Devoir de Philosophie

Les retraites en France

Publié le 16/04/2011

Extrait du document

                                       Par
Les retraites
I)                            Introduction
En France l’état doit faire face à des couts importants. Pour subvenir aux besoins des français, il est aujourd’hui contraint de s’endettée. L’une des causes majeures de ces dépenses sont les retraites. En effet, la population vieillissante augmentant les besoins de financement et la croissance relativement faible de la France réduisant les ressources financières, les régimes de retraites se retrouvent en déficit grandissant chaque année. Etudions le système des retraites en France, et regardons quelles solutions se proposent d’apporter la réforme des retraites votée récemment.
Après avoir  exposé les données chiffrées sur le régime des retraites de la France et par comparaison des autres pays européens, nous nous attarderons sur les différents modèles de retraites en vigueur en France depuis 1945. Pour finir, nous tenterons d’apercevoir les failles de système, les apports de la réforme proposée ainsi que d’apporter notre propre opinion et nos solution potentielles.
Le système français de retraite est confronté à des déficits importants : 32,3 milliards d’euros en 2010 et 45 milliards d’euros en 2020, selon le Conseil d’orientation des retraites. Cette situation résultant du vieillissement démographique a  été accélérée par la crise.
Situation démographique en France
            Les progrès médicaux et de meilleures conditions de vie ont permis une augmentation de l’espérance de vie aujourd’hui de 82 ans. Elle sera de 88 ans en 2040. Mais par conséquent, l’allongement de l’espérance de vie entraîne un allongement de la durée de retraite. Alors qu’une personne née en 1910 disposait d’une durée moyenne de retraite de 10 ans, une personne née en 1940 dispose d’une durée moyenne de retraite de 20 ans, soit le double. De plus, ce phénomène est amené à s’accentuer avec les progrès de la médecine.
Dans le même temps, de façon conjoncturelle, l’arrivée à l’âge de la retraite de la génération du « Baby-Boom », a fait passer le nombre de retraités de 500.000 par an en 2003 à 800.000 par an en 2006, soit 60% de plus.
Enfin, alors qu’aujourd’hui 1 personne sur 5 a plus de 60 ans, en 2040, cette répartition sera de 1 sur 3, ce qui confirme un vieillissement de la population française, comme nous le confirme le tableau ci-contre.
Evolution de la population française par groupe d'âge
Groupe d'âge
Période 1975 - 1995
Période 1995 - 2015
20 - 29 ans
+ 175 000
- 751 000
30 - 49 ans
+ 4 258 000
- 618 000
50 - 64 ans
+ 993 000
+ 3 530 000
Ces évolutions démographiques se traduisent très concrètement : aujourd’hui on compte 4 actifs pour 1 retraité, il n’y en aura plus que 2 pour 1, en 2050. Or les actifs sont ceux qui financent le système actuel.
La hausse du nombre de retraités ne sera pas compensée par l’augmentation de la population active compte tenu de la baisse du taux de natalité depuis 1960, même si ce dernier a progressé ces dernières années. Ce phénomène est d’autant plus sensible que la durée d’activité tend, depuis plusieurs années, à se réduire en raison, d’une part, de l’entrée tardive des jeunes sur le marché du travail (allongement de la durée des études, chômage) et, d’autre part, du retrait d’activité de plus en plus précoce du marché du travail.
Ainsi, avec de moins en moins d’actifs pour financer les pensions de retraités de plus en plus nombreux, le système actuel des régimes de retraites est menacé. Selon les prévisions, en 2020, si l’on conserve l’état actuel des choses, le déficit de l’ensemble des régimes sera de plus de 50 milliards d’euros par an.
A titre de comparaison les recettes du budget de l’Etat en 2010 représentent en euros 250 milliards donc le déficit est comparable à un cinquième du budget de l’Etat.
Comparaison de la situation française avec celle d’autres pays en Europe.
Démographie des principaux pays européens.
