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Lecture analytique: Blason du Sourcil de Maurice Scève

Publié le 26/09/2010

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Introduction : Maurice Scève, poète du XVI ème siècle né en 1501 et mort en 1564. C'est un humaniste influencé par un poète Italien et sous la mode du pétrarquisme.Il est le représentant de l'école lyonnaise. Il s'agit de Delie, objet de la plus haute vertu inspiré par Pernette de Guillet qu'il a rencontré en 1536. Thème du recueil est Amour et souffrance. Il est publié en 1544 Le poème : – Sa forme : une laisse de 32cyllabes à rimes plates – Son sujet : un blason : éloge du sourcil de la femme aimée ( jamais nommée ); il s'agit d'une synecdoque. Le bonheur du poète dépend de l'humeur manifestée par le sourcil Plan : I-Les caractéristiques attribuées aux sourcils II-Les sentiments du poète en fonction des réactions du sourcil Développement : I- Les caractéristiques du sourcil : – Il parle au sourcil : apostrophe direct au sourcil, il est l'objet d'une synecdoque de la femme aimée. – Anaphore du mot « sourcil « ( 9fois ) – au vers 29 : il connote l'admination, le respect – il est associé à la mort au vers 4 : «  ou de mort « 1) Les caractéristiques physique : - la forme du sourcil : il est en «  voûte « ( vers 1); il est « archées « ( vers 12 ); en « arc « ( vers 26 ) : on relève alors le champs lexical de l'architecture. -La couleur : noire : « ébène « ( vers 2); « noircissant « (vers 2 ); « jayet « ( vers 2 ); « obscur « ( vers 7 ); «  brun « ( vers 29 ); «  noires « ( vers 29) => renforcement de la couleur noire par des hyperboles ( vers 2 : « trop plus qu'ébène « ) et par des redondances ( deux mots ayant la même signification ) ( vers 2 : «  jayet noircissant « ) -Sa place : au vers 3 : « haut forjeté «; au vers 13 : « assis au lieu haut « => le sourcil est alors en haut du visage ce qui montre une certaine élévation, une grandeur. 2) Les caractéristiques de l'éloge : - termes laudatifs : « tractifs « ( vers 1 ) - jeu de mots valorisants : vers 17 : non pas sourcil mais sous-ciel -référence au modèle : portrait choisi par amour pour son arc -double métaphore au vers 17 et 19 : sourcil => ciel et les yeux => étoiles 3) Les grands pouvoirs du sourcil : - « Sourcil qui « : répété 5 fois - Le sourcil est sujet du verbe d'action a) Il est signifiant ( expressif ) : -il montre les humeurs de la femme et par conséquent il montre les différents sentiments du poète b) Il transforme, il métamorphose : => effet produit sur celui qui le regarde -on peut trouver un chiasme aux vers 5/6 ( oppositions des tempéraments ) -antithèse au vers 23/24 ( « espoir «/ « désespoir « ) c) Il s'agit sur le temps : - on trouve une métaphore aux vers 7/9 et une autre aux vers 21/22 => ce sont des métaphores des humeurs du poète II- Les sentiments du poète : un amour plutôt malheureux : – intervention du poète au vers 23 ( première personne du singulier ) avec « mon « ( vers 23 ); « me « ( vers 24 ) – passage du générale -pluriel- au cas particulier - « je «- => le registre devient alors plus lyrique 1) Un rapport de soumission au sourcil à cause de l'amour qu'il lui voue : -champs lexical de la guerre : « hardis « (vers 5) ; « courageux « ( vers 6) ; « ou de paix ou de guerre « ( vers 16 ) => antithèse ; métaphore du prisonnier : soumis au joug de la femme aimée -périphrase ( vers 26 ) - conséquence de la guerre amoureuse : la mort avec le champs lexical : « funèbre « ( vers 30) 2) Une femme changeante : => thème de l'amour inconstant Le sourcil manifeste des sentiments variables ( du meilleur au pire ) marqués par des antithèses ( au vers 4 et au vers 23/24 ) ainsi que des rythmes ternaires binaires ( vers 4 et vers 16 ) ou ternaires ( vers 9 ) 3) Une souffrance agréable cependant : -idée paradoxale : antithèse au vers 29 ainsi que l'adverbe « doucement « au vers 32 qui a pour but d'atténuer la douleur => c'est alors une poésie galante - on trouve un oxymore : « désirs funèbres « ( vers 30 ) Toutes ces figures d'oppositions mettent en relief le paradoxe : l'amour fait souffrir mais cette souffrance procure du plaisir. Conclusion et élargissement : Ce poème est un brillant exercice de style puisque le poète a recourt à une abondance de figures de rhétoriques pour louer la partie du corps féminin qu'il a choisi : le sourcil, une partie bien surprenante. Symbole des humeurs de la femme et des émotions du poète. Cependant il dépasse le cadre du simple éloge physique pour établir un portrait moral de la propriétaire du sourcil et pour définir les caractéristiques d'une relation amoureuse contradictoire ( plaisir = amour = souffrance). Mais ce poème n'est-il pas trop brillant pour être sincère. On peut douter que Maurice Scève exprime ici des sentiments authentiques car il s'agit plutôt de clichés amoureux; par contre on peut lui opposer la simplicité touchante et sincère des sonnets de Louise Labé ( une contemporaine ) qui n'emploie pas un langage aussi élaboré mais parle vrai,

