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L'élève du maitre

Publié le 23/02/2012

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L'élève du Maitre

    Chapitre 1

En 1819, les habitants du village de Loire-sur-Rhône avaient pour habitude de se lever aux premières  lueurs du jour, la misère les obligeaient à travailler jour après jour, heures après heures...Impossible pour eux de prendre un moment de repos. La souffrance à laquelle le travail les condamne est telle, qu'ils se tuent pour vivre.

Le seul paysan qui a su garder la joie et les très nombreuses qualités qui sont attribuées à tout humain dès la naissance s'appelait Anthoine, Anthoine Duchêne. Ironie du sort, ou volonté du héros, Anthoine était un bûcheron ou plutôt un apprentit bûcheron. En effet, il travaille sous les yeux précis et stricte du \"Maitre\", Monsieur Casper. Anthoine était un jeune-homme honnête, il n'a jamais était tenté par l'envie de chaparder ça et la, quelques fruit, légumes ou morceaux de pain. Nombreux sont les jeunes pillards, qui, n'ayant pu bénéficier d'une éducation, s'abandonnent à devenir des criminels pour survivre.

Anthoine avait dix-neufs ans, il était presque aussi haut que sa longue scie à main, mais il dominait largement sa hache qui lui arrivait à la hanche. Il était généralement vêtu d'une large blouse noir qu'il avait certainement échangé pour une ou deux pièces, et d'un bonnet de coton blanc très usé qui laissait dépasser ses cheveux. Il fabriquait lui-même ses sabots, il disposait d'une assez bonne maniabilité du bois. Il ne pouvait pas se permettre de dépenser sa maigre bourse pour quelques malheureux souliers. Les parents d'Anthoine vivent à Paris, lui, a préféré s'installer à la campagne. Le bruit de la ville, les odeurs, les rues, les gens préssés qui se bousculent chaque matin l'insupportent. Il préfère sa vie calme et paisible de bûcheron, certe il ne vit pas de la plus charmante des manières, mais cela lui suffit. Le Maitre bûcheron attendait son élève, très tôt, chaque matin devant un grand frêne, ils commencaient leur journée par une longue marche dans la forêt. Ils s'enfoncaient très profondément dans le bois en empruntant le même chemin chaque jour, Anthoine essayait toujours de mémoriser les arbres, les feuilles, les traces qu'un animal aurait abandonné en se reposant quelques instants. Mais le jeune-homme ne pouvait pas se rappeler de cette nature qui change à chaque instant. On pouvait apercevoir les rayons du soleil qui transperçaient la foret pour retomber sur le sol en illuminant un coin d'herbe non souillé par l'obscurité du bois. Puis les deux joyeux bûcherons arrivaient dans une clairière, leur lieu de travail, là les attende une cabane, construite par Monsieur Casper et Anthoine, cette cabane est un véritable paradis pour les deux travailleurs. Le soleil tombe sur leur chaumière, la rosée est présente sur chaque brin d'herbe, chaque feuille de cette clairière. Voila pourquoi l'apprentit bûcheron a décidé de quitter la ville pour s'installer ici.

Monsieur Casper désigna du doigt un sapin, et dit à Anthoine de le couper avec une voix autoritaire:

-Oh, Jeunot! Tu vois ce vieu sapin? Coupe le, et fais-en des bûches.

-Bien Monsieur! fit Anthoine.

Le jeune-homme Prit sa grande hache et la lima avec passion pendant cinq minutes. Il s'approcha ensuite de l'arbre, toucha son écorce, empoigna son arme et poignarda l'arbre. Anthoine frappait l'arbre au même endroit, toujours à la même cadence, imperturbable. Il ne faisait qu'un avec la hache. Pendant ce temps, le Maitre bûcheron sciait un immense sapin. Cela faisait trois jours que Monsieur Casper essayait de dérassiner le géant, il n'avait atteint que le milieu du tronc mais il ne se décourageait pas. Le frottement perpétuel entre ses mains et le manche de sa hache, avait finit par recouvrir ses doigts d'ampoules, il saignait tout le temps, sa hache était rouge. Et malgré ses muscles et son expérience il ne pouvait pas s'empécher de verser une larme ou deux, il pleurait très discrètement pour ne pas que son élève l'aperçoive. Qu'aurait-il pensé de lui si il le voyait dans cet état... la matinée passa et Anthoine venait de finir de couper le sapin quand M.Casper l'appela pour le déjeuner. Le soleil était au-dessus d'eux, le jeune homme mangeait sa ration en contemplant la foret.Ils dévoraient leurs repas avec appétit sur une petite table en bois que monsieur Casper avait dû construire, légèrement bancale. Le Maitre se recouvrait les mains d'un tissu blanc et noir pour stopper le sang qui coulait le long de ses bras. Puis il finit son plat en quelques minutes.

Après leurs repas, Anthoine décida d'aller se promener dans le bois et d'essayer de ramener des champignons pour le repas du soir. Voila déja vingt minutes que le jeune-homme marchait quand il tomba sur une vingtaine de girolles, ses champignons préférés. Il se dépecha de les cueillir pour rentrer au plus vite mais il entendit un bruit, un bruit de feuille écrasées, de buisson secoué et de branches cassées. Il se précipita sur les lieux, chercha de part et d'autres un quelconque individu qui se jouerait de lui en voulant lui faire peur mais il était seul. Il rebroussa chemin et rentra à la cabane...

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