Les 7 pays suivants, incluant la France, représentent 80% de la population de l’Europe.
Pays
Effectifs en milliers
Indicateurs
Population
Accroissement
Taux de
Taux de
Taux de
Naturel
fécondité
natalité
mortalité
Allemagne
82516,3
-112,7
1,37
8,6
9,9
France
62324,4
280,7
1,91
12,8
8,3
Royaume-Uni
59867,2
132,9
1,74
12
9,7
Italie
58175,3
15,9
1,33
9,7
9,4
Espagne
42691,7
82,6
1,32
10,6
8,7
Pologne
38182,2
-7,4
1,23
9,3
9,5
Pays-Bas
16281,8
57,4
1,73
11,9
8,4
Union Européenne
460282,5
472,5
1,5
10,5
9,5
On constate que le taux de fécondité est inférieur à 2 enfants par femme, qui correspond au seuil de renouvellement des générations. Hors immigration, la population de l’Europe va donc diminuer, ce qui va amplifier le faible nombre d’actifs par rapport aux retraités.
Ensuite concernant les besoins, voici un tableau sur l’âge de départ à la retraite sur 15 pays de l’Union européenne :
Pays
Femmes
Hommes
Autriche
60 ans
65 ans
Belgique
63 ans
65 ans
Chypre
65 ans
65 ans
Danemark
67 ans
67 ans
Estonie
61 ans
63 ans
Espagne
65 ans
65 ans
Finlande
65 ans
65 ans
France
60 ans
60 ans
Grèce
60 ans
65 ans
Irlande
65 ans
65 ans
Luxembourg
65 ans
65 ans
Pays-Bas
65 ans
65 ans
Pologne
60 ans
65 ans
Royaume-Uni
60 ans
65 ans
Suède
65 ans
65 ans
                      Figure 1 tableau de l’Age de retraite en Europe (avant la réforme en France)
            Si l’on constate l’âge légal de départ en retraite similaire dans la plupart des pays du tableau (65 ans), on constate que l’âge réel diffère largement entre eux. Avec 58,7 ans, la France connaît un âge moyen de départ en retraite parmi les plus bas d’Europe. En effet, en Espagne par exemple, l’âge moyen de sortie du marché du travail est de 62 ans, mais c’est en Suède et Royaume-Uni que les actifs prennent leur retraite le plus tard : 63,2 ans en moyenne. Pays, qui sont néanmoins confrontés au même type de difficultés que la France. La plupart des pays européens a déjà entamé la réforme de son système des retraites.
Aujourd’hui, la part de dépenses pour les retraites du PIB est de 12,1% en France et de 11,8% en Allemagne, alors qu’au Royaume-Uni, elle est de 4,3% et de seulement 2,9% en Irlande. Ce qui montre que l’importance du problème des retraites dans chaque pays, a un moment donné, est donc relatif.
De plus, à la différence de ces derniers qui ne prévoit pas d’augmenter cette part d’ici à l’horizon 2040, l’Allemagne et la France estiment, elles, qu’elle  augmentera respectivement de 4,8 et 3,7 points du PIB pendant ce temps. La situation actuelle de la France compte donc parmi les plus inquiétantes en Europe.
Les pays les plus efficaces en Europe  en matière de retraite sont la Suède et la Finlande. En effet, en Suède a été mis au point un système de retraite à point, c'est-à-dire : En fonction du nombre d'années de cotisation, le salarié cumule des points. Et au moment du départ en retraite, la valeur du point dépend de la valeur de la production du moment et du nombre d'actifs. Autrement dit, le niveau des retraites est calculé en fonction de la richesse du pays et du nombre d'actifs au moment où le retraité part en retraite.
II)                        Les retraites en France  
Origine historique et grands points des retraites ces 400 dernières années
 C’est le 16 décembre 1673 que  Colbert, ministre de Louis XIV, via un édit royal instaure une pension de vieillesse pour les officiers de la marine royale. Cet édit est, en quelques sortes, l’ancêtre de nos retraites.
