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mammifères (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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mammifères (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION mammifères, ensemble de vertébrés tétrapodes (à quatre membres) et à sang chaud, caractérisés par la présence de poils et de mamelles productrices de lait. On connaît, à l'heure actuelle, plus de 5 400 espèces de mammifères, sur lesquelles plus d'un millier sont, selon l'Union mondiale pour la nature (UICN), menacées d'extinction de façon plus ou moins critique. Groupe le plus connu et le mieux étudié du règne animal, c'est aussi celui dont fait partie l'espèce humaine. 2 CARACTÉRISTIQUES ANATOMIQUES Les deux caractéristiques essentielles des mammifères, qui les distinguent du reste du règne animal, sont la présence de poils et de mamelles. Comme les oiseaux, ce sont des animaux à sang chaud, qui maintiennent leur température interne constante (homéothermie). Ce sont également les vertébrés dont le système nerveux est le plus complexe. 2.1 Peau La peau des mammifères, couche la plus externe du corps, remplit plusieurs rôles : elle sert de première barrière contre les agents infectieux, aide à réguler la température interne (le phénomène de la transpiration, par exemple, permet d'évacuer la chaleur, tandis que la contraction des muscles horripilateurs des poils -- la « chair de poule « -- en produit), sert d'organe sensoriel grâce à la présence de récepteurs tactiles, et d'organe excréteur grâce à la présence de glandes (notamment les glandes sudoripares). Elle est constituée de trois couches distinctes : la couche interne (hypoderme) contient des réserves de graisse, la couche médiane (derme) est celle dont on tire le cuir chez les espèces exploitées pour cette raison, la couche externe (épiderme) est faite de plusieurs couches de cellules qui se renouvellent en permanence ; la plus externe de ces couches est constituée de cellules mortes remplies de kératine. 2.2 Productions cornées Chez la plupart des mammifères, la peau est couverte de poils, qui forment une fourrure, parfois parsemée de piquants (échidnés, hérissons). Mais le corps fabrique aussi d'autres éléments cornés de type divers : cornes, sabots, griffes, ongles ou encore écailles. 2.3 Glandes La peau abrite un certain nombre de glandes épidermiques : notamment les glandes sudoripares qui produisent la sueur, les glandes sébacées qui fournissent un sébum destiné à lubrifier le poil, et les glandes hédoniques (odorantes) qui jouent un rôle dans la reconnaissance entre individus et dans l'attirance des éventuels partenaires sexuels. Des glandes sudoripares ont été identifiées chez presque tous les mammifères terrestres. Elles sont habituellement situées à la base des poils. Cependant, beaucoup de mammifères n'ont qu'un petit nombre de glandes sudoripares fonctionnelles. Chez les chiens et les chats, par exemple, seules les glandes des plantes des pieds sont fonctionnelles. Beaucoup de mammifères ont des glandes odorantes situées dans le tégument en divers endroits du corps. Les fluides sécrétés par ces glandes interviennent dans la communication olfactive entre individus. Les glandes de Meibom, situées sur le bord des paupières, sécrètent un film huileux qui couvre et protège l'espace compris entre l'orbite et la paupière. Ce film retient la pellicule de larmes qui humecte l'orbite. Une sécrétion des glandes cirières de l'oreille évite l'intrusion de particules étrangères dans l'oreille interne. Les glandes mammaires sont des glandes épidermiques modifiées qui ne sont complètement développées que chez les femelles adultes et n'existent que sous forme rudimentaire chez les mâles. Elles sécrètent le lait destiné à nourrir les jeunes. 2.4 Encéphale L'encéphale des mammifères se distingue de celui des autres vertébrés en particulier par le développement du néocortex (partie la plus récente, évolutivement parlant, du cortex cérébral), qui recouvre les hémisphères cérébraux et assure un grand nombre de fonctions, notamment la coordination des activités sensorielles et motrices, ainsi que celle des comportements non réflexes. Le néocortex atteint son degré de développement le plus élevé chez les primates, et particulièrement chez l'homme. 