Devoir de Philosophie

Le travail forcé

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

travail
Les territoires conquis doivent fournir au Reich leurs richesses économiques, mais également des bras. La guerre mobilise en effet dès 1939 près de 4,5 millions d'ouvriers allemands, qu'il faut remplacer. Jusqu'en 1942, alors que 3,5 millions de travailleurs étrangers sont utilisés en Allemagne, la Pologne fournie le plus gros contingent de main d'oeuvre (29%), suivie des pays alliés (11,6%) et des pays occidentaux (8,4%). Mais le prolongement de la guerre, dû à la résistance de l'URSS, oblige les autorités allemandes à amplifier considérablement leurs demandes en hommes. C'est Fritz Sauckel, commissaire de l'Office pour la main d'oeuvre, qui est chargé de traquer, à travers toute l'Europe occupée, des travailleurs aptes à faire tourner l'industrie et l'agriculture du Reich. Avec un certain succès : à l'été 1944, l'économie de guerre allemande emploie 7,6 millions de travailleurs étrangers, dont 2,6 millions de soviétiques, 1,7 millions de Polonaiset 1,3 millions de Français. Or, dans ce domaine encore, les thèses racistes des nazis sont appliquées avec méthode, mais en dépit de toute logique productiviste. Alors que les travailleurs de l'Ouest sont traités de façon supportable, ceux de l'Est sont considérés comme de véritables esclaves, à peine nourris, battus à la moindre objection, et donc peu efficaces. Les responsables des Kommandos, ces unités de travailleurs des camps de concentration, font preuve de la mêmestupidité sadique. Faisant travailler les prisonniers comme des bêtes de somme, ces derniers sont incapables d'être pleinement productifs pour l'économie allemande.

Liens utiles