Plus tard : Le 22 août 1790, une loi a été instaurée pour verser une retraite aux plus de 50 ans ayant cumulé 30 ans de services.
Il fallut attendre 1910 pour que cette pension soit accessible à la majorité des citoyens français. En effet,  5 avril 1910 Loi sur les retraites ouvrières et paysannes. Cette loi apparaît comme la première grande loi où, à travers le principe de l’obligation, l’État intervient dans la protection des classes de personnes plus âgées.
En octobre 1945 fut créé la Sécurité sociale qui, restaura le système de retraite français (comme écrit ci-contre)
Créé en 1999, ce n’est que le 17 juillet 2001 que fut mise en vigueur la loi instituant un  Fond de réserve pour les retraites. Ce fond, remplie par l’état fut créé lorsque l’état c’est rendue compte que le système serai déficitaire.
C’est le 21 août 2003 que la loi, dite \"loi Fillon\", est promulguée. Elle prévoit un allongement progressif de la durée de cotisation à 41 ans en 2012, des incitations à l'emploi des seniors et l'instauration d'un système de retraite par capitalisation individuel. C’est l’amorce de la réforme actuelle.
Le système des retraites en France
Il existe deux systèmes de financement principaux : la répartition et la capitalisation. Dans de nombreux pays, les deux systèmes coexistent en représentant une part variable du financement total des dépenses de retraites. Depuis 1945, la France a fait le choix de la répartition qui assure la solidarité entre les générations. A la différence d’un système de retraites par capitalisation, les cotisations vieillesse des actifs ne sont pas épargnées pour leur retraites : elles sont immédiatement dépensées pour financer les pensions des retraités actuels.
Le système des retraites en France est le produit d’une longue histoire qui se traduit, aujourd’hui, par une diversité des régimes. En effet, en 1945, l’un des objectifs du Plan  Français de Sécurité sociale était de réaménager le régime permettant d’assurer la population âgée de la France qui se trouvait en constante hausse. Tout d’abord, l’idée était de créer un système uniforme pour chaque citoyen mais, cette homogénéisation s’est révélée difficile, car il n’était pas possible d’aligner d’emblée les salariés du secteur privé. Il existe donc des régimes différents pour les salariés du secteur privé, du secteur public, les professions libérales et indépendantes et les agriculteurs, salariés ou non. Des régimes complémentaires s’ajoutent à ce dispositif, ainsi que des régimes dits  « spéciaux ».
Le régime général couvre la plupart des salariés du secteur privé (15 millions de cotisants, représentant 2/3 de la population active, ainsi que 9 millions de retraités), il constitue le régime principal. Dans ce régime, la pension est calculée, depuis 2008 sur les 25 meilleures années. Elle requiert, pour une retraite à taux plein, 40 ans de cotisations et équivaut à près de 50% du salaire de référence. Pour une durée inférieure de cotisations, on décompte un abattement de 2,5% par trimestre manquant. A cette retraite de base s’ajoute une pension versée par l’état.
Les autres catégories de salariés (fonction publique de l’Etat, des collectivités territoriales et hospitalière, mines, agriculture, chemins de fer, autres entreprises publiques) relèvent des régimes spéciaux. En ce qui concerne les fonctionnaires, la pension est calculée sur la base du traitement des 6 derniers mois de carrière. Le nombre requis de trimestre  est de 37,5 et la pension versée de 2% par trimestre pour atteindre le taux plein de 75% du salaire d’origine.
La remise en cause du système par répartition
            Cet état des lieux de la situation du régime de retraite en France nous permet de présenter dans un deuxième temps toutes les opportunités d’amélioration du système. En effet, on comprend ici à quel point ce problème est complexe car, il persiste depuis longtemps et le déficit a atteint un chiffre record en 2010. Ce problème ne peut être résolu que par une combinaison de réformes et de changements efficaces et rapides. La remise en cause actuelle du système par répartition est certes principalement due au vieillissement de la population mais aussi, et ce n’est pas négligeable, à un ralentissement de la croissance. La situation économique de 1945, date à laquelle le système par répartition a été instauré, est extrêmement différente de la situation actuelle : croissance prévue à 1,5% pour 2003, chômage grandissant, pas de politique incitant à l’immigration, pas de reconstruction ni de frustrations d’après-guerre...
