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lémuriens (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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lémuriens (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION lémuriens mammifères primates de Madagascar et des Comores. On connaît environ trente-cinq espèces de lémuriens (ce chiffre varie toutefois selon les auteurs), la plupart menacées de disparition, en particulier à cause de la destruction de leur habitat (déforestation). La majorité d'entre elles est endémique de Madagascar et de ses îles ; seuls le lémur mongoz (Eulemur mongoz) et le lémur de Mayotte (Eulemur fulvus, sous-espèce mayottensis) se rencontrent dans l'archipel des Comores. 2 CARACTÉRISTIQUES MORPHOLOGIQUES La taille et l'aspect des lémuriens est très variable selon les espèces. Le plus petit, de la taille d'une souris, est le microcèbe pygmée (Microcebus mioxynus), qui est aussi le plus petit primate du monde ; il mesure de 6 à 7 cm de long sans la queue, qui atteint 11 à 15 cm. Le plus grand, l'indri (Indri indri), mesure de 64 à 72 cm de long hors la queue (qui, très courte, ne dépasse pas 3 à 4 cm). À l'exception des quelques espèces diurnes, les lémuriens sont dotés de grands yeux globuleux adaptés à la vision de nuit, ainsi que d'oreilles aux grands pavillons. Tous, sauf l'indri, sont dotés d'une longue queue qui sert à l'équilibre lors des déplacements dans les branches ou au sol. Le pelage est généralement dense et d'aspect doux, sauf chez l'aye-aye, au poil rêche et hirsute. 3 MODE DE VIE Les lémuriens sont des animaux essentiellement arboricoles (quoi que le lémur catta [Lemur catta] et le propithèque de Verreaux [Propithecus verreauxi] passent beaucoup de temps au sol). La majorité des espèces vit dans les forêts humides, mais quelques microcèbes (Microcebus), ainsi que le propithèque de Verreaux et le lémur catta habitent les forêts sèches et les régions semi-arides du sud et de l'ouest de Madagascar. L'hapalémur du lac Alaotra (Hapalemur [griseus] alaotrensis), appelé « bandro « en malgache, présente un habitat unique, les zones marécageuses qui entourent le lac Alaotra, dans le centre-est de Madagascar. Le mode de vie est, selon les espèces, diurne ou nocturne. L'indri et les propithèques sont diurnes, ainsi que le lémur vari et le lémur catta ; les lémurs du genre Eulemur sont quant à eux actifs de jour comme de nuit ; les autres lémuriens sont tous nocturnes. Le régime alimentaire est souvent omnivore, à dominante frugivore ou insectivore selon les espèces. Certaines espèces ne se nourrissent que de matière végétale. Ainsi les lémurs (genres Eulemur, Lemur et Varecia) consomment-ils des fruits, des fleurs, des feuilles et du jus de plantes, tandis que les hapalémurs (genre Hapalemur) se nourrissent de pousses et de tiges de bambous. 4 HISTOIRE ÉVOLUTIVE L'île de Madagascar s'est séparée du continent africain il y a environ 100 millions d'années, à une époque où l'on ne connaît aucun fossile de primate. On suppose qu'à la fin du mésozoïque, il y a environ 65 millions d'années, des formes de primates ancêtres des lémuriens seraient arrivées à Madagascar depuis l'Afrique, sur des radeaux naturels de végétation qui, emportés par les courants, auraient traversé le canal du Mozambique. Là, l'absence de compétition avec d'autres formes de primates (notamment les singes qui se sont développés en Afrique) aurait permis l'évolution et la diversification des lémuriens (voir spéciation). On estime que l'action conjointe d'une part d'un changement de climat, d'autre part de l'arrivée de l'homme dans l'île, il y a environ 2 000 ans (entraînant chasse et déboisement) a conduit à la disparition d'une quinzaine d'espèces et/ou sous-espèces de lémuriens. Par ailleurs, toutes les espèces actuelles sont menacées de disparition à des degrés divers à cause notamment de la déforestation intensive qui sévit à Madagascar. 5 ÉLÉMENTS DE CLASSIFICATION Les lémuriens forment l'infra-ordre des lémuriformes au sein du sous-ordre des strepsirhiniens, ordre des primates. On les divise généralement en cinq familles : o lémuridés : lémurs, hapalémurs ; o indriidés : indri, avahis, propithèques (ou sifakas) ; o daubentoniidés : aye-aye ; o cheirogalidés : chirogales, microcèbes ; o mégaladapidés : lépilémurs. Toutefois, la classification des lémuriens n'est pas fixée, et le nombre de familles qui les composent varie selon les auteurs. Il en est de même pour leur nombre d'espèces. Si l'on considère généralement qu'il en existe environ 35 espèces et une cinquantaine de sous-espèces, ce chiffre peut varier considérablement selon que l'on classifie certaines sous-espèces comme des espèces à part entière. De plus, les résultats de la phylogénétique conduisent régulièrement à la description de nouvelles espèces (comme cela a été le cas pour les microcèbes notamment).

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