2.5 Coeur Le coeur et les poumons sont séparés de la cavité abdominale par un muscle plat, le diaphragme, et sont protégés par la cage thoracique. Le coeur est divisé en quatre cavités cloisonnées (deux oreillettes et deux ventricules), adaptation qui permet la séparation totale du sang veineux chargé de dioxyde de carbone et du sang artériel chargé d'oxygène. 2.6 Membres et squelette La plupart des mammifères ont quatre membres (ce sont des tétrapodes), habituellement des pattes, mais ces dernières peuvent avoir évolué en nageoires, comme chez les phoques et les otaries ou en ailes, comme chez les chauves-souris. Dans certains ordres, les membres postérieurs sont réduits à de petits vestiges sous-cutanés (cétacés), ou ont complètement disparu (siréniens). Parmi les caractéristiques communes du squelette, on trouve l'articulation entre les os du tibia et du tarse au niveau des chevilles, la chaîne d'osselets de l'oreille moyenne et l'articulation de la mâchoire inférieure sur les os du crâne. Les mammifères, à l'exception des siréniens, de certains paresseux et des fourmiliers, possèdent sept vertèbres cervicales, quelle que soit la taille du cou. 3 REPRODUCTION La fécondation est interne, grâce à la copulation, pratiquée par tous les mammifères sauf les monotrèmes (échidnés et ornithorynque), chez lesquels le transfert des cellules sexuelles du mâle à la femelle se fait par accolement des cloaques (orifice unique dans lequel débouchent les organes excréteurs et génitaux). Là encore, à l'exception des monotrèmes, qui présentent la particularité de pondre des oeufs et sont donc ovipares, les mammifères sont des animaux vivipares ; le développement de l'embryon s'effectue dans l'utérus, à l'intérieur du corps de la mère, ce qui affranchit les mammifères des risques et des aléas liés à la ponte d'oeufs. Les marsupiaux forment toutefois un groupe à part, plus primitif : la gestation proprement dite ne dure que de 10 à 15 jours, après quoi le développement s'achève dans une poche située sur le ventre de la mère. La plupart des petits des mammifères ne sont pas suffisamment développés pour mener une existence indépendante juste après la naissance. Ils doivent être l'objet de soins attentifs au moins pendant une partie de leur enfance. L'allongement de cette période de dépendance, très important chez les primates, permet de prolonger l'apprentissage des jeunes et a favorisé, au cours de l'évolution, l'apparition de comportements de plus en plus complexes. 4 VIE SOCIALE Les mammifères ont des organisations sociales variées, de la vie en solitaire à la vie de groupe. Dans l'ordre des carnivores, beaucoup d'espèces présentent une vie sociale élaborée et hiérarchisée : c'est le cas notamment des loups et des chacals, qui chassent en groupe, et des mangoustes, qui forment des sociétés très soudées et qui pratiquent l'entraide sociale, s'associant même pour faire fuir les prédateurs. La plupart des primates vivent également en sociétés relativement complexes. Les rats-taupes nus (Heterocephalus glaber) de l'est de l'Afrique sont un cas unique : ce sont les seuls mammifères, mais aussi les seuls vertébrés, à présenter une organisation sociale similaire à celle des insectes sociaux comme les abeilles et les termites, avec des individus répartis en castes aux fonctions bien précises, et un seul couple reproducteur pour toute la colonie. 5 ORIGINE ET ÉVOLUTION Les mammifères sont probablement apparus sur Terre au début du mésozoïque. Ils ont évolué à partir d'un groupe de reptiles, les thérapsides ou reptiles mammaliens (proches des mammifères par certaines de leurs caractéristiques anatomiques), qui vivaient il y a plus de 200 millions d'années. Les plus anciens fossiles de mammifères ont été trouvés dans des roches datant du jurassique. À cette époque, on pense qu'il existait seulement cinq ordres distincts de mammifères. Ces derniers se sont diversifiés il y a 65 millions d'années, après la disparition des dinosaures, occupant peu à peu tous les milieux disponibles. 