            Malheureusement,  le système des retraites par répartition n’est pas le seul à être remis en cause. En effet, les régimes spéciaux sont très controversés également. Les régimes spéciaux de retraite sont des régimes particuliers dont bénéficient les employés de certaines grandes entreprises publiques telles que la SNCF, RATP, EDF ou GDF. Ces régimes sont aussi accessibles si l’on a une profession liée à la fonction publique. Ces régimes spéciaux, sont très coûteux et surtout inégalitaires alors que la répartition est justement un système d’entraide égalitaire.
Le système des retraites est donc, depuis plusieurs années, confronter a des problèmes majeurs. Pour réagir à ce problème économique et social grandissant, le gouvernement a décidé de réformer le système actuel. Comme nous le montrera le chapitre suivent, la réforme de 2010 n’est pas la 1er grande réforme du système des retraites.
III)                    Les réformes des retraites en France        
 
Les modifications principales du système ces dernières années :
         François Fillon
Le plan Fillon, proposé en mai 2003 et adopté par le Parlement le 24 juillet 2003 s’inscrit en fait dans une tendance plus longue, amorcée par un Livre Blanc sur les retraites  - préfacé par Michel Rocard - en 1991. Celui-ci préconisait déjà un durcissement des conditions d’accès à la retraite, notamment par l’allongement de la durée de cotisation. Une première réforme, à l’initiative du gouvernement Balladur, intervient le 22 juillet 1993 concernant les salariés du secteur     privé : la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein passe de 37,5 ans à 40 ans, les pensions sont indexées sur les prix (et non plus sur les salaires) et le calcul s’effectue dorénavant à partir des 25 meilleures années de la vie professionnelle. Un fonds de solidarité vieillesse (FSV) est également créé ; il est notamment financé par la contribution sociale généralisée (CSG). En revanche, la tentative d’Alain Juppé pour imposer une réforme voisine aux régimes spéciaux de retraite s’est heurtée aux mouvements de 1995. C’est sans doute la raison pour laquelle le gouvernement Jospin a semblé faire preuve de beaucoup de prudence sur le sujet des retraites. En 1999, le fonds de réserve pour les retraites est mis en place par la loi de financement de la Sécurité Sociale, l’objectif étant de disposer de 150 millions d’euros - issus d’éventuels surplus budgétaires - en 2020 pour payer les pensions. En mai 2000, le premier ministre Lionel Jospin crée le Conseil d’orientation des retraites (COR), chargé de veiller à la situation et aux perspectives d’évolution comptables des différents régimes de retraite.
            La réforme menée par le gouvernement Raffarin (qui est détaillée sous forme d’un tableau récapitulatif en Annexe) repose essentiellement sur les deux leviers que sont l’augmentation de la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein (40 ans pour tous les salariés en 2008, 41 ans en 2012) et la baisse du montant des pensions. Il existe cependant quelques aménagements à cette loi  parmi lesquels la création d’un montant de pension minimum correspondant à 85% du SMIC (salaire minimum interprofessionnel de croissance), la possibilité partir en retraite avant 60 ans à condition d’avoir travaillé 40 à 42 ans, une harmonisation progressive entre secteurs public et privé de la décote par nombre d’années manquantes de cotisation (5% en 2013), la création d’une « surcote » (majoration de 3% par année supplémentaire)… Cependant ces aménagements seront financés sur le volume des ressources affectées aux retraites sans que ce volume n’augmente : il s’agit donc seulement d’une redistribution entre retraités.
