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Leonard De Vinci

Publié le 06/10/2013

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Leonard de Vinci Leonardo di ser Piero, dit Leonardo da Vinci, Léonard de Vinci pour les francophones, est né le 15 avril 1452 à Vinci, petite ville de Toscane proche de Florence, des amours illégitimes d'un notaire, ser Piero, et d'une paysanne. Léonard reçut une éducation soignée, notamment en grammaire et calcul. En 1467 il commença sa vie d'adulte comme peintre dans un atelier florentin de grande renommée, celui de Verrochio où il acquit une formation pluridisciplinaire (peinture, sculpture, travaux de décoration). C'est de cette époque que datent ses premières toiles, comme par exemple « l'Adoration des Mages «. A 26 ans, Léonard quitta son maître et avait déjà acquis une belle réputation d'artiste peintre. Adepte de l'art nouveau du clair-obscur, il perfectionna sa technique du sfumato qui adoucissait les contrastes et améliorait le réalisme des paysages ou des portraits. En 1481, il s'installa à Milan car il était attiré par le projet de participer à un monument équestre géant du duc Ludovic Sforza, dit « Il Cavallo «. Ses activités étaient alors multiples. Il était peintre mais aussi sculpteur, ordonnateur des spectacles et ingénieur. Il créa des décors de théâtre à scène tournante. Il conçut divers projets architecturaux pour la cathédrale de Milan et celle de Pavie. Il travailla sur différents projets techniques, du métier à tisser à l'amélioration des horloges et s'intéressa aux mathématiques. Il assistait de manière régulière à des réunions de mathématiciens, et, en même temps, mettait en place les prémices d'un « Traité de la peinture «. On le retrouva également, en tant qu'ingénieur, dans une étude sur l'irrigation des cultures par les fleuves et les canaux. Urbaniste avant l'heure, il réfléchit sur une cité idéale. Il resta à Milan jusqu'en 1499 ; il y régnait un climat favorable où tous ses dons pouvaient s'épanouir. C'est de cette époque que date la célèbre « Vierge aux rochers «, conservée au musée du Louvre, qui était une commande de la confrérie de l'Immaculée Conception à San Francesco Grande. Léonard devint peu à peu célèbre dans tout l'occident, et, en 1500, il se rendit à Mantoue à la demande d'Isabelle d'Este pour lui faire son portrait. Elle tenta en vain d'obtenir de lui d'autres oeuvres. Après l'invasion de la Toscane par les Français, avec qui il collabora provisoirement, puis le retour de Ludovic Sforza, il fuit à Venise. C'est d'abord comme ingénieur qu'il entra au service du pouvoir vénitien, pour mettre au point une défense de la ville contre les envahisseurs potentiels (essentiellement les turcs). C'est là qu'il conçut un scaphandre à casque pour évoluer sous les eaux, mais qui ne sera jamais testé. Devenu concurrent de Michel-Ange (1475-1564), de vingt ans son cadet, les deux artistes vont parfois se partager le "marché italien" et européen mais leur génie s'exprima différemment. Léonard de Vinci était un génie de la peinture, alors que Michel-Ange était son alter ego en sculpture, même si tous deux maîtrisaient les disciplines de leur concurrent. A partir de 1503, Léonard s'installa au couvent de l'église Santa Maria Novella, à Florence. Ce bâtiment a toute une histoire. Il était à l'origine, la maison des frères Dominicains qui créèrent la pharmacie de Santa Maria Novella en 1612 qui était l'une des plus vieilles pharmacies et parfumeries d'Occident, où se fabriquaient de fins parfums et des savons naturels, aujourd'hui devenu une basilique. A Florence, de Vinci va participer à des travaux d'hydraulique. Mais la peinture est toujours au centre de son oeuvre et c'est en 1503 qu'il entama le Portrait de Monna Lisa, qui deviendra La Joconde, un tableau qui ne le quittera jamais. Aujourd'hui exposé au Louvre, La Joconde est l'un des rares tableaux attribués de façon certaine à Léonard. C'est le portrait d'une jeune femme, avec en arrière plan un paysage montagneux et brumeux dans lequel se détachent un chemin sinueux et une rivière qu'enjambe un pont de pierre.; le flou du tableau est caractéristique de la technique du sfumato. Le sfumato, est un effet vaporeux, obtenu par la superposition de plusieurs couches de peinture qui donne au tableau des contours imprécis. Cette technique a été employée en particulier au niveau des yeux dans la mise en ombrage. La femme porte sur la tête un voile noir transparent et une robe. On remarque qu'elle