MAITRES PENSEURS (LES), 1977. André Glucksmann - résumé de l'oeuvre

Comme le suggère son titre, parodie de celui de l’opéra waenérien (les Maîtres chanteurs), cet essai est une dénonciation virulente des pièges des discours philosophiques allemands du xixe siècle. Poursuivant sa théorisation du phénomène totalitaire, Glucksmann voit en effet dans les soi-disant maîtres libérateurs de l’humanité (Fichte, Hegel, Marx et Nietzsche) ceux qui mirent la conscience européenne sur le chemin du

Mal, celui des camps d’extermination et du

Goulag.

L’ouvrage consacrait l’apparition d’une «nouvelle philosophie» déterminée, après Mai 68, à analyser la réalité du pouvoir. Initialement défenseur de la variante maoïste, Glucksmann qui, dans la Cuisinière et le Mangeur d’hommes (1975), avait vu à l’oeuvre dans le capitalisme et le marxisme la même volonté de pouvoir, annonçait le crépuscule des idoles avant de nous inviter à régler nos conduites d’après l’évidence du Mal (Cynisme et passion, 1981).