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Les écrevises

Publié le 30/03/2011

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Au sein du règne animal, l'embranchement des Arthropodes (du grec arthron, articulation, et podos, le pied) compte plus d'un million d'espèces connues, vivant dans tous les milieux et représentent 75 à 80% de toutes les espèces animales.  Ils se répartissent en quatre classes : les Myriapodes, les Chélicérates, les Insectes et les Crustacés.  Apparue chez les Annélides, la tagmatisation est une caractéristique dû à l’évolution que présentent plusieurs espèces ; les segments se fusionnent et forme des tagmes.  Ceux-ci sont une division du corps, un ensemble de segments spécialisé pour une fonction particulière.  Le meilleur exemple de cette spécialisation que l’on peut observer est chez les Insectes où la tête est spécialisée pour la perception et la capture de la nourriture, le thorax est le centre locomoteur et l'abdomen contient les organes vitaux et les organes reproducteurs.  Cependant, cette dissection fera plutôt mention des écrevisses (Astacus fluviatilis) membres de la classe des Malacostracées de l’ordre des Décapodes.  L’écrevisse est un Crustacé omnivore qui vit partout à travers le monde dans les ruisseaux et étangs où il joue le rôle de nécrophage ; il se nourrit de tout ce qu’il peut trouver.  Également, elles sont considérées comme un délice culinaire.

 

Caractéristiques de chacune des classes de l’embranchement des arthropodes

 

Les arthropodes sont séparés en quatre sous-embranchements : les chélicériformes, les myriapodes, les hexapodes et les crustacés. Ci-dessous suivra leurs principales caractéristiques.

 

Les Chélicériformes : Tout d’abord, leur tronc est soit en une partie, soit en deux parties. Il possède également six paires d’appendices, dont quatre pattes locomotrices. Ils habitent sur la terre ou dans l’eau. Parmi les chélicériformes, nous retrouvons entres autres les araignées, les scorpions et les mites.

 

Les Myriapodes : Cette catégorie des arthropodes sont munis d’antennes et trois paires de pièces buccales, dont les mandibules. De plus, leur tête est bien distinguée des autres parties du corps. Les myriapodes vivent hors de l’eau. Cette catégorie comporte les millipèdes (herbivores) dont les nombreuses pattes locomotrices sont par deux paires et les centipèdes (carnivores) qui possèdent des crochets à venin et également des pattes locomotrices par paires.

 

Les Hexapodes : Tout d’abord, nous pouvons distinguer cette catégorie par la distinction apparente de certaines parties principales du corps : la tête, le thorax et l’abdomen. Il possède également des antennes comme les myriapodes, trois paires de pattes et des ailes (chez la majorité d’entre eux). Leur cavité buccale est multifonctionnelle comparativement aux autres arthropodes ; elle leur est nécessaire pour mastiquer, sucer et lécher. Les hexapodes sont majoritairement terrestres. Cette catégorie englobe les insectes et les collemboles.

 

Les Crustacés : Les crustacés ont un corps divisé en deux ou trois parties distinctes. Ils possèdent également des antennes, trois paires de pattes (ou plus) et une cavité buccale leur servant à mastiquer. Les crustacés vivent dans les mers et les étangs. Cette catégorie englobe entres autres les crabes, les homards et les écrevisses.

 

III.   Fonctions des différentes structures de l’écrevisse

 

 

Les différentes parties du corps des écrevisses possèdent des fonctions propres telles que la locomotion, la respiration, la capture et la contention des proies, la mastication des aliments, la reproduction et la capacité sensorielle.

 

Commençons par l’extrémité inférieure de l’écrevisse.  Le telson est le septième segment de la queue et le dernier anneau de l’abdomen de l’écrevisse dépourvu d'appendice et portant l'anus.  Il a la forme d'une grande lame impaire et est placé entre les grandes lames latérales du segment précédent, les uropodes, avec lesquelles il constitue une nageoire caudale servant à la locomotion rétrograde.   Les uropodes sont donc les pattes nageoires de l'écrevisse servant à son déplacement.

 

Ensuite, les anneaux abdominaux libres contiennent les pattes abdominales, les pléopodes, de l’écrevisse.  Chez les Décapodes, on rencontre uniquement la reproduction sexuée ; il doit donc y avoir des organes qui permettent ce mode de reproduction.  Conséquemment, les deux premières paires de pattes abdominales du mâle sont modifiées pour former un organe copulateur ; un article supplémentaire de la deuxième paire de pléopodes vient fermer la gouttière séminale qui constitue la première paire.  Chez les membres féminins, la première paire de pattes abdominales est plus petite tandis que les autres paires n’ont pas subi d’autres transformations, mais les quatre suivantes servent à porter les œufs.  Les six paires d’appendices abdominaux portent une paire d'appendices natatoires. 

