Lopburi.
Publié le 18/04/2013
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Lopburi. Lopburi, anciennement Lavo, ville thaïlandaise située au nord de Bangkok. Vice-royauté de l'Empire khmer, du Aujourd'hui, le palais du roi Narai Xe siècle jusqu'à son indépendance au (XVIIe XIIIe siècle, Lopburi devient ensuite la capitale d'été du royaume thaï d'Ayuthya (XIVe-XVIIIe siècle). siècle) abrite un musée ; la ville moderne s'étend à l'est de l'ancienne cité. Le centre artistique qui s'y développe du VIIe au XIVe siècle contribue à la formation de l'art thaï. Il est caractérisé par une production combinant des modèles de l'art angkorien (voir Angkor et art khmer) et du royaume de Dvaravati, influencé par l'art de l'Inde. Les temples, essentiellement bouddhiques, édifiés par les Khmers dans le style d'Angkor Vat, puis du Bayon, sont décorés de stuc sculpté. Les Thaïs adaptent des éléments khmers, notamment le prasat (tour-sanctuaire) dont est issu le prang, caractéristique de l'art thaï. Le prang thaï, en latérite ou en brique, comporte des encadrements de porte en grès sculpté imitant le bois. Soubassement imposant, corps de la cella surhaussé, forme étirée en hauteur et multiplication des ressauts et des faux étages, telle est l'évolution de la base et de la superstructure du prang, parfaitement illustrée par la tour-sanctuaire Vat Phra Ratana Si Mahathat (XIIIe siècle). L'importante école de sculpture de Lopburi associe le style khmer du Bayon et celui du Dvaravati. Elle s'épanouit jusque vers le XVe siècle et influence la statuaire thaïe. L'iconographie est essentiellement bouddhique (celle du Theravada prédomine), cependant les images hindoues présentes sont plus variées. La sculpture en bronze, d'une meilleure qualité que celle en grès, plus rare, représente surtout le Bouddha méditant sous le naga, ou bien debout. Au cours des siècles, les corps, les visages et les protubérances crâniennes (surmontées d'un ornement en forme de flamme) s'allongent et la courbure prononcée des arcades sourcilières s'accentue.