            Le gouvernement, suite à la mise en vigueur de cette loi,  assure l’équilibre comptable pour 2020. Il est cependant prévu un réajustement des mesures de financement des retraites tous les cinq ans en fonction des évolutions réelles de la croissance, du chômage et de la démographie. Selon les experts économiques (qui ont pu s’appuyer sur les modèles de réforme à l’étranger), l’allongement des durées de cotisation paraissait inévitable. Mais une réforme si difficile à subir pour les Français aurait mérité d’être accompagnée de la certitude de son succès. Elle a au moins le mérite de fixer des objectifs pour l’avenir.
La réforme des retraites de 2010
Malgré les changements adopter ces dernières années et le fond de réserver pour les retraites qui a été relativement alimenter durant les années suivant sa création, le déficit continue à se creuser. Pour François Fillon, la « loi Fillon » n’était que l’amorce d’un plan de changement plus concret. Plan qui fut lancé en 2010.
L’âge légal de départ à la retraite, avant la réforme, était fixé à 60 ans mais vas passer progressivement porté à 62 ans en 2018.
Cette augmentation sera progressive :
L’âge augmentera au rythme de 4 mois par an, à partir du 1er juillet 2011, pour atteindre 62 ans en 2018. 
Cette augmentation se fera par année de naissance : ceux qui sont nés après le 1er juillet 1951 devront travailler 4 mois de plus ; ceux qui sont nés en 1952, 8 mois de plus et ainsi de suite jusqu’à ce que l’on atteigne l’Age de 62 ans en 2018.
Cette mesure s’appliquera au secteur privé tout comme aux employées de la fonction publique.
Malgré tout il y aura des dérogations pour certaine personne comme par exemple :
Ceux qui bénéficient du dispositif « carrières longues » ;
Ceux qui pourront prétendre à un départ anticipé au titre de la pénibilité
De plus, comme nous l’avons analysée précédemment, les séniors vont, dans les années à venir, être de plus en plus nombreux. C’est pourquoi dans cette réforme, leur est dédiée une loi pour les aider à retrouver un emploi plus facilement :
les entreprises qui embaucheront un chômeur senior de plus de 55 ans auront droit à une aide égale à 14% de son salaire versé pendant 1 an.
pour finir nous avons de même constaté que les études s’élongent, les jeunes arrivaient de plus en plus tardivement sur le marché du travail. La réforme prend donc aussi en compte, les étudiants effectuent des études longues :
Les trimestres incomplets pourront être rachetés par les salariés (en raison d’années d’études supérieures) et ils pourront être remboursés, condition que ce dernier n’ait pas encore fait valoir ses droits à la retraite. Le montant remboursé sera ainsi déduit sur l’impôt du revenu.
L’esquisse de cette réforme présentée ci-dessus parait conforme à toutes les attentes d’une réforme juste et équitable. Malgré tout, il reste des points sombres et des failles dans le système tout comme dans la réforme. Tentons de les analyser et de proposer des solutions pour y remédier.