est totalement épilée, conformément à la mode de l'époque, et ne présente ni cils ni sourcils. Elle est assise sur un fauteuil, ses mains sont croisées, posées sur un bras du fauteuil. Le sourire de la Joconde constitue un des éléments énigmatiques du tableau, qui a contribué au développement du mythe. Tout en donnant l'impression de suivre le spectateur des yeux, le regard de Mona Lisa fixe un point situé au-delà du spectateur, légèrement à sa droite. Le nom de Léonard de Vinci est inséparable pour tous de celui de la Joconde. Au même moment Léonard de Vinci se lance dans la réalisation d'une gigantesque fresque murale, La bataille d'Anghiari, au Palazzo Vecchio, en face de celle commandée à Michel-Ange. L'oeuvre restera inachevée, peut-être à cause d'un procédé de séchage un peu trop innovant, qui a dégradé la peinture. A cette époque, Léonard était expert en sciences. Il étudia les mathématiques, l'anatomie animale et humaine, ainsi que le vol des oiseaux. Il continuera dans cette voie après un séjour à Milan, dans une région de nouveau envahie par les Français et passée sous le gouvernement de Charles d'Amboise. Entre 1508 et 1510, il réalisa plusieurs études qui seront réunies dans un document unique, le Codex Leicester. Cet ouvrage de 72 pages donne une solution à la présence de fossiles de coquillages à haute altitude en montagne, étudie le mouvement de l'eau des rivières et l'érosion qui en est la conséquence et s'intéresse à la lumière émise par la Lune, qui serait due à la réflexion de la lumière solaire par un océan recouvrant notre satellite. Expert en géographie, Léonard se pencha également sur les "figures de la Terre", les cartes du monde établies par Bartomoleu Dias (1450-1500), Christophe Colomb (1451-1506), Amerigo Vespucci (1454-1512) et Vasto de Gama (1469-1524). Entre 1513 et 1514, Léonard réalisa une synthèse de ces documents et dessina la première carte du monde en octant (secteur en huitième de cercle). Il divisa le globe terrestre en huit triangles sphériques équilatéraux ; chaque section est tangente à l'équateur et à deux méridiens. Dans toutes ces études, Léonard de Vinci suivit une méthode rationnelle, rigoureuse, fondée sur l'observation. Infatigable et éclectique, il dessina à peu près tout ce qu'il rencontrait, humains, animaux, plantes, mécanismes... Il eut le rare privilège d'avoir accès à des cadavres humains, dont il étudia minutieusement l'anatomie interne. En géométrie, il explora des formes nouvelles. Son dessin du rhombicuboctaèdre est devenu célèbre. Léonard vécut ses dernières années italiennes à Rome, au service des Médicis qui le protégeaient et qui dirigeaient quasiment le pays. En 1515, la bataille de Marignan donne le pays milanais à François 1er, qui invita Léonard en France. L'année suivante, l'artiste s'installa au Clos-Lucé, dans un manoir situé à quelques centaines de mètres du château d'Amboise. Agé de 64 ans, Léonard de Vinci traversa les Alpes à dos de mulet, apportant avec lui trois de ses toiles majeures : Saint Jean Baptiste, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne et la La Joconde. Il suscita l'admiration du roi, qui lui acheta La Joconde, et le laissa libre de « faire ce qu'il veut «. Léonard fut nommé "Premier peintre, ingénieur et architecte du roi". Adepte du style Renaissance, François 1er est un roi cultivé, il parle couramment l'italien et l'espagnol, s'intéresse beaucoup aux découvertes des navigateurs. C'est un humaniste, doublé d'un esprit ouvert aux idées nouvelles. Le roi de France fut fasciné par le savoir et la qualité des travaux de Léonard, qu'il prit d'affection et le considéra comme un père. Selon la légende, Le Château du Clos Lucé et le château d'Ambroise étaient d'ailleurs reliés par un souterrain permettant au souverain de rendre visite à l'homme de science en toute discrétion. François 1er qui aime le faste, lui confie l'organisation des fêtes de la Cour, la création de costumes, ainsi que l'étude de divers projets, notamment celui de la ville idéale que Léonard envisagea d'appliquer à la ville de Romorantin en Sologne. Léonard inspira autour de lui la pensée et la mode. Léonard dressera les plans d'un gigantesque palais à cheval sur les deux rives de la Sauldre, à l'ouest du château des Comtes d'Angoulême. Il concevra également un projet de travaux hydrauliques. Mais une fois de plus, ce projet n'aboutira pas. François 1er se tournera alors vers Chambord. En fait, le maître était malade depuis de longs mois et