6 DIVERSITÉ La taille des mammifères est extrêmement variable : le plus grand mammifère, le rorqual bleu ou baleine bleue (Balaenoptera musculus), dépasse 30 m de long (c'est sans doute le plus grand animal que la Terre ait jamais connu) et pèse quelque 150 t, alors que le plus petit, une musaraigne appelée pachyure étrusque (Suncus etruscus), mesure moins de 5 cm de long et pèse à peine 2 g. Les mammifères se sont adaptés à tous les milieux : terrestre (sur terre, sous terre, dans les arbres), aquatique et aérien (chauves-souris). Leur régime alimentaire, comme leur mode de vie, est lui aussi très varié : herbivore, carnivore, insectivore ou omnivore. 7 CLASSIFICATION Les mammifères forment une classe actuellement représentée par plus de 5 400 espèces (5 416 espèces recensées en 2008 [chiffre de la liste rouge des espèces menacées]), et classiquement divisée en trois groupes (infraclasses) : les protothériens (monotrèmes), les métathériens (marsupiaux) et les euthériens, ou mammifères placentaires. 7.1 Les protothériens : échidnés et ornithorynque Les protothériens sont représentés par le seul ordre des monotrèmes, qui comprend les échidnés (cinq espèces) couverts de piquants et l'ornithorynque à bec de canard. Leurs appareils digestif, urinaire et génital s'ouvrent en un orifice unique, le cloaque, et les femelles pondent des oeufs ; deux caractéristiques qui en font les plus primitifs de tous les mammifères. On ne les trouve qu'en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Guinée. 7.2 Les métathériens : marsupiaux Les marsupiaux (koalas, kangourous, opossums, etc.), représentés par sept ordres, sont caractérisés par leur mode de reproduction qui est loin d'être aussi achevé et perfectionné que celui des mammifères placentaires. Le développement du jeune commence dans l'utérus, mais ne s'y déroule pas en totalité. En effet, environ 2 semaines après la fécondation, la larve est expulsée ; elle poursuit sa croissance dans la poche ventrale de la femelle (poche marsupiale), dans laquelle débouchent les glandes mammaires. Les marsupiaux sont apparus sur Terre il y a plus de 100 millions d'années et se sont développés sur tous les continents à l'exception de l'Afrique. La compétition écologique avec les mammifères placentaires plus évolués jouant en leur défaveur, ils se sont peu à peu éteints. Ils ont survécu en Australie, Tasmanie et Nouvelle-Guinée (où les mammifères placentaires ne sont apparus que très tard, introduits par l'homme) et sur le continent américain. 7.3 Les euthériens : mammifères placentaires Les mammifères placentaires présentent le mode de reproduction le plus évolué : le jeune effectue la totalité de son développement dans l'utérus, au sein de l'organisme maternel. Il y est nourri par l'intermédiaire d'un placenta (d'où l'appellation de mammifères placentaires). 7.3.1 Ordre des insectivores : taupes, musaraignes, hérissons Les insectivores sont des mammifères de petite taille, principalement terrestres, dont le régime alimentaire est essentiellement composé de petits invertébrés : insectes bien sûr, mais aussi araignées, vers... Ce groupe comprend notamment les hérissons, les musaraignes et les taupes. 7.3.2 Ordre des macroscélides : rats à trompe Les rats à trompe forment un groupe à part qui réunit de petits animaux à l'allure de musaraignes, mais dont le museau se termine en forme de petite trompe plus ou moins retroussée -- ils sont également appelés musaraignes-éléphants. Ils vivent en Afrique et se nourrissent d'invertébrés, mais aussi de graines ou de fruits. 