 

Par la suite, le céphalothorax de l’écrevisse recouvert d’une carapace chitineuse et épaisse contient les organes servant à la reproduction.  À celui-ci se rattache les pattes locomotrices, les péréiopodes, de l’écrevisse qui sont des membres lui permettant d’avancer.  Ces derniers segments thoraciques sont longs et terminés par une pince à deux mors pour les trois premières paires et par une griffe pour les deux autres.  L’endopodite de la première paire se termine en effet par une forte pince qui a la faculté de saisir, préhensible.  Également, à la base de ces cinq pattes ambulatoires se rattachent des branchies ; on en compte 18 de chaque côté du corps qui forment l’appareil respiratoire de ce crustacé.  Chaque branchie figure une sorte de plumet conique et grisâtre puisque le sang des écrevisses ne possède que des globules blancs avec un pigment incolore qui véhicule l’oxygène tout comme l’hémoglobine pour le sang animal.  En revanche, ce pigment se nomme l’hémocyanine chez les écrevisses, car il prend une teinte bleue au contact de l’oxygène.  De plus, onze paires de ganglions, dont cinq thoraciques, innervent les cinq paires de pattes ambulatoires.  La troisième paire porte à sa base l’orifice génital de la femelle tandis que celui du mâle se situe au niveau de la cinquième patte marcheuse.

 

Également, le céphalothorax supporte les deux yeux pédonculés très mobiles de l’écrevisse.  Ceux‑ci sont composés d’un grand nombre de petits yeux appelés ommatidies et représentent l’organe de la vue. 

 

De plus, à l’extrémité de leur tête on retrouve deux paires d’antennes à fonctionnalité sensorielle.   Elles sont recouvertes de petits poils et représentent les organes des sens chimiques, soit le toucher et l’odorat.  À leur base se trouvent des statocystes qui aident à l’équilibre de ce crustacé.  Les antennules sont deux petites antennes effilées bifurquées et formées d'une suite de très petits anneaux.  Elles font partie des pièces sensorielles et servent principalement à l'odorat.  La paire de grandes antennes est elle aussi filiforme et composée d’anneaux comme les antennules.  En revanche, contrairement à ces dernières, elles ne sont pas bifurquées et leur fonction est principalement le toucher.  Également, les deux grandes antennes jouent un rôle excrétoire.  En effet, la vessie des écrevisses donne sur l’extérieur grâce à un canal court.  Au bout de ce dernier se trouve l’orifice urinaire présent sous la forme d’une plaque triangulaire logée à la base des antennes.

Par la suite, l’écrevisse possède six paires d’appendices buccaux placés de part et d’autre de la bouche disposées symétriquement.  Ceux-ci sont en fait des pattes modifiées ayant pour fonction la mastication des aliments et/ou la préhension.  De nombreux poils sensoriels recouvrent les appendices buccaux et servent à la gustation et à l'olfaction.  Parmi ceux-ci on retrouve les mandibules.  Elles sont courtes, robustes, fortement chitinisés et à bords intérieurs dentelés.  Les mandibules constituent un palpe court à trois segments et sont des pièces masticatrices.  Ces appendices qui font saillie dans l’orifice buccal sont articulés par de puissants muscles et fortement calcifié.  Par conséquent, se sont des organes ayant pour fonction le broyage des aliments, servant de palpe et aptes à occasionner des morsures.

 

Puis, l’écrevisse possède deux paires de mâchoires aussi appelées maxillules recouvertes de poils tactiles.   Ces appendices sont très délicats et de faibles dimensions.  La première paire est très souvent collée à la deuxième et est prolongée par une lame à fonction masticatrice.  Elle sert également de palpe. La deuxième paire de mâchoire possède une partie appelée scaphognathite qui permet par un mouvement rythmique continu l’élimination et la circulation de l’eau dans les branchies en la rejetant vers l’avant.

 

Par ailleurs, l’écrevisse dispose de trois paires de pattes-mâchoires, ou maxillipèdes, qu’il utilise pour se saisir des aliments.  La première sert essentiellement à retenir sa nourriture et à tâter.  La deuxième a pour fonction d’amener vers la bouche les aliments et de les retenir.  La troisième a une touffe de poils durs et longs qui permet à l’écrevisse de nettoyer les tiges de ses yeux et les antennules.  Par contre, comme les autres, elle permet de retenir et amener vers l’orifice buccal la nourriture.  C’est la plus grande des trois, ressemble beaucoup à une patte locomotrice et intervient aussi dans la locomotion du crustacé.  De plus, la troisième maxillipède et celle qui la précède porte un prolongement spécial constituant les premières branchies.