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« Le voyageur sans bagage » De Jean Anouilh

Publié le 01/08/2010

Extrait du document

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I) Comment peut-on interpréter le titre?    Ici, le voyageur est le protagoniste (Gaston ou Jacques), c’est une métaphore, il va devoir visiter plusieurs familles pour essayer de retrouver la sienne, ce qui est une « aventure «. Le terme « sans bagage « se rapporte à « voyageur «. Ses bagages sont ses souvenirs, sa mémoire qu’il n’a plus depuis la grande guerre, depuis qu ’il est devenu amnésique.      II) Voir la façon très particulière de Jean Anouilh avait de classer ses pièces. Retenir quelques exemples afin d’être capable de les citer en les expliquant.    Jean Anouilh classait ses pièces selon des thèmes:    - Les pièces roses, Ce sont des comédies savoureuses, où l'auteur se laisse aller à sa fantaisie. Dans l'univers « rose « d'Anouilh, il y a deux catégories de personnages : « les marionnettes «, qui sont pour la plupart des vieux ridicules et inconsistants et « les amoureux «, des jeunes gens sincères qui croient à leur amour.  Exemples: Humulus le muet, Le Bal des voleurs, Le Rendez-vous de Senlis et Léocadia.    - Les pièces noires, dans l'univers noir d'Anouilh, il y a deux sortes d'hommes qui s'affrontent, « les gens pour tous les jours « et « les héros «.  Exemples: L'Hermine, La Sauvage, Le Voyageur sans bagage et Eurydice.    - Les nouvelles pièces noires  Exemples: Jézabel, Antigone, Roméo et Jeannette, Médée.    - Les pièces brillantes  Exemples: L'Invitation au château, La Répétition ou l'Amour puni, Cécile ou l'École des pères et Colombe.    - Les Pièces grinçantes, dans celles- ci ce sont des comédies satiriques, où se meut surtout les « gens de tous les jours «.  Exemples: Ardèle ou la Marguerite, La Valse des toréadors, Ornifle ou le Courant d'air et Pauvre Bitos ou le Dîner de têtes.    - Les Pièces costumées, les « héros « réapparaissent mais on y retrouve plus l'univers angoissant de ses premières Pièces noires.  Exemples: L'Alouette, Becket ou l'Honneur de Dieu et La Foire d'empoigne.    - Les Nouvelles pièces grinçantes  Exemples: L'Hurluberlu ou le Réactionnaire amoureux, La Grotte, L'Orchestre, Le Boulanger, la Boulangère et le Petit Mitron et Les Poissons rouges ou Mon père ce héros.    - Les Pièces baroques  Exemples: Cher Antoine ou l'Amour raté, Ne réveillez pas Madame et Le Directeur de l'Opéra.    - Pièces secrètes  Exemples: Tu étais si gentil quand tu étais petit, L'Arrestation, Le Scénario.    -Pièces farceuses  Exemples: Épisode de la vie d'un auteur, Chers zoiseaux, La Culotte et Le Nombril.    III) A quelle catégorie appartient celle- ci ?    Cette pièce appartient à la catégorie des Pièces Noires.    VI) Portrait de Gaston de Gaston et de Jacques.    Portrait de Jacques:    - Il était violent, il cassait tout : quand ses parents voulait le contraindre à étudier la musique, il entrait dans une rage folle, crevait ses instruments à coups de pied. Il cassait tout. Il tuait des oiseaux avec une fronde ( à 7- 9 ans ). Lors d’une dispute avec un ami, il l’a traîné jusqu’aux escaliers puis poussé, le copain est devenu infirme.  - Il était cruel, une fois il a cassé la patte d’un chien avec une pierre, promenait une souris au bout dune ficelle, il faisait empailler les plus belles bêtes qu’il tuait, il avait des couteaux, des carabines.  - C’était un don juan: il côtoyait plusieurs filles en même temps, il a violé une employée de maison (Juliette), il était l’amant de la femme de son frère.  - Il était manipulateur, il a fait donné une grosse somme d’argent (environ 500 000 francs) à une amie de la famille, il s’est fait faire de faux papiers à l’en- tête d’une compagnie imaginaire, il signait de faux reçus. Il a tout dépensé.  - Il était têtu, il n’a pas adressé la parole à sa mère pendant 1 an car elle avait refusé le mariage avec une couturière qu‘il ne connaissait que depuis 3 semaines. Lorsqu’il est parti au front il n’a même pas salué sa mère, il attendait dans sa chambre qu’elle fasse le premier pas pour la réconciliation, il était capable de la chasser. Il lui a dit qu’il la détestait en levant la main sur elle.    Portrait de Gaston:    Quand il voit tout ce que Jacques a fait, cela lui fait de la peine. Lorsqu’ il a appris que Jacques avait pris la femme de son frère il l’a injurié. Quand Valentine lui propose de redevenir son amant, il refuse directement et dit qu’il ne deviendra pas l’amant de la femme de son frère alors que quand il était jacques, il n’a eu aucun scrupule.  Il est lâche, il n’assume pas ses actions du passé.  - Il est têtu, même après avoir vu la cicatrice dans son dos, il refuse d’admettre qu’il est Jacques, il en peur.

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« Essais ou traductions « Diderot ou la philosophie de la séduction » 1997 « Les noces de Figaro » « Don Giovanni » 3.

