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Liège (province)

Publié le 22/02/2012

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1 PRÉSENTATION Liège (province), province de l'est de la Belgique, en Région wallonne, à la frontière avec l'Allemagne, les Pays-Bas et le Luxembourg. La province a pour chef-lieu la ville de Liège et est divisée en quatre arrondissements : Huy, Liège, Verviers et Waremme. L'est de l'arrondissement de Verviers est occupé par la Communauté germanophone, dont le chef-lieu est Eupen. Les langues officielles sont le français (wallon) et l'allemand, et plusieurs communes sont des zones à minorité linguistique protégée. 2 GÉOGRAPHIE À l'ouest de la ligne de fracture suivie par la Meuse, la province s'étend sur la Hesbaye. À l'est, le relief est compartimenté par les cours de l'Ourthe et de la Vesdre : entre la Meuse et l'Ourthe se trouve le Condroz oriental, puis, à l'est de l'Ourthe, le relief s'élève vers les Hautes-Fagnes et les Ardennes, et culmine à 694 m au signal de Botrange, point culminant de la Belgique. La Meuse est doublée, au nord de Liège, par un important canal, qui rejoint, d'une part, les Pays-Bas à Maastricht (où il se prolonge avec le canal Juliana) et le canal Albert, d'autre part, dans la province belge du Limbourg. 3 ÉCONOMIE Le bas plateau de la Hesbaye est consacré à la grande céréaliculture et à la culture de betteraves sucrières, le Condroz associe grande culture et cultures fourragères aux herbages où paissent des troupeaux de vaches laitières, tandis que les reliefs ardennais sont partagés entre les herbages (élevage bovin), les tourbières et les forêts. L'industrie est très ancienne dans la province puisque, dès le Moyen Âge, s'est développée la métallurgie. Le minerai de fer était alors traité au charbon de bois, extrait du bassin houiller qui suit la fracture de la Sambre et de la Meuse ; la transformation s'effectuait ensuite grâce à l'énergie des cours d'eau des Ardennes. Le pays de Liège était réputé pour sa clouterie et son armurerie. Cette très ancienne activité a connu une période de prospérité au XIXe siècle, et s'est diversifiée (cristallerie de Val-Saint-Lambert, chimie dérivée des métaux non ferreux) ; elle se poursuit avec d'autres moyens aujourd'hui (l'énergie est fournie par la centrale nucléaire de Tihange), mais est frappée de plein fouet par la crise. Désormais, les activités industrielles modernes ont déserté les anciens pôles pour s'installer, par exemple, près de Liège et bénéficier de son université. La reconversion des anciennes industries est l'une des données majeures du secteur industriel liégeois, qui doit gérer la transformation des friches industrielles (terrils, usines). Liège est le quatrième port de Belgique grâce à son canal : ses activités sont notamment pétrolières. À proximité se trouve l'importante brasserie de Jupille. Liège, qui développe des industries diversifiées (constructions métalliques), est aussi l'un des pôles de l'Euregio, région de coopération transfrontalière avec Maastricht (Pays-Bas) et Aix-la-Chapelle (Allemagne). Enfin, Liège est le principal centre tertiaire (nombreuses activités commerciales) et culturel (écoles, université, académie des Beaux-Arts, Conservatoire royal de musique) de la province. Le réseau de transport est disposé en étoile autour de Liège, et de nombreuses autoroutes et voies de chemin de fer relient la province au reste de la Belgique et aux pays voisins. 4 HISTOIRE Le puissant évêché de Liège, devenu une véritable principauté à partir du Xe siècle, domina pendant plusieurs siècles un territoire quelque peu différent de la province actuelle : il s'étendait, plus au nord, sur l'actuel Limbourg et, plus au sud, il cernait sur trois côtés le marquisat de Namur, tandis qu'à l'est se trouvait le duché de Limbourg. Son histoire fut celle d'une longue série de luttes, celles des princes-évêques pour maintenir leur indépendance contre les intérêts de la France et de la Bourgogne, d'une part, celles de leurs sujets contre leurs princes, d'autre part. Ainsi, plusieurs révoltes se succédèrent dont une, en 1468, violemment réprimée par Charles le Téméraire, qui fit raser la ville de Liège. Les princes-évêques, d'abord soumis au Saint Empire, passèrent dans la sphère d'influence bourguignonne. Le duc de Bourgogne Philippe le Bon mit à la tête de la principauté son neveu Louis de Bourbon, qui fut assassiné par Guillaume de la Marck, le « sanglier des Ardennes », en 1482. L'influence française grandit progressivement au fil des XVIe et XVIIe siècles, et les idées des Lumières puis la Révolution y furent favorablement accueillies. La domination des princes-évêques prit fin en 1794, et l'ancienne principauté forma bientôt plusieurs départements français (Sambre-et-Meuse, Ourthe, Meuse-Inférieure). Après la chute de l'Empire en 1815, la province passa sous la domination des Pays-Bas, avant de revenir à la Belgique indépendante en 1830. Superficie : 3 862 km2 ; population (2007) : 1 047 414 habitants.

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