Luther vise à une émancipation intellectuelle et religieuse
Publié le 25/04/2012
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Luther vise à une émancipation intellectuelle et religieuse :
Il rejette les textes anciens accompagnés de «commentaires et scolies» ; cette idée introduite par «de même que» en répétant «commentaires et scolies». Il défend l’idée d’une lecture vraiment personnelle. On le voit avec le conditionnel qui propose un idéal, pas encore atteint (donc une réforme à venir) : «il faudrait lire». Les Anciens, servent d’exemples au propos : il faut une approche du texte authentique, personnelle. Il oppose aussi deux visions de l’université dans la dernière phrase, avec les antithèses « bonne réforme des universités», «ces universités non réformées».
Comme ceux de son époque, il vise à un savoir érudit :«les langues, latin, grec, hébreu, les sciences mathématiques, l’histoire». et les références aux auteurs antiques, montrent à la fois que Luther participe du mouvement humaniste, désire une approche plus personnelle de la Bible (les 3 premières langues sont celles des écrits religieux), et veut ainsi acquérir une autonomie, d'une liberté d'esprit.
Le locuteur s'implique personnellement avec la première personne «j’\", «à mon sens» puis passe au «on» à valeur plus générale, pour montrer que son point de vue peut être partagé par tous, qu'i n'est pas marginal avec cette proposition : «on lit», «on n’en tire» et il s’adresse à un destinataire précis: «la jeunesse chrétienne, l’élite de notre peuple» et vise au- delà toute la chrétienté de sa nation, pour s'émanciper de l'autorité du Pape. C'est l'acte de naissance du protestantisme. La dernière phrase oppose deux visions de l’enseignement à deux époques différentes, l’une héritée du Moyen Age avec «ces universités non réformées», l’autre nouvelle : «une bonne réforme des universités », celui de la Renaissance.
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