était atteint d'une paralysie partielle de la main gauche. Léonard rédigea son testament le 23 avril 1519 et mourut le 2 mai 1519 au Clos Lucé, à l'âge de 67 ans. Léonard de Vinci, toute sa vie célibataire et n'ayant jamais eu ni femme ni enfants avait légué avant sa mort ses notes techniques à Francesco Melzi, son élève et compagnon fidèle, afin qu'elles fussent publiées et rendues utiles au plus grand nombre. Hélas, ceci ne fut réalisé que quatre siècles plus tard, et l'héritage intellectuel de Léonard ainsi resta dans l'ombre pendant longtemps. Léonard de Vinci était rationnel, perfectionniste et ambitieux. Il vivait dans la réalité scientifique. Génie sauvage, il voulait tout connaître, tout expérimenter. C'était un ingénieur adepte de la praxis. Tout ce qu'il savait, il l'avait étudié ou expérimenté. Il abordait toutes les études mais passait aussi rapidement à autre chose, comme dans ses tableaux qu'il ne terminait pas dès qu'il y voyait un défaut. Léonard de Vinci fait partie de ces figures dont l'universalité du génie dépasse l'entendement. Il faut reconnaître qu'il n'y a guère qu'à cette époque qu'il est humainement possible de rassembler chez un seul individu autant d'aptitudes diverses. Aujourd'hui, la diversité des techniques et l'étendue des connaissances sont telles qu'un tel phénomène est inconcevable. De Vinci fut à l'origine peintre, mais il se révéla aussi bien grand savant que grand artiste, il entrevit les lois de la mécanique, et anticipa les voies de la science actuelle sur la géologie, la botanique, le vol des avions, la marche des sous-marins. Ce personnage suscite de l'admiration. Profondément humaniste, Léonard voulait partager son savoir et se mettre au service des autres. C'est l'une des raisons pour laquelle il s'intéressa beaucoup à différents projets techniques. Il améliora la machinerie du théâtre de la ville ainsi que ses canaux, les horloges, le métier à tisser, les grues, etc. Il étudia aussi l'urbanisme et proposa des plans de cités idéales. Plus qu'en tant que scientifique proprement dit, Léonard de Vinci a impressionné ses contemporains et les générations suivantes par son approche méthodique du savoir, du savoir apprendre, du savoir observer, du savoir analyser. La démarche qu'il déploya dans l'ensemble des activités qu'il abordait, aussi bien en art qu'en technique, procédait d'une accumulation préalable d'observations détaillées, de savoirs disséminés ça et là, qui tendait vers un surpassement de ce qui existait déjà, avec la perfection pour objectif. Bon nombre des croquis, notes et traités de Léonard de Vinci ne sont pas à proprement parler des trouvailles originales, mais sont le résultat de recherches effectuées dans un souci encyclopédique, avant l'heure. Après la révélation des écrits de Léonard en 1882, il devint habituel de l'ériger en précurseur en bien des domaines. En physique et en astronomie, il traça les voies sur lesquelles s'engageront Copernic, Kepler, et Galilée pour l'étude de la gravitation, du scintillement des étoiles, et du mouvement. Il pressentit les lois de la mécanique des fluides ainsi que, en chimie, celles de la combustion et de la respiration. Au total, un grand nombre des découvertes de la science moderne sont anticipées dans les notes de Léonard, sous une forme balbutiante. Quant aux mathématiques, cette discipline revêtait un caractère particulier chez Léonard puisqu'elle était le ferment de toutes les autres. Le recours insistant aux procédés mathématiques était une garantie de rationalité et l'unique moyen de s'assurer des principes stables dans les deux domaines de prédilection où Léonard entendit se « réaliser «, la peinture et la mécanique. En mécanique, précisément, Léonard s'illustra en inventant un certain nombre de machines dont le principe est toujours en usage (notamment dans l'industrie textile). Des profusions de moulins, pompes, scies, marteaux mécaniques, appareils de transmission, horloges, sont analysées et remontées avec le détail de leurs organes dans d'admirables dessins. Le nombre d'oeuvres (fresques ou toiles) attribuées à Léonard de Vinci ne sont finalement pas si nombreuses, et parmi celles dont l'origine est formellement reconnue (une quinzaine au total), certaines ont vu leurs couleurs abîmées par le temps, et d'autres encore sont inachevées. Ses principales oeuvres sont « la Cène «, fresque d'un couvent de Milan, et quelques tableaux comme « La Vierge aux rochers «, « La Vierge, Saint Anne et l'enfant Jésus «, le