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Les grandes crises de la guerre froide

Publié le 16/01/2014

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Dissertation : « Les grandes crises de la Guerre Froide, 1948-1962 »      Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, le monde est bipolaire. Les USA et l’Urss sont les seuls grands vainqueurs de la guerre, et les deux grands que tout oppose maintenant, se retrouvent face à fac, inquiets chacun de la montée en puissance de l’autre. De 1945 à 1946, les divergences d’intérêt, les malentendus et les méfiances, accroissent la tension entre les deux puissances, et conduisent à la rupture en 1947 et à la mise en place des blocs : c’est la Guerre Froide. A travers cette dissertation, nous allons parler des grandes crises de la Guerre Froide de 1948 à 1962. La dissertation pourra être distinguée en trois parties : la première crise de Berlin, la guerre froide en Asie et les crises de 1958 à 1962.    Dès 1948, la Guerre Froide accroit en Europe déjà avec les Blocs, en Allemagne, et avec l’extension du communisme en Tchécoslovaquie. Berlin, cœur de la Guerre Froide, connaît une première crise. Impressionnés et traumatisés par le coup de Prague, les occidentaux décident donc d’accélérer dans leur zone la reconstitution d’un état allemand économiquement et politiquement fort, susceptible de faire barrage au communisme. Les négociations à quatre sur le statut à donner à l’Allemagne étant dans l’impasse une fois de plus, les trois occidentaux (USA, France et Royaume-Uni) se réunissent à Londres et prennent les décisions suivantes, qui préparent la naissance d’un nouvel état allemand à partir de leurs zones d’occupation : c’est la conférence de Londres (avril-juin 1948). Suite à cette conférence, trois décisions importantes sont prises : ils décident d’unifier les trois zones occidentales d’occupation, l’élection d’une assemblée constituante et de créer une nouvelle monnaie (le Deutsche Mark). Mais la réplique soviétique est immédiate, et Staline met en place un blocus sur Berlin-Ouest, relié à la « trizone » occidentale par trois couloirs de circulation, terrestres et aériens, le 24 juin 1948. Ce blocus consiste à bloquer tous les accès routiers et ferroviaires de Berlin-Ouest afin d’asphyxier la ville et chasser les occidentaux. Les USA improvisent et ripostent  immédiatement en mettant en place un gigantesque « pont aérien » pendant 11 mois, des milliers d’avions vont transporter des millions de tonnes de ravitaillement. Parallèlement, les USA font savoir à Staline qu’ils utiliseront la force pour maintenir libres les couloirs aériens : la tension est très forte. En juin 1949, Staline, impuissant à faire céder Berlin-Ouest, estime plus prudent de ne pas insister et lève le blocus, reconnaissant ainsi implicitement sa première défaite dans la guerre froide. Après cela, la division de l’Allemagne est alors marquée par la création de la R.F.A. (République Fédérale Allemande), à l’ouest, contrôlée par les occidentaux et la R.D.A. (République Démocratique Allemande) à l’Est, contrôlée  par l’URSS.  L’affaire de Berlin n’est pas terminée pour autant et elle rebondira lors d’une deuxième crise, entre 1958 et 1961, date à laquelle sera édifié le mur de Berlin. On va ensuite voir apparaître une unité européenne (alliance des occidentaux à d’autres pays européen et création de divers traités) afin de consolider le bloc et de mettre en place une défense contre les communistes. A l’Est, Staline fait de même et impose son modèle idéologique et culturel, par exemples en luttant contre les Eglises catholiques et orthodoxes ou enseignement de la langue Russe,… Staline montre aussi que les communistes veulent la paix. En 1949, l’Europe ne compte pratique plus une « case vide » échappant au contrôle de l’une des deux puissances. Ce partage de l’Europe est donc  le fruit de quatre années de méfiance réciproque et de ruptures... La Guerre Froide va donc désormais se déplacer sur un autre continent, en Asie.    