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les logiques de localisation des activités tertiaires supérieures en France

Publié le 16/10/2013

Extrait du document

       La France est un pays qui compte plus de 65 millions d'habitants, et son taux d’urbanisation, (pourcentage de citadins par rapport à l'ensemble de la population) est très élevé (environ 80%). En effet, le mouvement d'urbanisation s’est amplifié depuis les années 60 et l’on est passé de la simple urbanisation à la métropolisation. Avec la tertiarisation de l’économie, se pose  la question de la localisation des emplois tertiaires sur le territoire. Les deux documents vont nous permettent de  comprendre la logique de cette localisation en se focalisant sur les emplois dits «métropolitains«, emplois tertiaires les plus qualifiés.          La carte montre que la répartition de ces emplois est inégale sur le territoire français. En effet, on remarque tout d’abord la prédominance de Paris. Première métropole française, elle concentre les pouvoirs politiques (Elysée, ministères…), économiques (bourse, centre des affaires de la Défense..), culturels (Louvres, restaurants gastronomiques..). C’est aussi la première ville touristique du monde. Paris concentre aussi une importante capacité d'innovation (organismes de recherche), une partie des médias, la création artistique et la vie intellectuelle .Cette métropole possède aussi deux aéroports internationaux : Orly et Roissy .Au total Paris est donc une ville au rayonnement mondial, qui, comme New York, Tokyo et Londres, concentre la majorité des emplois métropolitains supérieurs. Après l’écrasante domination de Paris, on peut remarquer que la répartition des activités tertiaires supérieures est inégale dans le reste des métropoles françaises. Environ une dizaine, dont Lyon, Toulouse, Marseille, Lille, Bordeaux, Grenoble, Nantes, Strasbourg, Nice, Montpellier, Rennes produisent aussi des activités tertiaires supérieures. Elles se situent à la périphérie du territoire et sur ses littoraux et concentrent elles aussi des fonctions métropolitaines, fonctions de commandement, de conception et de culture. Cependant, le pourcentage des emplois supérieurs est différent selon les métropoles. Celles où les emplois tertiaires supérieurs représentent un pourcentage important des emplois métropolitains sont Lyon, Toulouse et Grenoble. Pour d’autres, comme Lille, Marseille, ou Bordeaux, ce pourcentage est moins élevé.   A l’inverse, on note une absence de ces activités tertiaires supérieures dans une partie du territoire   qui correspond à des espaces à l'écart des influences urbaines. Ils se situent d’abord dans la partie correspondant à «  la diagonale du vide « des Ardennes aux Pyrénées, englobant le  Massif central .La  densité est faible dans ces territoires ruraux qui rencontrent des difficultés. On peut aussi y ajouter les anciennes régions industrielles frappées par la désindustrialisation (diminution ou disparition de l'activité industrielle) comme dans les anciens bassins houillers et sidérurgiques du Nord et de la Lorraine qui connaissent des reconversions  difficiles. Il peut s’agir aussi d'espaces ruraux avec une industrie diffuse comme autour de Cholet ou en basse Normandie. Ce sont des espaces enclavés, moins bien desservis par les voies de communication donc moins intégrés aux échanges, plus isolés.        Mais revenons aux métropoles qui bénéficient du dynamisme du tertiaire supérieur. Elles sont  en concurrence pour attirer ces activités, et la métropole lyonnaise, classée au deuxième rang en France après Paris, aménage son cœur, comme le montre la photo du quartier de la Part-Dieu. Ce second document permet d’observer un aménagement urbain spécialisé dans les activités tertiaires supérieures. En effet, la conception de ce quartier a pour but d’en faire un hub métropolitain contemporain. La première chose remarquable est son architecture verticale, son skyline avec ses tours, facilement reconnaissables. La Tour Part-Dieu tout d’abord, anciennement appelée Tour du crédit Lyonnais, est le plus haut gratte-ciel français (165m de haut, même hauteur que la Basilique de Fourvière) non situé en Ile de France. Ses 40 étages abritent des bureaux mais aussi un hôtel luxueux (7  derniers étages) et se terminent par une pyramide de 23m de haut qui lui vaut le surnom de « crayon «. La Tour Oxygène, inaugurée en 2010, jumèle le « crayon «. En effet, c'est la deuxième tour lyonnaise la plus haute (115 mètres). Mise en service en avril 2010, elle abrite des bureaux(direction nationale informatique de la SNCF notamment) mais aussi le World Trade Center de Lyon et elle comporte à ses pieds, un centre commercial, le Cours Oxygène, relié au centre commercial de la Part-Dieu. Ce pôle tertiaire est aussi un lieu d’échanges et de communications. Son offre de transports, nombreux et