7.3.3 Les « édentés « (ordres des piloses, des cingulates, des tubulidentés et des pholidotes) Le terme « édentés « correspond à une ancienne division de la classification des mammifères, qui n'a plus court aujourd'hui. Les édentés rassemblent en fait quatre ordres de mammifères, qui ont toutefois pour caractéristique commune de présenter une dentition différente de celle des autres mammifères. À la suite d'un remaniement de la classification de ces animaux, les ordres des piloses et des cingulates remplacent celui des xénarthres, aujourd'hui plutôt considéré comme un superordre. 7.3.3.1 Ordre des piloses : fourmiliers et paresseux Les fourmiliers sont caractérisés par leur long museau en forme de tube, leur petite bouche dépourvue de dents et leur longue langue gluante grâce à laquelle ils capturent termites et fourmis qui constituent leur nourriture quasi exclusive. Les paresseux sont tellement bien adaptés à leur vie arboricole (ils passent leur vie accrochés aux branches grâce à leurs fortes griffes) qu'ils sont incapables de se déplacer normalement au sol. 7.3.3.2 Ordre des cingulates : tatous Les tatous ont la particularité de posséder une carapace constituée de plaques cornées articulées, dont le nombre est l'un des critères permettant d'en différencier les différentes espèces (tatou à neuf bandes, tatou à six bandes, etc.). Ils possèdent par ailleurs des griffes puissantes qui leur permettent de creuser le sol. 7.3.3.3 Ordre des tubulidentés : le cochon de terre Ils sont représentés par le seul oryctérope (Orycteropus afer) d'Afrique sub-saharienne, au museau semblable à un groin qui lui a valu son autre nom de cochon de terre. 7.3.3.4 Ordre des pholidotes : les pangolins Ce sont les pangolins, dont le corps est couvert de larges écailles qui forment une véritable cuirasse. Ils se roulent en boule lorsqu'ils se sentent menacés, et se nourrissent de termites et de fourmis à la façon des fourmiliers. 7.3.4 Ordre des lagomorphes : lièvres et lapins Longtemps classés parmi les rongeurs, les lagomorphes forment en fait un groupe à part, caractérisé par la présence de deux paires d'incisives à croissance continue sur la mâchoire supérieure, au lieu d'une seule chez les rongeurs. Ils sont représentés par les lapins, les lièvres et les pikas. Ces derniers sont de petits mammifères qu'on ne trouve que dans les hautes montagnes d'Amérique du Nord et d'Asie centrale. Contrairement aux lapins et aux lièvres, ils ont des pattes postérieures réduites et une queue quasiment absente. 7.3.5 Ordre des rongeurs Les rongeurs sont caractérisés par leurs incisives à croissance continue, une paire par mâchoire, qui s'usent en raison des frottements. Ils sont divisés en quatre sousordres : les sciuromorphes (écureuils, castors, marmotte...), les myomorphes (souris, rats, hamsters...), les hystricomorphes (porcs-épics de l'Ancien monde) et les caviomorphes (ragondin, agouti). Selon certains auteurs toutefois, les rongeurs forment un super-ordre ; les sciuromorphes, myomorphes, hystricomorphes et caviomorphes formant des ordres. 7.3.6 Les ongulés (ordres des hyracoïdes, des proboscidiens, des artiodactyles et des perissodactyles) « Ongulés « est un terme de classification pratique qui désigne les mammifères herbivores dont les membres se terminent par des sabots, mais il ne correspond pas à une division de la classification scientifique. Les ongulés réunissent en fait quatre ordres distincts. 7.3.6.1 Ordre des hyracoïdes : les damans Les damans sont des animaux à l'allure de rongeurs mais aux pattes terminées par de petits sabots, en réalité proches des éléphants. On en connaît une dizaine d'espèces. 7.3.6.2 Ordre des proboscidiens : les éléphants Les seuls représentants actuels du groupe des proboscidiens (du grec proboscis, « trompe «) sont les éléphants. 7.3.6.3 Ordre des artiodactyles : boeuf, chèvre, girafe, hippopotame... Les artiodactyles rassemblent les ongulés à nombre pair de doigts. 7.3.6.4 Ordre des périssodactyles : cheval, tapir, zèbre, rhinocéros... Les périssodactyles sont des ongulés à nombre impair de doigts, par opposition aux artiodactyles. 7.3.7 Ordre des siréniens : dugong et lamantins Les siréniens sont des mammifères marins représentés seulement par quatre espèces actuelles : trois espèces de lamantins et une espèce de dugong. