LES FOLLES ANNÉES DU TWIST

LES FOLLES ANNÉES DU TWIST. Yéyés ou hippies, rockers ou babas, parfois les quatre successivement, les enfants des «sixties» sont devenus depuis longtemps des adultes. La plupart d'entre eux ont cependant gardé la nostalgie de cette effervescence musicale «inouïe» qui a baigné leurs vingt ans. Mais peut-être n'ont-ils pas toujours conscience d'avoir fait partie de cette génération charnière qui revendiquait pour la première fois dans son ensemble le beau nom collectif de «jeunesse»? La musique des transistors et des teppaz. des juke-boxes et de Salut les copains, c'était une musique frontière:

l'écouter ensemble, la chanter et plus encore la danser, c'était déjà un peu «vivre sa vie» et, même s'il fallait pour cela faire «bande à part»... Enfin la chanson, rock ou folk, parlait aux jeunes dans leur langage, qu’en retour elle contribuait largement à renouveler. Et puis, venue du rhythm'n’blues, la cadence «binaire» s’imposait, alors, définitivement comme une marche résolument engagée vers l’émancipation de ces enfants devenus, au rythme de l'expansion économique, de véritables consommateurs à part entière.