Les miniatures

Quand l'imprimerie fut inventée, vers le milieu du xve siècle, personne ne se douta des incalculables conséquences que cette invention aurait sur le développement futur de la civilisation. Aujourd'hui, les livres, les revues et les journaux sont universellement répandus, et s'obtiennent parfois pour un prix des plus modiques. Que serait notre vie sans l'information écrite ? Et, pourtant, pendant bien des siècles, l'homme a dû se passer

de cette marque de progrès qui nous semble maintenant indispensable.

Avant l'apparition des presses à imprimer, les livres étaient patiemment écrits à la main. Un scribe travaillait parfois pendant des mois et des mois à la transcription d'un seul ouvrage. Et s'il fallait un second exemplaire, il se remettait à la tâche.

Toutes ces considérations relatives à l'écriture sont aussi valables pour les illustrations. De nos jours, il est possible de faire une photographie dans la matinée et de la retrouver, reproduite en milliers d'exemplaires dans les journaux du soir. Autrefois, chaque illustration était dessinée, puis peinte à la main. Elle portait le nom de miniature, non pas par suite de sa petite taille, mais bien parce qu'elle était, à l'origine, préparée à partir du minium, dont la couleur est rouge.

Lorsqu'on ouvre un manuscrit du moyen âge pour la première fois, on est souvent surpris du soin et de la patience apportée à son élaboration. Si, de plus, ce manuscrit est illustré, il peut évoquer la richesse de la vie historico-culturelle de cette époque, et constituer un inestimable témoignage du passé.