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, il en existait une cinquième espèce, la rhytine de Steller qui, découverte en 1742 par W.-G. Steller, a été exterminée par les marins en quelques dizaines d'années. Les siréniens vivent dans les régions intertropicales du globe. Ce sont des animaux paisibles, qui se nourrissent d'algues et de plantes aquatiques. Dotés de poumons comme tous les mammifères, ils doivent remonter respirer en surface toutes les deux minutes environ. 7.3.8 Ordre des cétacés : dauphins, baleines De tous les mammifères marins, ce sont les cétacés qui sont le mieux adaptés à la vie aquatique. Toutefois, ayant conservé les poumons de leurs ancêtres terrestres, ils sont obligés de remonter régulièrement en surface pour respirer. On trouve dans ce groupe les dauphins, les marsouins et les baleines. 7.3.9 Ordre des carnivores : des otaries au lion Les carnivores ont les doigts munis de griffes et une dentition particulière, avec des canines développées (crocs) et certaines prémolaires transformées en dents dites carnassières, dont le rôle est de déchiqueter les chairs. Contrairement à ce que laisse supposer le nom du groupe, tous les carnivores n'ont pas un régime exclusivement carné : plusieurs sont omnivores, certains se nourrissent d'insectes et quelques-uns se nourrissent même exclusivement de végétaux. L'ordre des carnivores était autrefois divisé en carnivores marins, ou pinnipèdes (phoques et otaries) et carnivores terrestres, ou fissipèdes (félins, canidés, etc.). Cette division, qui ne correspond pas à la réalité de l'évolution du groupe, n'a plus cours dans la classification scientifique. Ainsi, les phoques sont plus proches des belettes que celles-ci ne le sont d'autres carnivores terrestres comme les ratons laveurs ; de même, les otaries ont un ancêtre commun assez proche avec les ours, et sont très éloignées du point de vue évolutif des phoques, malgré leur ressemblance physique. Le terme de pinnipèdes reste toutefois employé couramment pour désigner l'ensemble des phoques, des otaries et des morses. 7.3.10 Ordre des chiroptères : les chauves-souris Si quelques mammifères, comme l'écureuil volant, sont capables de réaliser des vols planés, les chauves-souris sont les seules à être réellement adaptées au milieu aérien et à pratiquer le vol battu au même titre que les oiseaux. 7.3.11 Ordre des dermoptères : galéopithèques Présentant des caractéristiques les rapprochant à la fois des insectivores et des lémuriens, les dermoptères sont de petits mammifères arboricoles inféodés au sud-est asiatique. Ils sont représentés par deux espèces, dont le colugo, habitant des forêts des Philippines. 7.3.12 Ordre des scandentiens : toupayes Successivement rapprochés des lémuriens, des insectivores et des rats à trompe, les toupayes sont aujourd'hui classés dans un ordre à part, celui des scandentiens. Ce sont de petits mammifères à longue queue (aussi longue que leur corps) qui vivent dans les forêts pluvieuses de l'Asie du Sud-est. Diurnes, ils sont de moeurs mi-arboricoles miterrestres. Ils se nourrissent de fruits, de végétaux, d'insectes et de petits mammifères. 7.3.13 Ordre des primates : lémuriens, singes et homme Les primates sont les mammifères qui ont le cerveau le plus développé, avec les dauphins et les éléphants. Le cortex cérébral recouvre les hémisphères cérébraux ; le volume du cerveau et par conséquent du crâne, augmente. Les yeux sont dirigés vers l'avant, et non sur les côtés comme chez les autres mammifères, ce qui autorise une vision binoculaire performante. Si la vision est développée, l'odorat, au contraire, a régressé. Les primates sont plantigrades (ils marchent sur la plante des pieds) et sont souvent -- au moins en partie -- bipèdes. Les doigts portent des ongles plats et non des griffes. Les primates comprennent deux grands groupes : les lémuriens d'une part, les tarsiers et les singes d'autre part. C'est dans ce second groupe que l'on trouve l'espèce humaine, dans la famille des hominidés, aux côtés des chimpanzés, du gorille et de l'orang-outang.

