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Mais, de même que nous voyons souvent, à l'approche de [l'orage, Le

Publié le 17/10/2012

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Mais, de même que nous voyons souvent, à l'approche de [l'orage, Le silence dans les cieux, les nuages immobiles, Les vents hardis sans voix, et la terre au-dessous Muette comme la mort, puis tout à coup un effroyable éclair Qui déchire la région céleste ; de même, après ce moment [d'arrêt, Une fureur vengeresse ramène Pyrrhus à l'ouvre ; Et jamais les marteaux des Cyclopes ne tombèrent Sur l'armure de Mars, pour en forger la trempe éternelle, Avec moins de remords que l'épée sanglante de Pyrrhus Ne tombe maintenant sur Priam. Arrière, arrière, Fortune ! prostituée ! Vous tous, Dieux Réunis en synode général, enlevez-lui sa puissance ; Brisez tous les rayons et toutes les jantes de sa roue, Et roulez-en le moyeu arrondi en bas de la colline du ciel, Aussi bas que chez les démons ! POLONIUS. - C'est trop long. HAMLET. - Nous l'enverrons chez le barbier avec votre barbe... Je t'en prie, continue : il lui faut une gigue ou une histoire de mauvais lieu. Sinon, il s'endort. Continue : arrive à Hécube. PREMIER COMÉDIEN Mais celui, oh ! celui qui eût vu la reine emmitouflée... HAMLET. - La reine emmitouflée ? POLONIUS. - C'est bien ! La reine emmitouflée est bien ! PREMIER COMÉDIEN Courir pieds nus çà et là, menaçant les flammes Des larmes qui l'aveuglent ; ayant un chiffon sur cette tête Où était naguère un diadème ; et, pour robe, Autour de ses reins amollis et par trop fécondés, Une couverture, attrapée dans l'alarme de la crainte ; Celui qui aurait vu cela, la langue trempée dans le venin, Aurait déclaré la Fortune coupable de trahison. Mais si les Dieux eux-mêmes l'avaient vue alors Qu'elle voyait Pyrrhus se faire un jeu malicieux D'émincer avec son épée les membres de son époux,

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