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Lecture analytique des coches

Publié le 28/04/2014

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GODFRIN Alison 1èreL Lecture analytique : Des Coches Michel de Montaigne est un moraliste de la Renaissance et un philosophe indépendant né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592. Il fait parti du mouvement de l'Humanisme. Montaigne a donc pour principal intérêt l'Homme, a pour idée remarquable la vertu aimable et est influencé par l'Antiquité. Son ?uvre principale est Les Essais. Les Essais est l'?uvre majeure de Michel de Montaigne à laquelle il travaille de 1572 jusqu'à sa mort. Il y traite tout les sujets possibles : médecine, livres, affaires domestiques, chevaux, maladies entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'Homme. Des Coches est écrit dans le contexte où la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492 va avoir de nombreuses conséquences sur la pensée occidentale. Cela ouvre un débat sur la légitimité de la conquête de ce nouveau monde. Dans ce texte, Montaigne met en place une rencontre entre les indigènes et les colons conquérants. Nous nous poserons la question suivante : Comment Montaigne réussit-il à faire une stratégie argumentative efficace dans ce texte ? Tout d'abord, nous verrons le point de vue des colons, ensuite nous verrons le point de vue des indigènes et enfin le point de vue de Montaigne. I.Le point de vue des colons Dans cette première partie de l'extrait, Montaigne attribue déjà moins de paroles aux colons qu'aux indigènes. Le terme « paisible » qu'utilise Montaigne est ironique, c'est un adjectif laudatif et laisse à penser que les colons veulent la paix, ce qui fera contraste avec la dernière phrase de l'extrait. Les colons ont un point de vue subjectif, l'ethnocentrisme est mis en évidence dans une tournure superlative : « le plus grand prince ». La gradation : « Le Pape, représentant de Dieu sur la terre » peut être aussi interprétée comme une périphrase qui met en valeur la glorification de l'homme de l'église, c'est une image illustrative qui a un ton presque parodique. Les colons semblent imposer une pensée unique, un gouvernement unique, une religion unique avec du conditionnel. La dernière phrase : « Et ils ajoutaient à cela quelques menaces », montre que le profit est un vice, les colons ne sont en quête que d'enrichissement, leur démarche de la découverte de l'autre s'arrête dès qu'il n'y a plus d'intérêt. II.Le point de vue des indigènes Dans cette deuxième partie du texte, Montaigne donne le dernier mot aux indigènes. Dès la première interaction, Montaigne utilise un pronom démonstratif, ce qui apporte une connotation péjorative : « et celui qui a fait cette répartition », il oppose le discours des indigènes au discours des colons et utilise des adjectifs péjoratifs pour parler de leur roi : « indigent » ; « nécessiteux ». La phrase : « Quant à l'idée d'un seul Dieu, elle nous a intéressés mais nous ne voulons pas abandonner une religion qui nous a été utile si longtemps, et notre habitude est de ne prendre conseil que de nos amis et des gens que nous connaissons », Montaigne donne une tournure restrictive qui montre qu'ils ont un esprit communautaire et un scepticisme à l'égard des colons. Ils refusent que les colons leur imposent une religion unique. L'auteur utilise un contraste entre les premiers arguments qui sont ceux des colons et les seconds qui sont ceux des indigènes. Les deux discours sont sur la question des Hommes et de leur attitude, de la question du pouvoir, du territoire, des richesses et de la religion. Les deux valeurs s'opposent. Montaigne parle des gens de pouvoir et d'église comme des personnes qui souhaitent contrôler les territoires du monde entier et qui entretiennent les conflits : « un homme aimant les dissensions ».

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