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Lecture analytique des obsèques de la lionne de Jean de la Fontaine

Publié le 11/02/2012

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LECTURE ANALYTIQUE n°1 Séquence III : Les Obsèques de la Lionne de Jean de La Fontaine

PLAN DE LECTURE METHODIQUE : A partir de la problématique suivante : « Comment le fabuliste déguise-t-il les cibles de sa critique ? »

Cette fable sur le thème de l’hypocrisie à la Cour l’expose sous l’aspect d’une comédie. (1ère partie).

Mais la gravité du propos perce dans cette comédie. ;(2ème partie).

En fin de compte, on s’aperçoit que La Fontaine nous propose ici une vision pessimiste et amère de la vie en société. (3ème partie).

I UNE COMEDIE EXPRESSIVE ET VIVANTE :

  1. Une comédie vivante en trois actes : a. L’enchaînement des trois actes. b. La disproportion des éléments narratifs et leur composition alternée. c. L’affrontement entre deux personnages.

  2. L’usage de la figure animale : a. les personnages : La Fontaine exploite leurs caractères traditionnels et leurs particularités. b. Le thème de l’imitation :

II LA GRAVITE DU PROPOS :

  1. L’implication du narrateur et de l’auteur : ce qu’indique la progression des dénominations animales.

  2. Le passage du didactisme à la satire : la satire de la cour.

  3. Le mordant de la satire : a. les mises en abyme. b. la théorie des animaux-machines et la satire des courtisans et du roi. c. L’élucidation des règles de cette société hiérarchisée et fermée.

III UNE VISION PESSIMISTE ET AMERE :

  1. Comment comprendre la morale ? Morale explicite et morale implicite.

  2. Le pessimisme : la critique de l’hypocrisie, vice humain, ne se double pas de l’espoir d’un changement chez les hommes.

Le cerf est en effet obligé de jouer la comédie, comme les autres, s’il veut sauver sa vie.

 

 

CONCLUSION : Cette fable est originale parce qu’elle traite plusieurs thèmes qui s’entrecroisent et qui n’apparaissent pas tous également visibles. Elle repose sur la critique de l’hypocrisie à la Cour, à travers une comédie significative de cette société à part, pour s’orienter vers une critique du monarque et une réflexion désabusée sur l’impossibilité de changer la société.

La gravité du propos et l’indignation se font vite sentir derrière les registres et débouchent sur cette vision désabusée.

PARTICULARITES DE CETTE FABLE ET DE TOUTE FABLE :

-La narration illustre une réalité en la reproduisant mais, le plus souvent, sous les masques de la fiction animale.

-Or ces masques ne cachent pas mais révèlent : traits de caractère, comportements, usages.

-C’est ainsi qu’ils permettent à la narration de s’appliquer universellement : ses éléments et ses personnages renvoient à des comportements universels.

Le récit d’une fable est donc l’exemple particulier d’une vérité générale, celle que conçoit l’écrivain. Sa démarche est donc de type inductif, en apparence au moins (« Du particulier au général »).

-Or la morale qui accompagne le récit est chargée d’indiquer, en principe, la ou les valeurs universelles. Elle suppose donc l’existence d’une humanité et de valeurs universelles.

-L’intention du fabuliste est lisible dans la morale mais elle transparaît déjà dans la narration/Elle se déduit du cadre du récit, des personnages et de la narration, et surtout de l’implicite du texte et des registres qui s’y déploient.

Elle n’est pas forcément contenue tout entière dans la morale.

-Les leçons de la fable sont donc complexes, derrière une apparente simplicité.

 

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