Résumé de la pièce Nous sommes à Vienne dans le cabinet de Freud après l'annexion de l'Autriche par Hitler.

Anna Freud est seule avecson père dans la pièce.

Elle lui parle des exactions commises par les nazis viennois contre les juifs, alors que Freudlui dit qu'il n'existe pas de nazis viennois. Anna lui répond en lui disant tout ce qu'elle a vu dans les rues y compris les corps des juifs qui se sont jetés par lafenêtre en entendant des nazis monter leurs escaliers. Elle pousse son père à signer un papier rédigé par les nazis, moyennant quoi, grâce à ses appuis étrangers, ils lelaisseraient quitter l'Autriche pour Londres ainsi que toute sa famille. Freud est fatigué et malade, il a un cancer, mais il estime que la solidarité l'oblige à ne pas quitter Vienne.

On frappeà la porte et un nazi de la Gestapo entre dans l'appartement.

Il regarde les livres et en fait volontairement tomberquelques-uns uns.

Pendant toute la scène d'intimidation Anna se fâche et l'injurie alors que Freud soutient ledialogue avec humour.

Il se moque du nazi désarmé car incapable de lui répondre sur le même ton.

Pour finir il luiproposera de l'argent pour qu'il parte, ce que l'autre accepte avec plaisir.

Mais comme Anna lui fait comprendre qu'iln'est qu'un impuissant complexé, il finit par l'emmener à la Gestapo. Freud, affolé, appelle l'ambassade américaine où il lui y est également conseillé de signer le fameux papier.

Que ditcelui-ci ? Tout simplement que Freud reconnaît avoir été parfaitement traité en Autriche par les nazis et plusparticulièrement par la Gestapo et qu'il a reçu toute l'aide désirée pour pouvoir continuer ses travaux.

Inquiet pourAnna il signe le papier. Et soudain le voilà qui se trouve face à un homme particulièrement élégant.

Il n'a pas sonné, Freud n'a donc pasouvert et il est là.

Il demande une consultation prétendant être malade et avoir besoin de son aide.

Freud n'est pasen état de faire cela et il est tard.

Mais rien n'y fait, il n'arrivera pas à la faire sortir.

Au cours de la discussionl'homme lui donne de nombreuses indications sur ce que sera le futur proche de Freud.

Il quittera l'Autriche, passerapar Paris, puis résidera à Londres où il terminera son dernier livre.

Il en donne même le titre que Freud lui-même neconnaît pas encore… De plus en plus étonné, Freud va accepter de procéder à une consultation, considérant que de toute façon sa nuitest foutue.

Il demande à l'homme de raconter une histoire.

Celui-ci commence à lui parler d'un souvenir d'enfance età mesure que le récit avance, nous constatons que Freud, comme prit par un souvenir, va poursuivre lui-mêmel'histoire racontée par l'homme.

Il se reprend et lui dit que cette histoire est la sienne et qu'il se demande biencomment il peut la connaître… Freud le met en hypnose et lui pose des questions.

Les réponses de l'homme sont étranges : il n'a pas d'âge, pas deparents, il n'est pas né, n'a pas de pays etc.

Soudain, Freud commence à penser que cela pourrait être Dieu qu'il aen face de lui et l'autre de lui rappeler qu'il ne croit pas en Dieu et que son hypothèse est donc très bizarre.L'inconnu lui fait remarquer qu'il se met à croire parce qu'il est vieux, fatigué, malade et que sa fille vient d'êtreemportée par la Gestapo.

A nouveau il se sent tout petit et a un soudain besoin de croire. On sonne et le nazi entre à nouveau.

Il voit le papier enfin signé, le prend et le met en poche.

Sa fille lui serarendue, mais ils la garderont encore un petit moment.

Le nazi sort un testament de Freud de sa poche et lui faitremarquer qu'il y mentionne de l'argent à l'étranger.

Il exige qu'il le ramène de là car s'il donnait ce testament à laGestapo celui-ci pourrait annuler le document qu'il a déjà signé.

Puis il se tourne vers d'autres nazis toujours dans lecouloir.

Il leur crie qu'il n'y a personne ici et qu'ils doivent donc chercher aux autres étages.

Il sort. L'inconnu se montre à nouveau et calme Freud en lui disant qu'il voit sa fille à la Gestapo, ce qu'elle fait, et que toutsuit son cours normal.

On sonne à nouveau et c'est le nazi qui revient.

L'inconnu tend vite une photo à Freud et luidit de s'en servir… Freud va comprendre et pendant tout l'entretien avec le nazi il va lui montrer la photo et lui faireremarquer à quel point lui, le nazi, y ressemble.

Or, cette photo est celle de Simon, oncle de Freud, qui était rabin.Comme lui dit Freud, ce qui est terrible avec les Juifs c'est que l'on ne sait jamais si soi-même on n'en est pas un.

Lenazi, à son tour, comprend le chantage et abandonne le sien aussi vite.

Avant de partir, il explique à Freud que celuiqu'ils cherchent se serait réfugié dans l'immeuble et qu'il s'est échappé d'un asile.

Il serait mythomane… L'inconnu lui révèle que cet homme s'appelle Walter Oberseit.

Freud se relâche de toute cette tension et se met àcroire qu'il a Walter Oberseit devant lui.

A quoi l'inconnu lui dit qu'il semble plus facile de croire en Walter Oberseitqu'en Dieu dès que la peur vous quitte.. »

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