 
IV)                    Les revendications et les idées  
Les failles de la réforme « Fillon »
Le plan Fillon a subi de nombreuses contestations de la part des partis politiques, des syndicats et également de la part de beaucoup d’économistes au-delà même des aspects idéologiques, notamment car il repose sur des hypothèses incertaines. C’est donc sa réalisation effective qui est remise en cause. En particulier, la réforme Fillon repose sur l’hypothèse d’une baisse massive du taux de chômage à l’horizon 2010. Celui-ci, en raison de la structure de la population active (départ à la retraite de la génération du baby-boom / entrée d’une génération moins nombreuse sur le marché du travail), et d’un retournement positif (espéré) de la conjoncture. Avec la baisse du chômage, les cotisations chômage pourront être affectées aux pensions. La promesse électorale du candidat Chirac aux élections présidentielles de 2002 de ne pas augmenter les prélèvements obligatoires serait alors respectée. Mais il existe de nombreuses incertitudes en terme de prévisions économiques : quelle sera la conjoncture dans 5 ans, 10 ans,… ? Il semble bien difficile de répondre à cette question tant la conjoncture est tributaire de l’environnement international, des niveaux de consommation, d’investissement… D’autant qu’avec le vieillissement de la population, le pouvoir d’achat des ménages pourrait être amputé par l’obligation d’épargner pour la retraite. De plus celui qui part à la retraite n’est pas nécessairement « remplacé » par un chômeur : l’employeur peut également avoir recours à la délocalisation, il peut faire appel à de la main d’œuvre étrangère ou bien remplacer cet emploi par une technologie… Dans tous les cas, pour favoriser l’embauche des chômeurs, il semble falloir développer une politique de formation pour qu’offres et demande d’emplois puissent se rencontrer sur le marché du travail. Et l’UNEDIC (régime d’assurance chômage, géré par les partenaires sociaux) doit rétablir l’équilibre de ses finances pour 2005 et rembourser ses emprunts ; et même s’il y avait un surplus, les partenaires sociaux pourraient choisir de l’affecter  à la baisse des cotisations et pas aux pensions.
Lorsque la Suède a réformé ses retraites dans les années 90, à partir d’un système dont l’état était aussi déplorable que chez nous, les suédois ont abandonné l’âge de la retraite légal pour une retraite à la carte avec âge du départ libre entre 61 et 71 ans, calculée en fonction des \"points\" accumulés par les cotisations des salariés au cours de leur carrière, et de l’âge de l’entrée dans la retraite. Ainsi, deux personnes ayant cotisé le même nombre de points ne touchent pas la même somme si l’une liquide sa pension à 60 ans et l’autre à 65, car celle qui liquide sa pension à 65 ans touchera sa retraite moins longtemps : en contrepartie, elle touchera plus. C’est ce que les assureurs appellent un calcul \"actuariel\".
Les failles de la réforme actuel
Comme nous l’a montré les manifestations relativement récentes, la réforme votée cette année est très controversée. Nous allons essayer, après avoir vu les principaux changements de cette réforme (dans le chapitre précédent), les failles que peut contenir cette réforme mais aussi les réclamations des nombreux manifestants. Par la suite nous analyserons les différentes solutions envisageables pour les prochaines réformes à venir.
Casseurs, confrontation avec la police, lycées bloquée, pénurie d’essence. Ce sont les informations qui se sont le plus répandues sur les manifestations qui ont suivi le plan de réforme de retraite en France. Malgré ces dérapages nombreux, le but de cette grève était de revendiquer des idées précises et des points de vue qui n’ont pas était traités dans la réforme. Tout d’abord nous allons nous attarder sur le problème de l’âge, puis nous observerons celui de l’inégalité homme/femme.
 Taux d'activer chez les personnes 50/64 ans en 2008 
Ce tableau nous montre deux informations cruciales :
    le taux de chômage augmente très fortement avec l’âge.
    l’égalité homme/femme n’est toujours pas en place
Le problème de l’âge fut l’argument le plus employé lors des manifestations. En effet, le faite de travailler jusqu'à 62 ans était tes controversé pour différentes raisons. Tout d’abord l’insertion au sein d’une entreprise est plus difficile pour les personnes âgées, car elles sont souvent discriminées lors des entretiens d’embauches. De plus le taux de chômage est relativement élevé en France (10% en 2010) s’il y a plus de personnes sur le marché du travail, il risque d’augmenter de nouveau. Dans la réforme il n’y a qu’une loi qui concerne les personnes « âgées » alors qu’ils représentent une assez grande part des français mais surtout un point sensible de cette réforme.
Les principales demandes des manifestants seraient de laisser l’âge légal de retraite a 60 ans mais, en contrepartie, de cotiser durant les années d’activités afin d’épargner assez. Cette solution est malheureusement difficilement réalisable compte tenu du taux de chômage importent et du nombre n’années d’étude qui augmente. La retraite à 60 est donc très difficilement accessible, d’autant plus que, comparé aux autres pays européens (tableau de l’introduction) nous sommes encore loin des 65 ans moyens et des 67 ans du Danemark.
