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Les points chauds dans le monde

Publié le 22/05/2011

Extrait du document

Les points chauds dans le monde à la fin du xx

e

siècle

 

Introduction : la disparition de l'URSS laisse les EU sans rival sur le plan international, mais déstabilise fortement le Tiers Monde ainsi que les pays anciennement communistes. Les risques de conflits se multiplient dans ce monde instable, quels sont les repère sur lesquels le nouvel ordre mondial peut se reconstruire ?

I. La question palestinienne.

La Palestine est le berceau du peuple juif avant sa dispersion (diaspora), elle s’est arabisée lors de l’expansion de l’Islam et s’est constituée en « Etat chrétien » (Royaume de Jérusalem) lors des croisades. Elle a appartenu à l'empire Ottoman, puis en 1919, elle est confiée par la SDN au R-U, qui permet le retour des Juifs, par le mouvement du sionisme (retour des Juifs en Palestine et création de petites colonies sur les terres occupées par des musulmans). Après la Seconde guerre mondiale, l'ONU décide en novembre 1947 la division de la Palestine en un Etat Juif et un Etat arabe. Cette idée de partition va provoquer une longue suite de conflits :

LIVRE P. 110 à 113

14 mai 1948: Ben Gourion (ardent sioniste, Premier ministre de 48 à 53 et de 55 à 63) proclame l'Etat d'Israël, sur le plan de partition onusien.

La Ligue Arabe se ligue contre ce nouveau né : guerre du 15 mai 194 8 à janvier 1949 = Israël gagne ! Cela entraîne le départ des Palestiniens qui gagnent les Etats arabes voisins, ils y vivent dans des camps.

1956 : Israël attaque l'Egypte par surprise et gagne des terres puis s’allie avec la France et le Royaume Uni dans la crise de Suez.

Devant l'échec des guerres entre armées régulières, les Palestiniens s'organisent autrement, car ils vivent toujours dans des camps. En 1964 sont regroupés les différents mouvement au sein de l'OLP (organisation de libération de la Palestine) dirigé par Yasser Arafat. Sa charte prévoit la destruction de l'Etat d'Israël et le recours au terrorisme partout dans le monde contre les Israéliens (cf. le massacre d’athlètes israéliens aux JO de 1972). Cette stratégie du terrorisme suscite des réactions hostiles même chez les Arabes.

1967 : guerre des Six Jours. Israël déclenche une guerre préventive contre ses voisins arabes et occupe de plus en plus de territoires (Sinaï, Cisjordanie et plateau du Golan) et annexe même Jérusalem. VOIR LIVRE P. 113.

En 1970, les Fedayins (combattants palestiniens) sont chassés de Jordanie (par le roi Hussein

plusieurs milliers de morts) où ils se réfugiaient et gagnent le Liban d’où ils seront également chassés.

 

1973 : Egypte attaque et perd (guerre du Kippour). De plus en plus de Palestiniens se réfugient en Jordanie et au Liban car les territoires qui leur avaient concédés par l’ONU sont tous occupés par Israël. LIVRE P. 169

17 septembre1978 : le président égyptien Anouard el – Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin signent l’accord de paix de Camp David aux Etats – Unis en présence du président Jimmy Carter. Cet accord historique prévoit que l’Egypte (le plus puissant pays du monde arabe) reconnaît l’existence d’Israël et s’engage à établir des relations diplomatiques ; en échange Israël doit rendre le Sinaï. Toutefois de nombreuses questions restent en suspend : que signifie « autonomie » des territoires occupés ? Quel sera le sort réservé à Jérusalem ? Que fera – t – on des réfugiés palestiniens ? En 1981 Sadate est assassiné par des islamistes qui ne lui pardonnent pas cet accord. VOIR LIVRE P. 171.

Israël intervient au Sud Liban en 1982. Depuis 1975 Chrétiens et Musulmans sont en guerre au Liban. Les Palestiniens réfugiés dans de misérables camps soutiennent les Musulmans. Les Chrétiens se rapprochent des Israéliens. Israël lance une offensive en territoire libanais pour repousser les Palestiniens hors de la frontière, la ville de Beyrouth est bombardée par les Israéliens. Ces derniers laissent leurs alliés des phalanges chrétiennes perpétrer dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila un véritable massacre de civils (16 et 17 septembre 1982

1000 à 1500 morts). Les Etats – Unis et l’ONU obtiennent un cessez – le – feu et permettent à Arafat de se réfugier à Tunis. Les Israéliens vont occuper le sud Liban jusqu’en 1999.

 

 

1987 : première Intifada ou « guerre des pierres ». De jeunes palestiniens s’opposent à l’armée israélienne en lançant des pierres. L’objectif est d’obtenir l’appui de l’opinion internationale pour les Palestiniens qui font figure d’agressés sans armes. De plus, ils espèrent qu’Israël tombera dans le piège de la répression et qu’ainsi Arafat aura un bon prétexte pour proclamer l’Etat de Palestine. Finalement, à part l’Egypte, aucune nation arabe n’entend négocier avec Israël, les accords de Camp David n’ont débouché sur rien… VOIR LIVRE P. 171.

