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L'espoir, André Malraux

Publié le 25/07/2010

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Dans les années 1930, Malraux s'engage dans la lutte contre le fascisme ainsi il est à la tête de l'escadrille España auprès des républicains pendant la guerre civile en Espagne. En 1937, il publie L'espoir.    I- Contexte Historique    L'œuvre d'André Malraux se situe à la période de la guerre civile d'Espagne. En 1936 éclate en Espagne une guerre entre factions politiques comme le pays en a connu de nombreuses au cours du siècle précédent.  Mais celle-ci survient dans une Europe en crise, où la démocratie parlementaire est presque partout menacée par la montée des totalitarismes, communisme, fascisme et nazisme.  Avec l'intervention des puissances étrangères, la guerre civile espagnole s'internationalise et s'étire dans le temps. Elle prend une tournure très violente.  C'est un prélude aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale qui survient quelques mois après la cessation des combats en Espagne et la prise de pouvoir par le régime dictatorial du général Franco.  La guerre d'Espagne est le résultat de la mésentente entre nationaliste et républicains.    1. Les nationalistes    Le fascisme a un lien avec l'idéologie qui s'est répandue dans toute l'Europe dans les années 1930 en réaction à la crise économique mais aussi en raison du modèle d'Hitler et Mussolini en Italie. Le front fasciste a été crée au nom de l'ordre et de la nation d'où le terme de « nationalisme «.  Ils se composent d'organisations et de partis de droite, conservateurs. Ils sont soutenus par les industriels, par les hautes autorités de l'Armée et de l'Eglise et dispose également de l'armée régulière espagnole. Dans L'espoir les nationalistes sont désignés par les termes « fascistes « ou « ranquitos «.    2. Les républicains    Après les élections de 1936, la république est soutenue par les partis vainqueurs. La république est souhaitée par les ouvriers, la bourgeoisie et une partie des paysans. Ils sont désignés dans l'Espoir sous le nom de "révolutionnaires".  Ce mouvement est divisé entre plusieurs tendances.  Il y a d'abord les anarchistes de la CNT-FAI (Confédération Nationale des travailleurs dirigée par la Fédération Anarchiste Ibérique) formant le groupe le plus nombreux. Ils revendiquent un régime libertaire à coup de révoltes. Dans L'Espoir, on peut faire référence au personnage le Négus, un anarchiste qui apparaît quasiment dans l'ensemble du roman l'UGT (Union Générale des Travailleurs) qui réunit des socialistes et des communistes. Il y a aussi le PCE (Parti Communiste Espagnol) qui suit les ordres de l'antenne de l'Internationale communiste. Le POUM, Parti Ouvrier d'Unification Marxiste, rassemble diverses organisations d'extrême gauche préconisant la collectivisation des terres et des moyens de production.    II- Etudes des titres    1. Première partie : L'illusion lyrique (pages 11 à 141)    Cette première partie la plus longue de toute comprend 2 sous parties « L'illusion Lyrique « et « Exercice de l'Apocalypse «.    • Résumé    Juillet 1936. Des soulèvements de militants fascistes secouent l'Espagne. Face à cette menace grandissante les partisans républicains et les anarchistes s'arment. Ramos et Manuel, deux syndicalistes s'inquiètent de la progression des troupes franquistes vers la capitale. Les adversaires s'affrontent sur la Place de la Catalogne. Magnin, un aviateur ; Vargas, le directeur des opérations militaires du Ministère et Garcia prennent conscience de l'ampleur de la guerre civile. Le bombardement d'Alcazar est un échec : Marcelino meurt et Jaime perd la vue. Manuel obtient un poste d'officier aux cotés de Ximénès, un chef de la garde civile rallié aux Républicains. Mais l'armée franquiste approche, les efforts d'Henrich, de Manuel et de Hernandez sont vains : les partisans républicains prennent la fuite. Henrich et Manuel quittent Tolède. Hernandez quant à lui ne renonce pas à libérer Tolède. Il est arrêté et exécuté.    