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Les grands moments de la 2nde guerre mondiale

Publié le 11/11/2012

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"Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! Libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France, avec l’appui et le concours de la France tout entière, de la France qui se bat, de la seule France, de la vraie France, de la France éternelle." Charles de Gaulle (1890-1970) Cette citation, véritable phrase patrimonialisée, est très intéressante pour comprendre la mémoire immédiate de la Seconde Guerre mondiale. Prononcée le 25 août 1944, place de l’Hôtel-de-Ville à Paris par le général de Gaulle qui venait d’y faire son entrée triomphante, cet hommage à la "vraie Franc" annonce la double amnésie qui frappe la mémoire française de la guerre : occultation d’une résistance autre que gaullienne, occultation de la collaboration des Français, de l’adhésion à Vichy, ou tout simplement du silence et de l’accommodement d’une grande partie de la population.  Dans la vision exaltée de De Gaulle, il n’y a qu’une seule France, unie, résistante, debout devant l’ennemi, "éternelle". On sait que la réalité est nettement plus complexe, mais cette première phase de la mémoire française a sans doute fonctionné comme un "souvenir-écran" qui a permis de ne pas affronter trop brutalement une prise de conscience plus culpabilisante des heures sombres de Vichy. Comment l’utiliser ? Cette phrase doit être citée dans un premier paragraphe sur l’"oubli" immédiat comme impératif pour reconstruire une unité nationale.

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