Sur le Continent asiatique, la guerre civile sévit en Chine qui oppose les communistes aux nationalistes. De 1946 à 1949, les communistes pratiquent une stratégie d’encerclement et ils gagnent. Mao (leader communistes en Chine) proclame la République Populaire de Chine en 1949. L’URSS signe un « traité d’amitié, d’alliance et d’assistance mutuelle » avec la Chine Populaire en février 1950 et apporte en outre une assistance technique et financière à la Chine. Elle demande aussi le retrait de la Chine nationaliste de l’ONU et devant le refus des USA, elle boycotte l’ONU et ses organismes. Après une brève période de transition (1949-52) et de reconstruction la Chine entame ensuite une phase de développement sur le modèle soviétique : Planification quinquennale (Premier Plan : 1953-57), Collectivisation des terres  (Avec vaste mouvement coopératif) comme des activités industrielles, priorité absolue à l’industrie lourde, gigantisme des réalisations, même système politique avec une constitution adoptée en 1954 et totalement inspirée de celle de l’URSS de 1936. La Chine communiste va désormais jouer un rôle actif en Extrême-Orient et contribuer à l’extension de la guerre froide en Asie. Après vient la Guerre de Corée, qui débute avec l’agression nord coréenne (juin-août 1950), le Nord envahit la Corée du Sud, après de multiples incidents de frontière, avec prise de Séoul en trois jours ; la Corée du sud est bientôt presque intégralement conquise. En l’absence de l’URSS, qui boycotte l’ONU, les USA obtiennent de l’organisation la condamnation de l’agression Nord coréenne et l’envoi  d’un corps expéditionnaire (international puisque constitué par 16 pays, mais essentiellement américain) dirigé par le général Mac Arthur.  Les troupes américaines reconquièrent le sud et s’enfoncent en Corée du Nord, étant bientôt en mesure de réunifier la Corée. Cependant les troupes s’approchent dangereusement de la frontière chinoise, ce pays, qui sert de base arrière aux communistes coréens, se sentant  menacé. Les « volontaires » chinois mettent en déroute les troupes de l’ONU qui doivent reculer ; Séoul doit même être évacuée en janvier 1951. Véritable guerre de positions, les deux armées s’enterrant dans des positions fortifiées, des vagues successives de chinois et coréens du nord venant mourir au pied des positions américaines. Mac Arthur envisage de s’attaquer à la Chine et demande l’utilisation contre elle de l’arme atomique, trouvant dans l’opinion américaine, un écho favorable. Mais ce serait alors provoquer l’entrée en guerre de l’URSS et la mondialisation du conflit. Truman s’y oppose et démet Mac Arthur de ses fonctions. Il est remplacé par le Général Ridgway. Des négociations s’ouvrent à Pan Mun Jon sur la ligne de front, en 1951, qui aboutissent à un armistice et à une paix blanche en Juillet 1953, après la mort de Staline. Le conflit est resté localisé mais avec une sérieuse menace d’extension au monde. Il engendre une montée d’anti-américanisme chez les communistes et une profonde vague d’anticommunisme dans l’autre camp. Au niveau international,  l’URSS et la Chine sortent grandies du conflit pour avoir mis en échec les USA.    De 1958 à 1961, Berlin connaît une seconde crise avec Khrouchtchev qui relance une nouvelle crise en exigeant la transformation de Berlin en une ville libre neutralisée (A défaut l’URSS signerait avec la RDA un traité de paix séparé lui donnant le contrôle des accès de Berlin pour s’opposer aux mouvements de troupe entre la RFA et Berlin) En fait il s’agit évidemment d’une étape pour chasser les occidentaux de Berlin W. Les Soviétiques multiplient contrôles et entraves à la circulation autour de la ville, mais les occidentaux refusent la moindre concession. Ensuite en 1960, un avion espion américain U2 est abattu au-dessus du territoire soviétique et son pilote fait prisonnier C’est évidemment là une excellente occasion pour Khrouchtchev de dénoncer l’attitude américaine et de relancer la crise. En mai 1960, la conférence de Paris qui tentait de trouver une solution définitive au problème allemand échoue donc totalement. Pendant la conférence de Vienne en juin 1961, Khrouchtchev estime que Kennedy est moins déterminé et moins ferme que son prédécesseur, la question de Berlin cristallise la mésentente et Khrouchtchev agite la menace nucléaire. Face à cela la réaction de Kennedy  est d’augmenter les effectifs US en Allemagne. Le 13 août 1961, il y a fermeture des frontières de Berlin-Est et l’arrêt du métro : c’est la création du Mur de Berlin. Il s’agit de l’édification d’un mur de 46 kms de long, de deux mètres d’épaisseur, de 3 à 6 mètres de haut, avec