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les trente glorieuses dans les pays industrialisée

Publié le 03/10/2012

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Les trente glorieuses dans les pays industrialisés Au cours des années 1945 à 1974, les pays industrialisés, notamment les États-Unis, le Japon ainsi que les pays d'Europe occidentale, ont connu une croissance économique, sociale, culturelle, politique et démographique sans précédent dans l'histoire par sa durée et son ampleur. L'économiste français Jean Fourastié lui donna le nom de « Trente Glorieuses « pour caractériser les trois décennies qui ont suivi la Seconde Guerre Mondiale. Cette appellation est justifiée par l'exceptionnelle croissance économique d'après-guerre et les mutations sociales considérables qu'ont rencontrées les pays développés au cours de cette période. Mais pour quelles Raisons la période : des« Trente glorieuses «,  dans les pays industrialisés, peut-elle être qualifiée d'un bouleversement multidimensionnel ? Afin de répondre à cette question, nous allons voir dans un premier temps l'aspect économique de cette croissance sans pareille notamment avec le rythme de croissance, les raisons de cette croissance sans précédent, ainsi que les différents dynamismes sectoriels. Puis, en second lieu, nous étudierons l'aspect socioculturel de la prospérité avec les mutations des secteurs d'activités, l'amélioration des conditions de vie mais aussi l'apparition de l'État providence, puis avec la naissance de la société de consommation et de communication. Ainsi, après six ans d'un conflit mondial qui a causé la perte d'un nombre considérable de personnes et la destruction de nombreuses richesses, les pays industrialisés se reconstruisent progressivement grâce à cette croissance. Durant les trente glorieuse l'économie des pays industrialisés c'est transformer en économie capitaliste. Elle répond à une loi simple : celle de l'offre et de la demande. La conjoncture économique dépend de la résolution de cette équation. L'explication de la prospérité économique des 30 glorieuses n'échappe pas à cette règle : Davantage d'offre et davantage de demande ont été les carburants de la croissance. En ce qui concerne l'offre, les progrès ont été remarquables au cours de la période et correspondent à l'épanouissement de la seconde révolution industrielle. C'est à dire que les produits, les méthodes et les techniques nées à la fin du XIX° siècle et qui participent à la seconde révolution industrielle arrivent à maturité pendant cette période des 30 glorieuses. Ainsi, en ce qui concerne les méthodes de production, le Fordisme et le Taylorisme sont définitivement adoptées comme règle d'organisation des unités de production. L'ouvrier qualifié sachant tout faire est dorénavant remplacé par l'ouvrier spécialisé formé à une tache et une seule ce qui a permis des gains de temps, gains d'argent. Ces progrès ont permis aux entreprises de réaliser des gains de productivité et ont donc permis de produire plus pour moins cher. Une autre conséquence de la généralisation de Fordisme et du Taylorisme est l'obligation de créer des usines de grandes dimensions employant des milliers d'ouvriers. Les entreprises ont donc besoin de mobiliser toujours plus de capitaux, d'où le mouvement de concentration observé à cette époque aboutissant à la création de véritables firmes multinationales : IBM, General Motors, Renault etc. En ce qui concerne le progrès techniques, l'offre a pu bénéficier des progrès scientifiques réalisés au cours de la période. Ainsi, la course aux armements liée à la guerre froide a suscité une recherche fondamentale et appliquée dont a pu bénéficier l'industrie militaire mais aussi et surtout l'industrie civile. Par exemple, la conquête spatiale qui est liée à l'affrontement Est-Ouest a permis de faire des découvertes et de déposer des brevets, et qui sont devenus ensuite des innovations accessibles au consommateur, comme les transistors et les microprocesseurs utilisés dans les systèmes de guidage. Car c'est la particularité de cette période, à savoir le raccourcissement du passage de la découverte à l'application industrielle. Ces innovations ont permis aux entreprises d'améliorer sans cesse leur productivité et la qualité de leurs produits et surtout ont pu par de nouveaux produits susciter une demande et créer ainsi de nouveaux marchés enfin, pour que les coûts de production soient les plus faibles possibles, il faut pouvoir compter sur une main d'oeuvre, des matières