 

 

 

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« II- Les sentiments du poète : un amour plutôt malheureux : – intervention du poète au vers 23 ( première personne du singulier ) avec « mon » ( vers 23 ); « me » ( vers 24 )– passage du générale -pluriel- au cas particulier - « je »-=> le registre devient alors plus lyrique 1) Un rapport de soumission au sourcil à cause de l'amour qu'il lui voue :-champs lexical de la guerre : « hardis » (vers 5) ; « courageux » ( vers 6) ; « ou de paix ou de guerre » ( vers 16 ) => antithèse ;métaphore du prisonnier : soumis au joug de la femme aimée-périphrase ( vers 26 )- conséquence de la guerre amoureuse : la mort avec le champs lexical : « funèbre » ( vers 30) 2) Une femme changeante :=> thème de l'amour inconstantLe sourcil manifeste des sentiments variables ( du meilleur au pire ) marqués par des antithèses ( au vers 4 et au vers 23/24 ) ainsique des rythmes ternaires binaires ( vers 4 et vers 16 ) ou ternaires ( vers 9 ) 3) Une souffrance agréable cependant :-idée paradoxale : antithèse au vers 29 ainsi que l'adverbe « doucement » au vers 32 qui a pour but d'atténuer la douleur=> c'est alors une poésie galante- on trouve un oxymore : « désirs funèbres » ( vers 30 )Toutes ces figures d'oppositions mettent en relief le paradoxe : l'amour fait souffrir mais cette souffrance procure du plaisir. Conclusion et élargissement : Ce poème est un brillant exercice de style puisque le poète a recourt à une abondance de figures de rhétoriques pour louer lapartie du corps féminin qu'il a choisi : le sourcil, une partie bien surprenante.

Symbole des humeurs de la femme et des émotionsdu poète.

Cependant il dépasse le cadre du simple éloge physique pour établir un portrait moral de la propriétaire du sourcil etpour définir les caractéristiques d'une relation amoureuse contradictoire ( plaisir = amour = souffrance).

Mais ce poème n'est-ilpas trop brillant pour être sincère. On peut douter que Maurice Scève exprime ici des sentiments authentiques car il s'agit plutôt de clichés amoureux; par contre onpeut lui opposer la simplicité touchante et sincère des sonnets de Louise Labé ( une contemporaine ) qui n'emploie pas un langageaussi élaboré mais parle vrai,. »

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