un no man’s land de 200 à 400 mètres avec miradors et barbelés où les points de passage sont réduits à un tout petit nombre et sévèrement contrôlés, le passage  d’Est en Ouest est désormais impossible. De 1950 à 1960 ce sont plus de deux millions d’Allemands de l’Est qui sont passés à l’Ouest, en RFA, via Berlin-Est puis Berlin-Ouest, les associations de réfugiés. A défaut de voter avec un bulletin de vote, « ils votaient avec leurs jambes » et cela constituait un désaveu du régime communiste inacceptable pour la RDA et l’URSS C’étaient en outre les forces vives du pays qui le quittaient, une population d’adultes jeunes et le plus souvent qualifiés (cadres et techniciens), d’où une entrave de plus au développement de la RDA. Les occidentaux renoncent à réagir dans la mesure ou les intérêts vitaux des USA et de la RFA ne sont pas en cause ; En Juin1963, lors d’une tournée en Europe, Kennedy apportera son soutien aux berlinois en se rendant à Berlin-Ouest et en y proclamant « Ich bin ein Berliner ». Les Soviétiques renoncent à fixer un délai pour la neutralisation de la ville, abandonnant ainsi implicitement leur revendication sur Berlin. C’est dans ce contexte déjà extrêmement tendu qu’éclate la crise la plus grave de l’après-guerre : l’affaire des fusées. Le 14 octobre 1962 c’est au tour de Cuba d’entrer en crise Un avion U2  américain repère des rampes de lancement de missiles à Cuba ; une nouvelle mission est organisée avec prise de photos qui apportent la preuve de la présence de bases de lancement de fusées, de conseillers soviétiques, de bombardiers et d’une quarantaine de fusées de 1500 à 3000 kms de portée. En mer, 26 navires soviétiques font route vers Cuba avec probablement les ogives nucléaires, qui pourraient être installées et opérationnelles en une dizaine de jours. Le 22 Octobre 1962, Kennedy fait un discours très ferme à la télévision avec photos à l’appui. Kennedy met en place la mise en quarantaine de Cuba avec blocus de l’île par la flotte américaine, les USA s’arrogent un droit de contrôle en pleine mer des navires soviétiques pour interdire l’importation à Cuba des ogives nucléaires, les forces américaines sont en état d’alerte. Le monde suit désormais avec anxiété l’avance des cargos soviétiques qui s’approchent des bâtiments américains, tout incident naval pouvant entraîner la IIIème guerre mondiale, nucléaire. Le monde est au bord du gouffre. Le 26 octobre 1962, Khrouchtchev écrit une lettre à Kennedy laissant entendre qu’il est prêt à négocier. Enfin, le 29 octobre 1962 la crise se dénoue après une semaine terrifiante et le monde respire mieux. L’URSS recule et fait faire demi-tour à ses navires, promet en outre de retirer missiles, fusées et autres bombardiers de Cuba et les USA s’engagent en contrepartie à ne pas attaquer Cuba et à démonter leurs fusées. Ce qui en ressortira de cette crise ce sera un gros succès personnel pour Kennedy et un sérieux échec pour Khrouchtchev. Après tout ceci, on sera à un point culminant de la Guerre Froide et à un début d’un réel processus de détente.   Etude de document : « L’Evolution des exploitations agricoles françaises »    Le document est intitulé « Evolution des exploitations agricoles françaises ». Il s’agit d’un ensemble de graphique comparant les exploitations agricoles françaises de 1970 et de 2010. Les facteurs de comparaison sont le nombre d’exploitations, la superficie moyenne et la répartition selon la taille des exploitations. On constate qu’en 1970  il y avait plus d’exploitations qu’en 2010 (1970 : 1500 milliers et 2010 : 500 milliers), cependant les exploitations agricoles de 1970 avait une superficie moyenne de 20 hectares contre une superficie moyenne de 55 hectares en 2010. On remarque aussi qu’en 2010 les exploitations agricoles sont réparties de manière égale puisqu’on retrouve à peu près 20% d’exploitations dans chaque tranche de superficie alors qu’en 1970, on voit clairement que les exploitations agricoles ne dépassaient que rarement les 50 hectares. Il y avait 8% d’exploitations agricoles de plus de 50 hectares contre 39% en 2010. On voit que de plus en plus les exploitations de grandes tailles se font moins rares. Cependant à travers ce document, on n’aborde pas l’évolution des méthodes agricoles (technologiques), ni les différentes types d’agriculture pratiqués en France.  