fameux portrait connu sous le nom de la « Joconde «. Dans toutes ces compositions, la figure humaine constitue le motif central. Léonard De Vinci éleva au plus haut deux techniques picturales, qui, aux alentours de 1500, ont radicalement changé l'art de peindre. La première d'entre elles est le souci constant et de la composition géométrique à la fois gracieuse et scrupuleusement étudiée. La structure pyramidale, apparue avec « La Vierge aux Rocher «, en est un exemple marquant. La deuxième technique dont Léonard de Vinci fut le maître est l'art dit du « clair-obscur « qui permet, par le jeu subtil des ombres et des lumières, baigner le sujet dans une atmosphère à la fois harmonieuse et mystérieuse. L'oeuvre artistique de Léonard de Vinci s'enrichit également d'une somme impressionnante de dessins, croquis, esquisses, qui, bien davantage que les peintures, sont la vitrine des recherches inépuisables que leur auteur multipliait. On trouve ainsi des représentations très soignées d'instruments et de mécanismes, des croquis de scènes fantastiques, la célèbre « série des cataclysmes «, des visages, des figures, exprimant tantôt la suavité, tantôt la tourmente, l'élégance ou l'horreur. Cette extraordinaire maîtrise de l'outil graphique explique comment Léonard de Vinci a pu s'aventurer autant dans l'exploration de bien d'autres domaines ou techniques que la peinture. L'analyse scientifique du réel, la réflexion avant l'expérimentation sont les principes de base de la démarche de Vinci, qu'il manifesta aussi bien dans les arts que dans les sciences. Ses carnets présentent un grand nombre d'« inventions «, à la fois pratiques et réalistes, notamment des pompes hydrauliques, des mécanismes à manivelle comme la machine à tailler les vis de bois, des ailettes pour les obus de mortier, un canon à vapeur, le sous-marin, plusieurs automates, le char de combat, l'automobile, des flotteurs pour « marcher sur l'eau «, la concentration d'énergie solaire, la calculatrice, le scaphandre à casque, la double coque ou encore le roulement à billes. Ces journaux étaient pour la plupart rédigés dans une écriture spéculaire, plus communément appelée « écriture en miroir «. La raison peut avoir été davantage un besoin pratique, pour être plus rapide, que pour des raisons de chiffrement comme cela est souvent suggéré. Comme Léonard écrivait avec sa main gauche, il devait être plus facile pour lui d'écrire de droite à gauche. Seulement son hélicoptère ne pouvait pas voler, son scaphandre aurait noyé son utilisateur, son parachute était trop lourd, son char d'assaut restait mal pratique.... A l'orée du seizième siècle, la seule force motrice connue était la puissance animale ou humaine et la science venait à peine de commencer. Les inventions de Léonard, qu'elles soient véritablement nouvelles ou inspirées de travaux antérieurs, reposent néanmoins sur des concepts novateurs pour l'époque. Son hélicoptère ne pouvait peut être pas voler mais cette ébauche exploite une idée neuve : l'air est épais et on peut y prendre appui. Son parachute était trop lourd car la technologie de l'époque n'avait pas encore inventé les nouveaux matériaux. Sur le plan scientifique, en revanche, l'apport de Léonard de Vinci a probablement marqué la génération suivante. C'est bien à cette époque que l'on assiste à la naissance d'une véritable méthode scientifique, allant de l'observation à la théorie en passant par l'hypothèse et l'expérience. En conclusion, on voit bien que Léonard de Vinci fut l'un des hommes les plus importants de son époque . Effectivement, les héritages de Léonard de Vinci sur notre époque sont nombreux, rares sont les domaines sur lesquels Léonard ne s'est pas penché. Il a fait avancé à pas de géant certaines disciplines comme les sciences et les arts et plus particulièrement l'anatomie. Sa grande force fut de marier certaines disciplines qui avant lui n'étaient que très rarement associées, on pense notamment à l'anatomie et à la peinture. Léonard de Vinci est donc l'un des hommes les plus savants et les plus précurseurs de tous les temps. Aujourd'hui encore il nous fascine, nous fait rêver et nous intrigue. De Vinci n'a pas encore fini de nous étonner par ses oeuvres, ses ouvrages et ses idées de génies. A la fin de sa vie, se sentant coupable de n'avoir rien vraiment achevé Léonard écrira : « ... je n'ai été empêché ni par l'avarice ni par la négligence mais seulement par le temps. Adieu «

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