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Lemaire de Belges, Jean - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Lemaire de Belges, Jean - littérature. Lemaire de Belges, Jean (1473-v. 1525), poète et chroniqueur français qui est un des représentants de la grande poésie rhétorique de la fin du XVe siècle. Jean Lemaire de Belges fut formé par son oncle, le poète et grand rhétoriqueur Jean Molinet (1453-1507) : ses oeuvres, qui utilisent encore la rhétorique de ses aînés, annoncent pourtant les innovations de la Pléiade par l'importance accordée aux thèmes et aux formes antiques ou italiennes. Ses premiers poèmes furent des oeuvres de circonstances et, plus précisément, de commémoration. Le Temple d'honneur et de vertu (1503) était en effet un poème allégorique inspiré de Dante, déplorant la mort de son premier protecteur, Pierre de Bourbon. Passé au service de Louis de Luxembourg, il rejoignit ensuite à Annecy la cour de la duchesse de Savoie, Marguerite d'Autriche, pour laquelle il écrivit d'autres oeuvres de circonstance, notamment un poème voué à la déploration de la mort de l'époux de Marguerite (la Couronne margaritique, 1505). Devenu historiographe du frère de Marguerite, Philippe le Beau, il a le triste honneur de lui consacrer un autre poème de déploration, les Regrets de la Dame infortunée sur le trépas de son cher frère unique (1507). La Couronne margaritique est une oeuvre allégorique qui met en scène dix nymphes dont les noms commencent par les lettres qui composent le nom de Marguerite. En 1512, Jean Lemaire de Belges devint historiographe d'Anne de Bretagne ; la date de sa mort est mal connue, elle se situe assurément après 1515 et probablement aux alentours de 1525. La poésie de Jean Lemaire de Belges est caractérisée par son goût de l'hyperbole, par la récurrence des figures de l'allégorisme et du mythologisme, par la recherche figurale caractéristique de la « grande rhétorique «, et par les jeux sur les mots, notamment l'acrostiche (voir Rhétorique, figures de). En 1513, il rédigea, en prose et en vers italiens et français, une oeuvre intitulée Traité de la concorde des deux langues, qui annonce le goût de la Pléiade pour les emprunts aux langues étrangères. On lui doit également des poèmes politiques, parmi lesquels un texte qui constitue une attaque contre la république de Venise : Légende des vénitiens (1509). Il composa aussi une oeuvre en prose imposante, les Illustrations de Gaule et singularités de Troie (1509-1513), qui est le récit légendaire de la fondation d'un royaume celte par le fils d'Hector, Francus, et dont Ronsard s'inspira pour sa Franciade. Voir Poésie ; Versification. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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