Le terme l'illusion lyrique correspond à une pensée « Tout homme a besoin de trouver un jour son lyrisme « (page 56). Au début du roman, les anarchistes agissent sans véritable organisation, il change radicalement avec «l'Exercice de l'apocalypse «. Il s'agit d'organiser la destruction de l'Espagne pour mieux la reconstruire. On retrouve souvent dans le roman la confrontation de ces deux idées que résume Garcia en s'adressant à Puig au chapitre deux « vos hommes savent se battre mais ils ne savent pas combattre «. Une fraternité naît pour vaincre le fascismes « Pour la première fois, libéraux, hommes de L'UGT, et de la CNT, anarchistes, républicains, syndicalistes, socialistes, couraient ensemble vers les mitrailleuses ennemies. « (Page 31-32)    2. Seconde partie : Le Manzanares    Cette seconde partie comprend 2 sous parties « être et faire « et « sang de gauche «/    • Résumé    A Anjanruez, Manuel parvient à rassembler les miliciens en fuite. Magnin bombarde le port de Palma de Majorque. Pendant ce temps des Brigades Internationales sont formées. Madrid est investie par les troupes fascistes. Le gouvernement quitte la ville et s'installe à Valence. Les troupes républicaines organisent la défense de la capitale. Les nationalistes bombardent Madrid. La cité universitaire est prise d'assaut pas les troupes ennemies. Manuel mène une bataille dans la Sierra Guadarrama. Garcia rassemble la presse étrangère : en révélant aux journalistes internationaux les intentions de Franco, il espère obtenir le soutient des gouvernements étrangers. Shade dicte au téléphone un article exhortant les Américains à s'engager dans la guerre en faveur de la paix et des valeurs de la République. Avec l'aide des Dynamiteros et de Négus les troupes fascistes sont repoussées. Les victoires des Républicains se font de plus en plus nombreuses.    On retrouve dans cette partie les questions fondamentales entre le fait d'agir ou de réfléchir, la réflexion commence alors à dominer. Dans « Sang de gauche «, les républicains remportent des victoires. Le thème du sang souvent évoqué dans le roman, est lié au thème de fraternité devant la guerre. « Lopez faillit marcher dans une flaque noire : un anarchiste l'écarta... prends garde vieux dit-il, et respectueusement "Sang de gauche" «. Fin du chapitre III page 179    3. Troisième partie : L'espoir    • Résumé :    Février 1939.La ville de Malaga est aux mains des Franquistes. Les aviateurs Magnin et Attignies bombardent l'ennemi. Un avion s'écrase. Attignies blessé parvient à rejoindre un hôpital. Le lendemain, avec l'aide d'un paysan, Magnin détruit une base aérienne ennemie.Mars 1939, Guadalajara. Une lutte farouche oppose les Républicains et les Franquistes. Les Brigades internationales parviennent à prendre le Palais Ibarra investi par les ennemis. Les internationaux et les troupes de Manuel mettent en échec les Franquistes. Manuel, Garcia, Ximenès et Magnin se retrouvent..  Le titre du roman est réutilisé pour la troisième partie. Le thème de l'espoir se retrouve tout au long de l'histoire. Il est tout d'abord évoqué au début du roman dans le chapitre 4 avec l'expression « La plus grande force de la révolution c'est l'espoir «. L'espoir réside dans l'attente d'un monde nouveau, d'une victoire fraternelle. Chaque personnage le porte en lui comme l'explique le père de Jaime dans la partie « Être et faire « de la deuxième partie du roman : « Il y a un espoir terrible et profond en l'homme «. Il dit que tous les hommes rêvent de devenir quelqu'un. Le titre choisi par Malraux s'ouvre sur le futur. Il retrace l'histoire d'un peuple qui combat dans la fraternité pour sa liberté, qui veut se donner les moyens de réussir et de dominer son destin. C'est par cette idée que s'achève le roman « Manuel entendait pour la première fois la voix de ce qui est plus grave que le sang des hommes, plus inquiétant que leur présence sur la terre, la possibilité infinie de leur destin «. (Page 590)    III- Etude d'un personnage    • Manuel :    Manuel est un ingénieur du son au cinéma, il est communiste, il tient toujours une branche à la main droite de façon à ce que celle-ci soit continuellement occupée. Il a foi en l'homme, il prend des risques pour lui. Il montre l'espoir et la confiance qu'il a en ses hommes « D'homme à homme, je vous dis : malgré vos gueulement, moi, je vous fais confiance. « (Page 315). Il croit en son partit mais respecte le choix de ses partenaires dans leur engagement individuel.  Manuel est surement le personnage qui évolue le plus tout au long du roman, il obtient un poste d'officier aux cotés de Ximénès, un chef de la garde civile rallié aux Républicains, il est donc amené à prendre des initiatives. Il devient alors un chef militaire qui prend de l'assurance et qui est respecté. Il est bouleversé, désorienté par ce changement, mais le narrateur nous montre son évolution « Et Manuel deviendrait un autre homme, inconnu de lui-même, comme le combattant d'aujourd'hui avait été inconnu de celui qui avait acheté une petite bagnole pour faire du ski dans la Sierra. « (Page 589). On voit en lui un héros, il est guidé par Ximénes, tout en lui montre par l'expérience de la guerre,qu'il devient un homme et accompli.

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