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Lecture Analytique n°2 La Fontaine, Les animaux malades de la peste

Publié le 20/11/2011

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Lecture Analytique n°2

 

La Fontaine, \"Les animaux malades de la peste\"

 

Séquence: ARGUMENTATION

 

 

 

Introduction.

 

 

 

• La fable: court récit argumentatif qui délivre une morale.

 

• La Fontaine: auteur (fabuliste) du XVIIème siècle. Appartirnt au mouvement littéraire du classicisme. Protégé par Nicolas Fouquet, surintendant du roi Louis XIV. Il entratient des rapports assez diqtants avec la Cour de Louis XIV, et conserve sa liberté d'esprit. Connu pour ses contes mais surtout pour ses fables. Il publie en 1668 un 1er volume Fables dédié au dauphin. Les fables ont des sujets moraux, il s'agit de corriger les défauts des hommes.

 

• Mais la fable que nous étudions provient du 2ème volume, celui-ci dédié à Mme de Montespan 'la favorite du roi, protrectrice ds hommes de lettre). Le ton y est beaucoup plus sombre et beaucoup plus politique.

 

• Comment La Fontaine utilise-t-il l'apologue pour (critiquer le pouvoir royal et dénoncer la justice de son temps / délivrer ses idées) ?

 

 

 

I. Un récit destiné à plaire

 

 

 

         La fable est un apologue, c'est-à-dire un court récit qui séduit le lecteur par sa vivacité et la variété de ses procédés.

 

 

 

                   1) Variété de la versification

 

 

 

• Vers hétérométriques: alexandrins, octosymllabes et un vers de 3 syllabes.

 

• Rejet: \"(v.29) Le berger.\"

 

• Certains vers sont mis en valeur par des diérèses: \"(v.15) Le Lion\", \"(v.51) occasion\"

 

• Variété des rimes: 2 rimes plates suivies (v.1-2; v.15-16), rimes embrassées (v.3-6), rimes croisées (v.12-14)

 

 

 

                   2) Variété des formes

 

 

 

• Mélange entre récit et dialogue

 

• Variété des discours: discours direct (discours du lion, du renard et de l'âne), discours narrativisé (v.55-56), discours indirect libre (discours du loup).

 

 

 

                   3) Variété des registres

 

 

 

• début et fin de la fable tragiques et pathétiques: \"(v.1) Un mal\", \"(v.64) noir\"

 

• Le nom du \"mal (v.1)\" m'apparais qu'au vers 4, ce qui crée un effet de suspense. Vers 1 à 3: périphrase qui désigne la peste. Allitération en \"r\" qui représente le grondement du tonnerre: \"(v.2) Ciel en sa fureur\".

 

• Registre tragique mis en valeur par la référence au mythe grec d'OEudype: \"(v.5) Achéron\"

 

• Vers 7 construit en chiasme

 

• Registre comique: personnification des animaux. Le bestiaire a une menée comique et critique à la fois: satire.

 

 

 

• Comique de caractère: La Fontaine critique des défauts à travers les animaux.

 

Le renard: flatteur hypocrite

 

Le L'âne: naïf

 

Le loup: virulent, violent et cruel.

 

 

 

II. Stratégie argumentative des animaux 

 

 

 

                   1) Le lion

 

 

 

• Apaustrophe \"Mes chers amis (v.15)\", interpellation. Essaie de capter la bienveillancce du  lecteur, de l'auditeur.

 

• Arguments de valeur: \"Je crois que le Ciel a permis (v.16) → se réfère à Dieu, \"selon toute justice (v.32)\" → se réfère à la justice.

 

• Argument concessif (admet la thèse adverse)

 

• Fin du discours (v.33): de nombreux connecteurs logiques: \"car\", \"selon\", qui mènent vers une conclusion logique: \"Que le plus coupable périsse (v.34)\" → à la 3ème personne, ne concerne pas le lion mais les autres.

 

• Jeu des pronoms: au début \"mes\", \"je\", puis \"nous\", \"nôtre\", enfin \"que chacun\". Il redirige ainsi la faute sur les autres.

 

 

 

                   2) Le renard

 

 

 

• Hypocrite et habile manipulateur.

 

• Utilise les flatteries pour s'attirer la protection du roi. Il fait un éloge du roi:

 

Apaustrophes respectueuses: \"sire (v.34)\", \"seigneur (v.37)\"

 

Termes mélioratifs: \"honneur (v.38)\", \"délicatesse (v.35)\", \"bon (v.34)\"

 

Trmes hyperboliques: \"beaucoup (v.38)\", \"trop (v.34)\"

 

• Blâme des moutons:

 

Termes péjoratifs: \"canaille, sotte espèce (v.36)\"

 

Inverse les rôles en disant qu'ils devraient être honorés d'être mangés: \"Vous leur fîtes, Seigneur, En les corquant, beaucoup d'honneur (v.37)\"

 

• Art de l'esquive: le renard ne dit rien sur lui, sur ses fautes.

 

 

 

                   3) L'âne

 

 

 

• Niais et naïf

 

• C'est le seul qui va jouer le jeu, les autres le laissent parler pour qu'il s'accuse tout seul.

 

• Langage du paysan: \"J'ai souvenance (v.49)\"

 

• Hyperbole pour accentuer sa faute: \"nul droit (v.54)\"

 

• L'expression \"diable (v.52)\" renforce l'idée de faute

 

• \"La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et, je pense (v.51)\": Énumération qui s'étend sur un alexandrin, en opposition à celle du lion de seulement trois syllabes: \"Le berger (v.29)\"

 

• À la différence du roi, il est honnête: \"puisqu'il faut parler net (v.54)\"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III. La morale

 

 

 

                   1) La critique de la cour

 

 

 

• Satire de la cour à travers les différents personnages:

 

Le lion → Louis XIV, le roi

 

Le renard → courtisan flateur

 

Le loup → clergé

 

L'âne et les moutons → le tiers état

 

• Hiérarchie animale qui représente les différentes classes sociales.

 

• \"et flatteurs d'applaudir (v.43)\" → Le renard est un simple représentant de tout un système.

 

• Ironie par antiphrase de la part du fabuliste: \"Au dires de chacun étaient de petits saints (v.48)\".

 

 

 

                   2) La critique du roi

 

 

 

• La Fontaine dénonce l'absolutisme du roi. Le roi devrait protéger son peuple, or il est à l'origine de ses malheurs.

 

• Le peuple (l'âne) à faim: \"(v.51) La faim\" tandis que le roi (le lion) est bien nourri: \"(v.25) mes appétits gloutons\"

 

 

 

                   3) La critique de la justice

 

 

 

• Le plus coupable, le lion, échappe à toute justice. Justice de classe: sévère avec le peuple, bienveillante avec les puissances.

 

• La fable ressemble à un procès → champ lexical de la justice: \"accuse (v.31)\", \"coupable (v.33)\", \"justice (v.32)\", \"droit (v.54)\"

 

• Le coupable: le plus faible, l'âne.

 

 

 

Conclusion.

 

 

 

• La fable est un genre efficace et divertissant par son récit plaisant. Elle délivre une leçon qui fait réfléchir le lecteur. Ici on dénonce l'injustice à travers le choix de l'âne comme bouc émissaire.

 

• Exemple d'ouverture: Le texte fait penser à la fable de La Fontaine \"Le Loup et l'Agneau\" qui propose une morale semblable: \"La raison du plus fort est toujours la meilleure\".

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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