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Les poilus

Publié le 30/01/2011

Extrait du document

En effet, tous les hommes en âge de porter les armes sont mobilisés pour la guerre. Que ça soit des écrivains, des musiciens, des médecins, des ouvriers, tous se sentent concernés. L'origine sociale, l'opinion politique ne compte plus. Ils veulent défendre leur patrie face aux adversaires. Ils sont convaincus que cette guerre sera très courte et victorieuse. Ils se battent avec des fusils à baïonnettes, des grenades, des canons, des obus... Mais aussi avec des armes inspirant la peur comme les lance-flammes, les « gaz moutardes «. Ces armes sont inconnus, elles sont nouvelles. Cette guerre utilise tous les moyens de la Révolution industrielle pour détruire, d'où les armes nouvelles, plus puissantes et rapides. Les gaz, en outre, ont tué des centaines et des centaines d'hommes . Lazare Ponticelli, dernier poilu français mort en 2008 . Les conditions de vie des «  poilus « sont épouvantables. Les soldats souffrent du froid, de la pluie, de la boue, de l'absence d'hygiène, des rats, de la soif, de la faim, du bruit, du manque de sommeil... Ils souffrent également moralement. Ils ont peur de la mort car à tout moment ils peuvent mourir en donnant l'assaut. Ils manquent d'affection, souffrent de la séparation avec leurs familles et du peu de nouvelles de l'arrière. Ils cohabitent avec des cadavres et leurs funestes odeurs. Ces conditions inhumaines rendent certains «  poilus « fous. Ils en perdent la raison

Même si une solidarité entre les soldats est née, on assiste à une déshumanisation des hommes Le bilan humain est catastrophique : plus de neuf millions de morts et vingt millions de blessés

La vie des soldats au front

Les soldats français ont tout d'abord souffert physiquement: la guerre fut un véritable massacre. Ils étaient exposés à de nouvelles armes telles que les mitrailleuses, les obus, les gaz... Beaucoup de soldats blessés dans le no man's land mourraient faute de soins. « Les gueules cassées «, c'est ainsi que l'on surnommait les victimes de blessures pendant cette guerre. Ce surnom est représentatif des dégâts que pouvaient causer ces armes.

La vie dans les tranchées était également très difficile notamment à cause de la présence des cadavres : les soldats vivants étaient en permanence au contact des morts. Le manque d'hygiène, la boue, les rats, la vermine, le manque d'approvisionnement ainsi que le bardât, l’équipement des soldats pesant 30kg, étaient des facteurs qui contribuaient à la violence physique et la dureté de la guerre.

                Cependant la souffrance des soldats français n'était pas que physique mais aussi morale : l'attente, l'ennui étaient les pires ennemis du soldat car ils lui laissaient le temps de penser, que ce soit à leur famille, à leurs camarades disparus ou encore à la mort qui l’attend. Il y avait beaucoup plus d'attente que d'assaut ce qui fut difficile à supporter.

                Les soldats français ont aussi très peur de la mort, ils sont tués par un ennemi qu'ils ne voient pas. La survie n'est qu'une question de chance. Avec l'apparition des obus, les soldats craignent d'autant plus leur disparition car un obus est capable de pulvériser un homme. Le culte de la mort reste tout de même présent et les soldats essayent, dans les régions plus calmes, d'enterrer leurs camarades.

                Les combattants du front restent malgré tout très marqués par la violence car même lors des permissions où ils reviennent chez eux, ils n'arrivent pas à se réhabituer à la vie quotidienne, au silence : ils sursautent au moindre bruit... De plus, les soldats ne supportent plus les offensives qui ne mènent qu’à des massacres.

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