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Mahler, Gustav - musique.

Publié le 17/05/2013

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Mahler, Gustav - musique. 1 PRÉSENTATION Mahler, Gustav (1860-1911), compositeur et chef d'orchestre autrichien dont l'oeuvre, en conciliant avec une sensibilité unique le wagnérisme et la tradition viennoise, ouvrit la voie à la modernité musicale du XXe siècle. 2 VIE Né à Kalischt, dans la partie tchèque de ce qui était encore l'Empire autrichien, Gustav Mahler fut élève au conservatoire de Vienne de 1875 à 1878, et fit des études d'histoire et de philosophie à l'université de cette ville. Nommé dès 1880 assistant puis chef d'orchestre dans divers opéras de l'Empire (Bad Hall, en 1880 ; Ljubljana, en 1882 ; Olmütz, en 1883 ; Prague, de 1885 à 1886 ; Budapest, de 1888 à 1891) et dans des théâtres lyriques allemands (Leipzig, de 1886 à 1888 ; Hambourg, de 1891 à 1897), il devint le directeur artistique de l'opéra de Vienne en 1897. Resté en fonction pendant dix ans, qui comptent parmi les grandes périodes de cette institution de renommée internationale, il fut acculé à la démission en raison de ses conflits incessants avec les musiciens hostiles à ses méthodes autoritaires et des attaques virulentes dont il fut l'objet dans la presse viennoise. Sa notoriété internationale l'amena à diriger dans toute l'Europe et même à New York en 1911. Marié à l'une des muses de la Sécession viennoise, Alma Schindler, il côtoya toute sa vie le monde artistique de cette capitale musicale, non sans souffrir de l'antisémitisme ambiant. Il y mourut le 18 mai 1911. 3 OEUVRE Prolongeant la tradition symphonique de Beethoven et de Brahms en y insufflant la modernité de Wagner et de Bruckner, les oeuvres purement symphoniques de Mahler sont souvent de véritables récits. Il n'hésita pas à utiliser dans quatre de ses neuf symphonies et dans le célèbre Chant de la Terre (1908), des choeurs ou des voix de solistes, pour en accentuer l'aspect narratif. La Symphonie n° 10 resta inachevée. Grand amoureux des textes et des voix, il composa des cycles de lieder orchestraux dont le Knaben Wunderhorn (1888) et les Kindertotenlieder (« Chants des enfants morts «, 1905) représentent de superbes illustrations. Il écrivit également des lieder pour voix et piano seul. Comme chez Wagner ou Bruckner, la musique de Mahler, même chantée, donne priorité à l'orchestre. Moins systématique que Wagner, il a su exploiter les ressources de chaque instrument, allant jusqu'à utiliser l'harmonium ou la mandoline. L'orchestration était pour lui un moyen de mettre en valeur les lignes mélodiques et de les combiner délicatement dans la plus grande clarté. Les symphonies de Mahler marquent l'apogée du postromantisme viennois. Divisées en larges mouvements, comme les chapitres d'un roman, elles durent souvent plus d'une heure et développent amplement chaque thème musical proposé, contrairement à ce que faisaient d'autres compositeurs à la même époque comme, par exemple, Sibelius. La musique de Mahler, fondée sur les innovations de Wagner, laisse cependant plus de place à la surprise et à l'accident. Une symphonie peut se terminer dans une clé différente de celle dans laquelle elle a commencé. Ce sont des constructions progressives et la musique ne cesse d'y évoluer selon de véritables parcours psychologiques où se heurtent des sentiments contradictoires, tels que le désespoir, l'optimisme ou l'ironie. La personnalité complexe de Mahler, analysée par Freud, se reflète dans ce dialogue perpétuel. La mélancolie de l'Adagietto de la Symphonie n° 5, utilisé par Visconti dans son film Mort à Venise, contraste, par exemple, avec l'énergie du mouvement suivant. Longtemps méconnue, l'oeuvre de Mahler est le miroir de la vulnérabilité humaine. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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