« place un gigantesque « pont aérien » pendant 11 mois, des milliers d'avions vont transporter des millions de tonnes de ravitaillement.

Parallèlement, les USA font savoir à Staline qu'ils utiliseront la force pour maintenir libres les couloirs aériens : la tension est très forte.

En juin 1949, Staline, impuissant à faire céder Berlin-Ouest, estime plus prudent de ne pas insister et lève le blocus, reconnaissant ainsi implicitement sa première défaite dans la guerre froide.

Après cela, la division de l'Allemagne est alors marquée par la création de la R.F.A. (République Fédérale Allemande), à l'ouest, contrôlée par les occidentaux et la R.D.A.

(République Démocratique Allemande) à l'Est, contrôlée  par l'URSS.

 L'affaire de Berlin n'est pas terminée pour autant et elle rebondira lors d'une deuxième crise, entre 1958 et 1961, date à laquelle sera édifié le mur de Berlin.

On va ensuite voir apparaître une unité européenne (alliance des occidentaux à d'autres pays européen et création de divers traités) afin de consolider le bloc et de mettre en place une défense contre les communistes.

A l'Est, Staline fait de même et impose son modèle idéologique et culturel, par exemples en luttant contre les Eglises catholiques et orthodoxes ou enseignement de la langue Russe,...

Staline montre aussi que les communistes veulent la paix.

En 1949, l'Europe ne compte pratique plus une « case vide » échappant au contrôle de l'une des deux puissances.

Ce partage de l'Europe est donc  le fruit de quatre années de méfiance réciproque et de ruptures...

La Guerre Froide va donc désormais se déplacer sur un autre continent, en Asie.    Sur le Continent asiatique, la guerre civile sévit en Chine qui oppose les communistes aux nationalistes.

De 1946 à 1949, les communistes pratiquent une stratégie d'encerclement et ils gagnent.

Mao (leader communistes en Chine) proclame la République Populaire de Chine en 1949.

L'URSS signe un « traité d'amitié, d'alliance et d'assistance mutuelle » avec la Chine Populaire en février 1950 et apporte en outre une assistance technique et financière à la Chine.

Elle demande aussi le retrait de la Chine nationaliste de l'ONU et devant le refus des USA, elle boycotte l'ONU et ses organismes.

Après une brève période de transition (1949-52) et de reconstruction la Chine entame ensuite une phase de développement sur le modèle soviétique : Planification quinquennale (Premier Plan : 1953-57), Collectivisation des terres  (Avec vaste mouvement coopératif) comme des activités industrielles, priorité absolue à l'industrie lourde, gigantisme des réalisations, même système politique avec une constitution adoptée en 1954 et totalement inspirée de celle de l'URSS de 1936.

La Chine communiste va désormais jouer un rôle actif en Extrême-Orient et contribuer à l'extension de la guerre froide en Asie.

Après. »

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