premières et une énergie peu onéreuse. Pour la main d'oeuvre, les industriels ont pu compter dans les pays développés sur une population de mieux en mieux formée grâce à l'allongement de la durée des études. En ce qui concerne la main d'oeuvre peu qualifiée essentielle dans le fonctionnement du modèle fordiste, les industriels des pays développés ont systématiquement fait appel à l'immigration originaire du Tiers-Monde. C'est ainsi que des dizaines de milliers de Maghrébins ont quitté leurs pays pour s'installer en France et travailler, entre autres, en tant qu'ouvriers spécialisés sur les chaînes de montage des usines automobiles. Tous ces éléments ont permis d'obtenir une offre qui a toujours su pendant les trente glorieuses s'adapter c'est-à-dire répondre, voire susciter une demande toujours plus importante. La demande est la deuxième partie de l'équation essentielle et nécessaire pour assurer la prospérité de l'économie. Or pendant les 30 glorieuses, cette demande a été constamment en expansion, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement L'augmentation du nombre de consommateurs. En premier lieu, la consommation augmente parce qu'il y a plus de consommateurs. En effet la natalité a considérablement augmenté dans les pays développés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est le fameux Baby-boom des années 50 et 60, période pendant laquelle la fécondité des pays industrialisés dépasse largement les 2,1 enfants par femme. En conséquence, un surplus de consommateurs qui se fait surtout sentir dans les années 60.  Deuxièmement Le développement des échanges. D'ailleurs ce baby-boom a eu également l'avantage de rajeunir la population et les mentalités. D'autre part, les entreprises ont trouvé de nouveaux consommateurs par la conquête des marchés étrangers. En effet, l'internationalisation de l'économie pendant les trente glorieuses a permis de sortir du cadre étroit des marchés nationaux. Car le volume des exportations accru plus vite que le volume de la production. Cette internationalisation est due à deux facteurs principaux. D'une part, une baisse des tarifs douaniers et le début d'un démantèlement des mesures protectionnistes est engagée pendant cette période. Cette libéralisation des échanges s'est faite progressivement sous l'égide du GATT dans les accords de Bretton Woods. D'autre part, les transports ont connu toujours pendant la même période une véritable révolution résultant en une baisse des coûts du fret. Certains pays ont connu des taux de croissance supérieure aux autres. Ces derniers sont les pays vaincus de la Deuxième Guerre mondiale et aussi ceux qui ont connu le plus de destructions : Japon et Allemagne. Ces deux pays font figure de "miraculés " et ces pays déchargés de toute responsabilité mondiale ont pu se consacrer à leur reconstruction pour devenir ainsi les deuxième et troisième puissances économiques mondiales. En revanche on peut noter le déclin relatif des Etats-Unis et du Royaume-Uni, même si la période fut également prospère pour cesdeux pays. Si la croissance est manifeste partout mais différente selon les pays, il en est de même pour les divers secteurs de l'économie.  Ces 30 glorieuses sont synonymes d'industrialisation, mais en fait un essor industriel sélectif car Les industries liées à la seconde révolution industrielle sont celles qui bénéficient des plus forts taux de croissance alors que les industries de base (sidérurgie, textiles, chimie de base) ont connu une progression plus faible. Les industries de biens de consommation, les industries de pointe et en particulier les industries liées aux transports (sauf le chemin de fer) vivent leur âge d'or. Cette prospérité est d'autant plus bénéfique pour l'activité car ce sont des industries dites "industrialisantes ", c'est à dire qu'elles entraînent le reste de l'économie en amont comme enaval.Cette croissance industrielle a pour conséquence une mobilisation énergétique de plus en plus importante. Car elle provoque un boom de l'industrie pétrolière. Le pétrole est devenu le carburant de la croissance. C'est une source d'énergie abondante, bon marché, à fort pouvoir énergétique, facile à stocker et transportable, et en plus qui fait rouler les automobiles lorsqu'il est transformé en essence Cette énergie est de plus en plus utilisée sous sa forme électrique pour le fonctionnement des biens de consommation. En conséquence la production d'électricité est également en forte croissance. Inévitablement les progrès de l'industrialisation