variés, permet de passer d’un moyen de transport à un autre facilement et en un minimum de temps, en associant le TGV, relié au métro, l’aéroport Lyon-Saint Exupéry. C’est donc une plateforme multimodale. On peut aussi y rajouter des tramways, une gare routière (bus), une station de Vélos, des places de parking. Ce centre présente aussi une offre culturelle (médiathèque, auditorium, lieux de loisirs…), des équipements sportifs, une offre de restauration (une centaine de restaurants) et d’hôtellerie (2000 chambres) .C’est aussi un grand centre commercial. Toutes ces activités tertiaires supérieures sont donc regroupées dans ce quartier dont le dynamisme ne faiblit pas, preuve en est une nouvelle tour en cours de construction (commencée en avril 2013), qui s’appellera  la Tour Incity, plus haute encore (200m) qui abritera des bureaux et sera conçue comme une tour écologiquement responsable.              Les deux documents se complètent donc pour nous  permettent de mettre en évidence les logiques de localisation des emplois métropolitains supérieurs. La carte permet une localisation sur le territoire français, la photographie les localise dans les quartiers d’affaires situés au centre des métropoles.        Au niveau national, on remarque donc la concentration de ces activités dans les métropoles principales, avec une prédominance de la capitale. En effet, le réseau urbain français se caractérise par la macrocéphalie, toujours très forte (20% de la population française dans l’agglomération parisienne) : l’aire urbaine de Paris représente 7 fois celle de Lyon, qui est au 2e rang français. De plus la capitale accapare les fonctions de commandement politique, économique, culturel, y compris de niveau international. C’est une ville mondiale. Ses deux aéroports internationaux, au centre d’un réseau comprenant tous les moyens de transport vers toutes les directions françaises ou internationales, Paris est le super “hub” de la France. Quelques métropoles se distinguent aussi avec des parts importantes de ces emplois, comme Lyon, Toulouse et Grenoble. La mondialisation crée des phénomènes de concurrence entre elles et elles cherchent à renforcer leur statut de métropoles, en concentrant le poids démographique et les pouvoirs politiques, culturels, économiques (entreprises, emplois, richesse), en mettant en avant leur accessibilité et leurs services. Lyon a acquis une puissance à l’échelle européenne, pour  la finance, la gestion des entreprises, l’administration. Mais toutes les métropoles françaises  cherchent à renforcer leur rôle  en développant les fonctions tertiaires supérieures. A Toulouse, c’est surtout dans les secteurs de pointe comme la recherche et la haute technologie. A Grenoble, c’est le secteur de la recherche et du développement qui est choisi.    Au niveau local, pour accroître leur attractivité, ces métropoles sont conduites à s'adapter en permanence  notamment en modifiant leur centre-ville : La Part-Dieu à Lyon, Euralille à Lille, Euro méditerranée à Marseille sont d’ambitieux chantiers de centres d’affaires métropolitains. Comme à Lyon Part-Dieu, ces centres d’affaires se situent au cœur  des métropoles, dans des quartiers redessinés avec une architecture d’avant-garde qui fait la part belle à la construction verticale de tours vertigineuses, qui se détachent sur le skyline pour être facilement reconnaissables. Ces quartiers d’affaires sont faciles d’accès car très bien reliés aux axes de communication (TGV , aéroports internationaux, liaisons diverses) Les  métropoles doivent donc améliorer leur desserte (gares TGV, réseaux de transports en commun modernisés et densifiés). Il s'agit de renforcer l'image de chacune d'elle et en même temps d'accroître leur influence en renforçant leurs fonctions internationales et en développant les activités tertiaires supérieures pour mieux s'insérer dans la compétition .Par exemple Euro méditerranée ambitionne de faire de Marseille une métropole importante en Méditerranée .Le programme  Bordeaux-Atlantique veut devenir un quartier d'affaires  au rayonnement international . Le quartier d’Euralille, au cœur de la métropole lilloise, présente  aussi les mêmes ambitions.          Les documents traduisent donc le caractère extrêmement sélectif de l’implantation des activités tertiaires supérieures en France. En effet, La métropolisation, liée à la mondialisation, entretient une  concurrence génératrice d'inégalités entre les villes. Elle contribue à opérer une sélection drastique qui renforce le poids des principales métropoles, ou du moins de certaines d'entre elles, et les inégalités socio-spatiales à l'intérieur des espaces urbains. Dans ces conditions, le territoire français  est soumis à l'augmentation des inégalités  économiques, sociales et démographiques, le tout se faisant au détriment des petites villes et de certains espaces ruraux.    