Pour finir nous avons aussi remarqué que l’inégalité homme/femme dans le travail est encore très présente. Une loi aussi y est consacrée dans la réforme : les entreprises seront obligées, sous peine de sanctions financières, de prendre des mesures pour réduire les écarts de salaires entre hommes et femmes durant la carrière. Mais comme nous le constatons rien ne lutte contre le chômage des femmes qui est plus élevé que celui des hommes. Des groupes de lutte contes l’inégalité des sexes font leur possible pour la rétablir, malheureusement, ce problème ne peut être réglé que difficilement par des lois car l’inégalité n’est pas présente dans les lois mais dans la mentalité des Hommes. Malgré tout, une loi aurait pu être mise en vigueur tel qu’une obligation d’embauche égale d’homme et de femme sous peine d’amende.
Les réformes qu’on subit la France ne sont donc pas parfaites mais résolvent quand même une majorité des problèmes tels que les problèmes économiques. Même si le déficit existe toujours et que la fiscalité des retraites est encore instable, de grands moyens sont déployées pour y remédier et y parviendrons, nous l’espérons.
 
 
V)                        Conclusion
Notre système de retraite est appliquer en France depuis bientôt 350ans, durant ces années il a dû changer, via de multiples réformes, pour persister. Jusqu’alors, aucun problème majeur n’était survenu mais, ce n’est plus le cas depuis quelques années. Comme nous avons pu le constater, nos retraites sont en difficulté tout comme celui de plusieurs de nos voisins européens. Malgré cela, tout n’est pas perdue car en outre les failles multiples de la réforme, ces cotées positifs sont nombreux et devrais aider à réduire considérablement les couts de nos retraites, et par conséquent réduire, petit à petit, le déficit. De plus, en Europe nous avons observé des pays exemplaires au niveau des retraites tels que le Royaume-Unis ou bien l’Irlande qui nous montre la voie d’une retraite juste et non déficitaire dans cette période ou pèse de lourds doutes.
En outre, le gouvernement ne tient pas à en rester là au niveau des retraites et déjà, de nouvelles réformes se dessinent pour les années à venir. Puisse celle-ci être plus juste et mieux adaptées.
Les solutions sont donc multiples pour lutter contre la menace qui pèse sur le système des retraites françaises actuelles et la réforme voter récemment, est un début satisfaisant. Cependant les transformations viables passent d’abord par la reconnaissance légitimée du vieillissement dans nos sociétés : trop souvent stigmatisé dans des accès de « jeunisme » porté par les modes, il doit être reconnu une réalité inévitable, voire souhaitable puisqu’il s’agit de prolonger la durée de vie moyenne. Ensuite il est devenu urgent de repenser le rapport au travail : plus souple qu’auparavant, il doit s’éloigner du rythme traditionnel formation/emploi/retraite qui est devenu obsolète. Pour cela, peut-être que, le gouvernement établira de nouvelles loi ces prochaines années.
Bibliographie
Nous tenons à remercier tous ces sites ou nous avons trouvé de précieuses informations.
http://www.retraites2010.fr
http://www.touteleurope.eu/fr
http://www.wikipedia.com/fr
http://www.lemonde.fr
www.retraite.net/
www.info-retraite.fr/
http://www.insee.fr/
www.fonction-publique.gouv.fr
http://www.toutlocal.fr
http://geronim.free.fr
http://www.cbanque.com
http://la-retraite-en-clair.fr
http://www.linternaute.com
http://www.eurogersinfo.com
http://www.touteleurope.eu
Dictionnaire
Le Monde (parut le 16 Junin 2010)
L’express (parut le 22 janvier 2010)
Aldric Charles, Antoine Becher, Thomas Brousse  2nd9

Liens utiles