impliquent une modification de la répartition des actifs dans les trois secteurs d'activité. Ainsi que les effectifs du secteur primaire baissent. En effet avec les progrès de la mécanisation, l'agriculture a besoin de moins de bras. Le secteur secondaire (l'industrie) connaît en revanche une hausse de ses effectifs mais une croissance qui reste modeste en raison des gains de productivité des entreprises. Surtout, l' "explosion " du nombre de "cols blancs " c'est à dire des personnes travaillant dans les services, témoigne des changements intervenus. L'exode rural, la progression du nombre d'urbains et surtout de suburbains (les banlieusards), le travail en usine ou dans un bureau, l'assurance d'un salaire fixe tombant à chaque fin de mois vont profondément modifier les conditions d'existence des populations des pays développés. Grace à l'augmentation du pouvoir d'achat Il y a donc non seulement plus de consommateurs mais aussi ces consommateurs ont développé leur propension à consommer. En effet au début de la période il a fallu reconstruire les pays touchés par les destructions du conflit, c'est à dire l'ensemble de l'Europe, le Japon et une partie de l'Asie. Ensuite, les changements dans les habitudes de consommation ont pris le relais. Et la généralisation des pratiques publicitaires ont maintenu cette propension à consommer à un haut niveau.Encore faut-il donner à ces consommateurs les moyens d'acheter. Or on constate que le pouvoir d'achat des salariés a fortement augmenté au cours de la période. D'une part parce que les grandes industries ont pu faire baisser la valeur de leurs offres par leurs gains de productivité. D'autre part, car elles ont redistribué une partie de leurs bénéfices sous la forme d'augmentation de salaires, d'autant plus que les organisations syndicales régénérées par la Seconde Guerre mondiale n'ont jamais été aussi puissantes. Il faut dire également que les 30 glorieuses sont une période de plein-emploi, qu'il y a généralement une rareté de main d'oeuvre plutôt qu'un trop plein, ce qui permet aux salariés de négocier avec le patronat en position de force. Autre élément important, sont les progrès de la mensualisation, c'est à dire le fait de recevoir le salaire chaque fin de mois au lieu de chaque fin de semaine. La mensualisation permet au salarié de dégager de plus grosses sommes pour sa consommation. Et puis si l'argent vient à manquer, le développement du crédit à la consommation permet la poursuite de la consommation. D'autant plus que l'inflation persistante qui caractérise les 30 glorieuses donnent l'avantage aux débiteurs au détriment des créanciers. Cette croissance exceptionnelle a ouvert au plus grand nombre les portes de ce que l'on a appelé dès les années 60, la société de consommation. Quoique la société de consommation, les Américains la connaissent et la pratiquent depuis avant-guerre. Il s'agit donc pour les autres, les Européens et les Japonais, de rattraper leur retard, de copier le modèle américain triomphant. Cette société de consommation empruntée aux Américains se développe grâce à l'influence culturelle des Etats-Unis mais surtout en raison des nouvelles conditions de vie décrites ci-dessous, et en particulier le mode de vie urbain. Dès les années 50, la phase de reconstruction terminée en Europe, les Européens et les Japonais s'équipent à la mode américaine en biens de consommation. Est sans équivoque sur l'équipement des ménages français : téléviseur, réfrigérateur, lave-linge, automobile, etc... Il faut dire que tout poussent à la consommation l'accès au crédit, la tentation offerte par ces nouveaux temples de la consommation que sont les supermarchés. Tout simplement avoir une voiture aussi moderne que celle de votre collègue, avoir un salon ou une cuisine pas moins équipée que celle de votre voisin sont autant de facteurs qui poussent à la consommation. En fait, la consommation n'a pas seulement pour but de satisfaire des besoins, elle a aussi une autre signification pendantces30 glorieuses : l'affirmation d'une position sociale Ces nouvelles habitudes transforment complètement la famille : " Moulinex libère la femme " n'est pas un mythe mais bien une réalité. La femme va enfin pouvoir consacrer plus de temps à l'éducation de ses enfants, à ses loisirs ou tout simplement pourra envisager de rentrer dans la vie active comme bon nombre d'autres femmes. Dorénavant le budget familial a changé. L'équipement, la santé et surtout les loisirs prennent une part croissante dans les dépenses des ménages. Le