« supérieurs représentent un pourcentage important des emplois métropolitains sont Lyon, Toulouse et Grenoble.

Pour d'autres, comme Lille, Marseille, ou Bordeaux, ce pourcentage est moins élevé.

  A l'inverse, on note une absence de ces activités tertiaires supérieures dans une partie du territoire   qui correspond à des espaces à l'écart des influences urbaines.

Ils se situent d'abord dans la partie correspondant à «  la diagonale du vide » des Ardennes aux Pyrénées, englobant le  Massif central .La  densité est faible dans ces territoires ruraux qui rencontrent des difficultés.

On peut aussi y ajouter les anciennes régions industrielles frappées par la désindustrialisation (diminution ou disparition de l'activité industrielle) comme dans les anciens bassins houillers et sidérurgiques du Nord et de la Lorraine qui connaissent des reconversions  difficiles.

Il peut s'agir aussi d'espaces ruraux avec une industrie diffuse comme autour de Cholet ou en basse Normandie. Ce sont des espaces enclavés, moins bien desservis par les voies de communication donc moins intégrés aux échanges, plus isolés.        Mais revenons aux métropoles qui bénéficient du dynamisme du tertiaire supérieur.

Elles sont  en concurrence pour attirer ces activités, et la métropole lyonnaise, classée au deuxième rang en France après Paris, aménage son coeur, comme le montre la photo du quartier de la Part-Dieu.

Ce second document permet d'observer un aménagement urbain spécialisé dans les activités tertiaires supérieures.

En effet, la conception de ce quartier a pour but d'en faire un hub métropolitain contemporain.

La première chose remarquable est son architecture verticale, son skyline avec ses tours, facilement reconnaissables.

La Tour Part-Dieu tout d'abord, anciennement appelée Tour du crédit Lyonnais, est le plus haut gratte-ciel français (165m de haut, même hauteur que la Basilique de Fourvière) non situé en Ile de France.

Ses 40 étages abritent des bureaux mais aussi un hôtel luxueux (7  derniers étages) et se terminent par une pyramide de 23m de haut qui lui vaut le surnom de « crayon ».

La Tour Oxygène, inaugurée en 2010, jumèle le « crayon ».

En effet, c'est la deuxième tour lyonnaise la plus haute (115 mètres).

Mise en service en avril 2010, elle abrite des bureaux(direction nationale informatique de la SNCF notamment) mais aussi le World Trade Center de Lyon et elle comporte à ses pieds, un centre commercial, le Cours Oxygène, relié au centre commercial de la Part-Dieu. Ce pôle tertiaire est aussi un lieu d'échanges et de communications.

Son offre de transports, nombreux et variés, permet de passer d'un moyen de transport à un autre facilement et en un minimum de temps, en. »

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