1988 : création par Yasser Arafat d'un Etat palestinien comprenant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem.

Pendant la guerre du Golfe, Israël est menacée par l’Irak, les Américains jouent un rôle déterminant en aidant militairement Israël, ce qui leur donne le pouvoir de mener les pourparlers de paix.

1993 : accords d'Oslo signés à Washington entre Arafat et Rabin en présence de Bill Clinton (1

e mandat), reconnaissance d’une Autorité palestinienne (prélude à un futur Etat) pour gérer les territoires de Cisjordanie et de Gaza et calendrier des négociations fixé prévoyant, dans les 5 ans, la restitution par Israël des territoires occupés. Après l'assassinat de Rabin (1995) par un extrémiste israélien, la mauvaise volonté israélienne bloque le processus (notamment à cause du successeur de Rabin : Netanyahou, du parti de droite, intransigeant voulant conserver les territoires occupés). VOIR LIVRE P. 193

 

En juillet 2000, Clinton réunit à Camp David Ehoud Barak (1 ministre Israëlien) et Arafat pour tenter de nouvelles négociations. Mais les protagonistes achoppent sur le statut de Jérusalem. Les Palestiniens veulent que la vieille ville de Jérusalem (où se trouve le Mur des lamentations, lieu le plus saint des Juifs) leur soit attribués, ils veulent aussi que les réfugiés puissent rentrer dans l’Etat d’Israël. De leur côté, les Israéliens refusent catégoriquement cette proposition.

28 septembre 2000 : la 2

e Intifada, blocage total des efforts de paix. Le premier ministre israélien (Ariel Sharon arrivé au pouvoir après des élections anticipées en mars 2001 est le chef du Likoud, le parti d’extrême droite israélien) refuse de discuter avec Arafat qu’il considère comme incapable d’arrêter le terrorisme et même, à la limite, favorable au terrorisme. Sharon veut chasser les Palestiniens d’Israël ou, tout au plus, ne leur laisser qu’une très faible autonomie sur leurs territoires sans aucun droit sur Jérusalem. De son côté, Arafat était pour la création d’un Etat palestinien à part entière et un partage de Jérusalem en deux ; toutefois il n’avait plus l’autorité nécessaire pour faire cesser le terrorisme du Hamas, il était dépassé par la base. Depuis le début de cette intifada le monde assiste à une montée de la violence, les Israéliens, mieux armés, répondant avec leurs chars (Tsahal est le nom de l’armée israélienne) aux attentats palestiniens. Plus de 2000 morts, principalement des Palestiniens, des villes et villages palestiniens détruits dans les territoires autonomes (appartenant aux Palestiniens), des massacres dans les camps palestiniens (qui abritent 800 000 Palestiniens ayant fui l’avancée des troupes israéliennes depuis le début des conflits en 1948) se trouvant sur les territoires autonomes également. Les Etats – Unis de W. Bush ont, dans un premier temps, peu réagi puis après le 11 septembre, ont compris qu’ils avaient un rôle à jouer en Israël car ce conflit peut déstabiliser le Proche Orient et, au delà, l’ensemble des pays arabes en exacerbant l’opposition entre les Occidentaux et les Musulmans. Toutefois, les Etats – Unis semblaient plus proche des Israéliens que des Palestiniens, jusqu’à ces derniers temps où les outrances et les exigences de Sharon ont conduit les Américains à s’élever (timidement tout de même) contre l’entreprise israélienne de démantèlement méthodique des forces palestiniennes. De son côté, l’ONU, une fois de plus, a montré son incapacité à jouer son rôle de médiateur, Kofi Annan a annulé (sous la pression d’Israël et probablement de Bush) la décision qui avait été prise d’envoyer une mission d’enquête sur les exactions israéliennes dans le camps de Jénine.

2004 la mort de Arafat (en décembre 2004) et son remplacement par Mahmoud Abbas (un des bras droit d’Arafat, premier ministre de l’Autorité palestinienne depuis 2003) semblent annoncer un tournant important dans les relations israélo – palestiniennes. Sharon accepte de discuter avec Abbas mais à condition que les attentats palestiniens cessent. Abbas a – t – il l’autorité nécessaire ?

2006 Elections législatives palestiniennes et victoire du Hamas qui revendique les attentats contre les Juifs et prône la destruction d’Israël.

La paix est encore loin mais elle devra absolument être trouvée après la création et la reconnaissance par les deux camps, d’un Etat juif à côté d’un Etat palestinien et la partition de Jérusalem entre ces deux Etats. Enfin, il faudra également régler le gros problème des colons juifs installés dans les territoires occupés par Israël (sur des terres appartenant normalement aux Palestiniens).

 

II. Les résurgences nationalistes

Yougoslavie (VOIR LIVRE P. 242) : pays pluriethnique, qui après la mort de Tito en 1980 est traversé d'une vague nationaliste. Slobodan Milosevic (communiste serbe) favorise cet élan et veut rassembler les Serbes (plus nombreux) qui sont essaimés dans les différents Etats de la fédération. En 1991, les Slovènes et les Croates (catholiques) proclament leur indépendance et cela engendre une guerre de reconquête serbe, accompagnée d'une sauvage « purification ethnique ».