soir, dîné devant la télé, le samedi au supermarché, le dimanche dans les embouteillages pour pique-niquer à la campagne : c'est le progrès (?) apporté par les 30 glorieuses. Pour de nombreux pays, en particulier la France, les 30 glorieuses ont signifié l'entrée dans le monde moderne. Et les nouvelles habitudes de consommation induites par ces changements ont en fait alimenté la prospérité et participent ainsi aux nombreux facteurs qui expliquent l'ampleur et la longévité de la prospérité. La naissance de cette société de consommation arrive à un nouvel acteur, l'Etat, et c'est une autre particularité des 30 glorieuses. Pendant très longtemps, la pensée économique a été dominée par le courant libéral qui préconisait le " laisser-faire ", c'est à dire la non intervention des pouvoirs publics dans l'économie. Or sous l'influence des idées de l'économiste britannique Keynes, avec l'expérience du New Deal Rooseveltien et surtout avec l'arrivée au pouvoir au lendemain de la guerre des partis de gauche soucieux de promouvoir l'égalité sociale, l'Etat est propulsé comme acteur à part entière de l'économie. en France, au Royaume-Uni, dans la plupart des pays ouest-européens, au Japon, l'après-guerre est marqué par la mise en place d'un Etat-providence, c'est à dire un Etat qui intervient pour réguler la machine économique et qui se pose également comme un " filet de sécurité " social. Dans le cas français, l'Etat a pris le contrôle de certains secteurs clés de l'économie par des nationalisations : transport (SNCF), énergie (EDF, Charbonnages de France), crédit (Banque de France), etc... Toujours en France, une planification souple est instaurée. Ainsi, les Etats ont su réguler la conjoncture avec les divers moyens dont ils disposent dorénavant. Par exemple, en cas de ralentissement de la croissance, les pouvoirs publics réduisent les taux d'intérêt ou augmentent les dépenses budgétaires pour relancer la consommation. En cas de surchauffe la politique contraire est mise en place. Bref, si la croissance des 30 glorieuses ne s'est pas essoufflée c'est aussi grâce à l'action des politiques gouvernementales. Enfin l'Etat-providence par l'institution d'une sécurité sociale (assurance chômage, caisse de retraite, assurance maladie) et par l'institution d'un salaire minimum garanti (cas français), a contribué largement à soutenir, voire à augmenter le pouvoir d'achat des salariés et donc à soutenir l'activité. Pour conclure, La croissance économique des 30 glorieuses est remarquable avant tout par ses manifestations car les sociétés des pays industrialisés ont été profondément bouleversées. Remarquable à certains points de vue dans ses facteurs, en particulier dans le rôle joué par les pouvoirs publics elle a profondément modifié les structures de la population. En effet, les agriculteurs diminuent fortement : en France, dans les années une exploitation disparaît toutes les minutes Les ouvriers, les OS ou les cols blancs voient leur nombre augmenter. Mais ce sont finalement les employés appelés cols blancs ou classes moyennes qui augmentent le plus. Mais tous voient leur qualification professionnelle augmenter grâce la croissance: le paysan devient un chef d'entreprise agricole ; les ouvriers professionnels, proches des techniciens, dominent la masse des ouvriers spécialisés non qualifiés, et les cadres dominent les classes moyennes. En effet, l'internationalisation de l'économie pendant les Trente glorieuses a permis d'accroitre plus rapidement le volume des exportations. Cette mondialisation a rendue possible avec la baisse des tarifs douaniers et le début d'un démantèlement des mesures protectionnistes des frontières. Cette libéralisation des échanges s'est faite progressivement sous l'appellation du GATT, instauré lors des accords de Bretton Woods en Enfin, la baisse du coût des transports favorisé les échanges mondiaux. Pour finir, le pouvoir d'achat a considérablement évolué avec l'augmentation de la propension des agents consommé. Par conséquent, les trente Glorieuses sont de la consommation de masse. Le baby-boom, la publicité, le développement du crédit permettent l'épanouissement de la société. Pour finir, l'abaissement progressif des frontières et des barrières douanières permet la libéralisation du commerce international. On constate ainsi une forte hausse des échanges internationaux : entre et les exportations mondiales passent de millions de dollars 47milliards. Pour conclure, on peut +

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