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Maeterlinck, Maurice - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Maeterlinck, Maurice - littérature française. 1 PRÉSENTATION Maeterlinck, Maurice (1862-1949), écrivain belge d'expression française, auteur de l'Oiseau bleu et de Pelléas et Mélisande, l'un des chefs de file du mouvement symboliste au théâtre. 2 UN SYMBOLISTE AU THÉÂTRE Né à Gand dans une famille aisée, Maurice Maeterlinck passe une jeunesse comblée et brillante : collège de jésuites, doctorat de droit, publication précoce de poèmes dans la Jeune Belgique. La fréquentation des milieux littéraires belge, puis parisien après 1886, a sur lui une influence considérable ; il prend parti, en effet, avec Villiers de l'Isle-Adam et les symbolistes, contre l'esthétique naturaliste alors prédominante dans la littérature française. Ses premiers recueils de poèmes symbolistes, profondément mélancoliques (Serres chaudes, 1889 ; Douze Chansons, 1896, devenues Quinze Chansons en 1900) le font remarquer dans le milieu littéraire, tandis que ses premières pièces de théâtre, la Princesse Maleine (1889), les Aveugles (1890), les Sept Princesses (1891), le font connaître du public. En 1902, Pelléas et Mélisande (1892) est mis en musique par Claude Debussy, premier témoignage de l'intérêt que portent les musiciens à ses textes. Sa production poétique et théâtrale, mais aussi les nombreux essais en prose dont il est l'auteur, ont ainsi construit une oeuvre abondante et protéiforme, et lui ont valu une large renommée internationale. À la recherche d'un lieu qui soit en correspondance avec sa sensibilité mystique, Maeterlinck, après Gand et Paris, a vécu en Normandie, aux États-Unis, et surtout en Méditerranée, près de Nice, où il est mort en 1949. Le prix Nobel a consacré en 1911 ce chef de file du théâtre symboliste. 3 FÉERIES MÉLANCOLIQUES L'oeuvre de Maeterlinck est tout entière fondée sur la recherche angoissée d'un bonheur qui, avec l'effondrement des certitudes religieuses et culturelles, semble échapper à l'homme moderne : ni la science ni la seule sensibilité ne suffisent à éclairer les destinées humaines. Ses premières oeuvres, et les plus réussies, ressortissent à un symbolisme noir. Elles sont empreintes de mélancolie profonde, de sombre féerie, auxquelles correspond une langue s'écoulant sans heurts, laissant place au silence pour suggérer, plutôt qu'exprimer, les mystérieux remuements qui la portent. Pelléas et Mélisande notamment constitue un chef-d'oeuvre d'imagination mélancolique ; les Aveugles et Intérieur (1894) évoquent l'omniprésence de la mort et la difficulté à trouver un refuge dans le monde. 4 UN SYMBOLISME MYSTIQUE Dès la fin des années 1890, la pensée de Maeterlinck s'infléchit dans le sens d'un mysticisme avide de sérénité, et les drames affirment alors la foi de l'auteur en l'amour ( Aglavaine et Sélysette, 1896 ; Ariane et Barbe-Bleue, 1902) ou en l'enfance, dans le beau conte de 1908, l'Oiseau bleu, mis en scène par Stanislavski. Un autre versant dramaturgique, plus psychologique et conventionnel, se fait jour au même moment (Monna Vanna, 1902), mais c'est surtout du côté des essais en prose que se tourne Maeterlinck après 1910. Ses nombreux textes philosophiques et métaphysiques traitent souvent de l'insertion de l'homme dans le cosmos (la Vie des abeilles, 1901 ; l'Intelligence des fleurs, 1907 ; la Vie des fourmis, 1930), ou proposent une sagesse concrète susceptible de faire accepter l'idée de la mort et l'insuffisance de l'être, avec la Sagesse et la Destinée (1898), la Mort (1913) ou la Grande Loi (1933) par exemple. C'est son théâtre cependant qui a su le mieux figurer le tremblement qui a saisi, à l'orée du XXe siècle, la pensée occidentale. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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