Lettre de Bernardin de Saint-Pierre à son ami Hennin pour lui raconter une promenade faite avec Jean-Jacques Rousseau dans un parc abandonné des environs de Paris. Vous vous inspirerez de ces lignes de Bernardin sur son maître

   « Les ruines des parcs l'affectaient plus que celles des châteaux. Il considérait avec intérêt ce mélange de plantes étrangères, sauvages et domestiques, ces charmilles redevenues des bois, ces grands arbres jadis taillés et qui se hâtent de reprendre leur forme, ce concours où l'art des hommes ne lutte contre la nature que pour faire connaître son impuissance. «    Sujet difficile ou facile selon que vous songerez ou non aux éléments qui permettent de le développer. Il y a un sujet obligé et étroit dont nous avons indiqué les éléments essentiels : l'amour de J.-J. Rousseau pour la nature. Mais il vous serait assez difficile de donner à ce sujet, malgré son intérêt, le développement nécessaire pour emplir une dissertation; si vous le pouvez, si vous connaissez suffisamment de pages descriptives de Rousseau, faites-le. Sinon vous avez tout à fait le droit d'étudier les conséquences de ce sentiment de la nature chez J.-J. Rousseau; nous les avons étudiées ; il aime la nature parce qu'il y trouve la solitude, la rêverie, une inspiratrice et une confidente. Vous pouvez également donner l'explication que Rousseau aurait apportée de sa préférence pour la nature sauvage ; vous le devez même si vous faites attention à l'expression : « où l'art des hommes ne lutte contre la nature que pour faire connaître son impuissance. « Rousseau n'aime ni l'art des hommes, ni tout ce que l'intelligence humaine a inventé pour s'éloigner de la nature; il prêche le retour à la nature.