En 1992, la FORPRONU (force de protection de l’ONU) s'interpose mais échoue, les EU s'en mêlent:

1995 : Washington impose un processus de paix, c’est la paix de Dayton = contrôle du pays par l'IFOR (force militaire de l'OTAN). 200 000 morts, 2 millions de réfugiés, problème des criminels de guerre (La Haye).

1999 : intervention de l’OTAN au Kosovo (région à minorité serbe et majorité albanaise où les Serbes ont voulu faire de la purification ethnique contre les Albanais).

Caucase (VOIR LIVRE P. 187) : 1988 combats entre Arméniens chrétiens et les Azéris musulmans et turcophones au sujet du Haut Karabakh (enclave arménienne en Azerbaïdjan).

Troubles en Géorgie = Abkhazes et Ossétes ; en Tchétchénie indépendante en 1991, ramenée dans la Russie par l'armée russe en 1994 et toujours en opposition (terrorisme).

III. Le réveil islamiste.

De tout temps, l'appel à la religion a fédéré des peuples autour d'un objectif militaire et conquérant (la djihad = la guerre sainte). L'Islamisme est une idéologie qui utilise la Foi à des fins politiques. La religion, ses rites et ses traditions sont utilisés pour mobiliser les peuples, les pousser à la violence et gagner les rênes du pouvoir en faisant régner la charia (la loi islamique). L'Islam est partout présent dans le monde, ce qui inquiète et souvent avec des populations à forte croissance démographique. L'engouement pour cette idéologie montre l'échec des autres voies politiques et économiques. La pauvreté et le manque d’espoir en l’avenir fait le « lit » de l’islamisme. En défendant les valeurs traditionnelles, les extrémistes veulent défendre l'identité musulmane en exploitant les frustrations sociales. Ces extrémistes violents effraient les majorités des immigrés de certains pays européens qui ne cherchent qu'à s'intégrer. Plusieurs pays ont adopté ce système :

Iran à partir de la chute du Shah (qui était pour l’occidentalisation du pays) en 1979, remplacé par l’ayatollah (chef religieux et politique musulman) Khomeyni qui instaure un système de gouvernement très autoritaire basé sur la charia la plus intransigeante, rompant totalement avec l’Occident, éliminant tous ses opposants. Après lui, des élections montrent les limites du système, la population étant favorable à un changement vers plus de démocratie et de modernisme : réveil des femmes et des modérés.

L'Algérie est balayée aussi par ce phénomène avec les attentats commis par le FIS (front islamique du salut) et le GIA (groupe islamique armé) que n’arrive pas à maîtriser le gouvernement.

En Egypte des vagues d'attentats ont été perpétrés contre les touristes étrangers, notamment à la fin du XX

e siècle ce qui porte un préjudice à l’économie du pays qui est, en partie, basée sur le tourisme.

En Afghanistan, après le repli des soviétiques en 1988, le pays a été la proie de factions rivales pour finalement tomber en 1997 aux mains des Talibans qui ont mis en place une véritable dictature islamique avec son cortège de lois aberrantes et d’exécutions plus que sommaires. Il a fallu attendre les attentats du 11 septembre 2001 pour que les Etats – Unis frappent militairement le pays et anéantissent le régime. Mais le problème n’est pas encore résolu car les factions rivales, les « seigneurs de la guerre » locaux n’ont pas disparu et le pouvoir officiel installé par la volonté internationale (surtout américaine) à Kaboul manque à la fois d’une assise politique forte et d’une reconnaissance par l’ensemble de la population afghane.

IV. L'Afrique

En Afrique du Sud : fin de l'apartheid en mars 1992. Entre 1948 et 1992, c'est une régime de développement séparé des races, avec ségrégation raciale à l'avantage de la minorité blanche. Les pressions internationales + la résistance de l'ANC (Congrès national africain) + les difficultés économiques ont permis l'action de Frédérik De Klerk et de Nelson Mandela pour y mettre fin.

Ailleurs : surpopulation, rivalités ethniques, frontières héritées de la colonisation ne tenant pas compte des différentes tribus et de leurs antagonismes, mènent à des vagues de violences inouïes. Somalie (1992 envoie d'un corps expéditionnaire américain, 1993 retrait car échec , ONU 1995 idem). Rwanda et Burundi depuis 1993, génocides réciproques entre Hutus et Toutsis déstabilisent les pays voisins. 1997: coup d'état au Zaïre (Mobutu déposé par Laurent Désiré Kabila), au Congo, en Zambie. L'Afrique souffre de son endettement (FNU), de son retard sanitaire (sida) et du cours des matières premières en baisse, pour des pays souvent mono-importateurs.

Conclusion : quel rôle pour l’Europe envers ses anciennes colonies sans paraître paternalistes ou insensibles ? Quel rôle pour des organisation internationales ?

 

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