« La plupart des petits des mammifères ne sont pas suffisamment développés pour mener une existence indépendante juste après la naissance.

Ils doivent être l’objet desoins attentifs au moins pendant une partie de leur enfance.

L’allongement de cette période de dépendance, très important chez les primates, permet de prolongerl’apprentissage des jeunes et a favorisé, au cours de l’évolution, l’apparition de comportements de plus en plus complexes. 4 VIE SOCIALE Les mammifères ont des organisations sociales variées, de la vie en solitaire à la vie de groupe.

Dans l’ordre des carnivores, beaucoup d’espèces présentent une vie socialeélaborée et hiérarchisée : c’est le cas notamment des loups et des chacals, qui chassent en groupe, et des mangoustes, qui forment des sociétés très soudées et quipratiquent l’entraide sociale, s’associant même pour faire fuir les prédateurs.

La plupart des primates vivent également en sociétés relativement complexes. Les rats-taupes nus (Heterocephalus glaber) de l’est de l’Afrique sont un cas unique : ce sont les seuls mammifères, mais aussi les seuls vertébrés, à présenter une organisation sociale similaire à celle des insectes sociaux comme les abeilles et les termites, avec des individus répartis en castes aux fonctions bien précises, et un seulcouple reproducteur pour toute la colonie. 5 ORIGINE ET ÉVOLUTION Les mammifères sont probablement apparus sur Terre au début du mésozoïque.

Ils ont évolué à partir d’un groupe de reptiles, les thérapsides ou reptiles mammaliens(proches des mammifères par certaines de leurs caractéristiques anatomiques) , qui vivaient il y a plus de 200 millions d’années.

Les plus anciens fossiles de mammifères ont été trouvés dans des roches datant du jurassique.

À cette époque, on pense qu’il existait seulement cinq ordres distincts de mammifères.

Ces derniers se sont diversifiésil y a 65 millions d’années, après la disparition des dinosaures, occupant peu à peu tous les milieux disponibles. 6 DIVERSITÉ La taille des mammifères est extrêmement variable : le plus grand mammifère, le rorqual bleu ou baleine bleue (Balaenoptera musculus), dépasse 30 m de long (c’est sans doute le plus grand animal que la Terre ait jamais connu) et pèse quelque 150 t, alors que le plus petit, une musaraigne appelée pachyure étrusque (Suncus etruscus), mesure moins de 5 cm de long et pèse à peine 2 g. Les mammifères se sont adaptés à tous les milieux : terrestre (sur terre, sous terre, dans les arbres), aquatique et aérien (chauves-souris).

Leur régime alimentaire,comme leur mode de vie, est lui aussi très varié : herbivore, carnivore, insectivore ou omnivore. 7 CLASSIFICATION Les mammifères forment une classe actuellement représentée par plus de 5 400 espèces (5 416 espèces recensées en 2008 [chiffre de la liste rouge des espècesmenacées]), et classiquement divisée en trois groupes (infraclasses) : les protothériens (monotrèmes), les métathériens (marsupiaux) et les euthériens, ou mammifèresplacentaires. 7.1 Les protothériens : échidnés et ornithorynque Les protothériens sont représentés par le seul ordre des monotrèmes, qui comprend les échidnés (cinq espèces) couverts de piquants et l’ornithorynque à bec de canard.Leurs appareils digestif, urinaire et génital s’ouvrent en un orifice unique, le cloaque, et les femelles pondent des œufs ; deux caractéristiques qui en font les plus primitifsde tous les mammifères.

On ne les trouve qu’en Australie, en Tasmanie et en Nouvelle-Guinée. 7.2 Les métathériens : marsupiaux Les marsupiaux (koalas, kangourous, opossums, etc.), représentés par sept ordres, sont caractérisés par leur mode de reproduction qui est loin d’être aussi achevé etperfectionné que celui des mammifères placentaires.

Le développement du jeune commence dans l’utérus, mais ne s’y déroule pas en totalité.

En effet, environ 2 semainesaprès la fécondation, la larve est expulsée ; elle poursuit sa croissance dans la poche ventrale de la femelle (poche marsupiale), dans laquelle débouchent les glandesmammaires. Les marsupiaux sont apparus sur Terre il y a plus de 100 millions d’années et se sont développés sur tous les continents à l’exception de l’Afrique.

La compétition écologiqueavec les mammifères placentaires plus évolués jouant en leur défaveur, ils se sont peu à peu éteints.

Ils ont survécu en Australie, Tasmanie et Nouvelle-Guinée (où lesmammifères placentaires ne sont apparus que très tard, introduits par l’homme) et sur le continent américain. 7.3 Les euthériens : mammifères placentaires Les mammifères placentaires présentent le mode de reproduction le plus évolué : le jeune effectue la totalité de son développement dans l’utérus, au sein de l’organismematernel.

Il y est nourri par l’intermédiaire d’un placenta (d’où l’appellation de mammifères placentaires). 7.3. 1 Ordre des insectivores : taupes, musaraignes, hérissons Les insectivores sont des mammifères de petite taille, principalement terrestres, dont le régime alimentaire est essentiellement composé de petits invertébrés : insectesbien sûr, mais aussi araignées, vers… Ce groupe comprend notamment les hérissons, les musaraignes et les taupes. 7.3. 2 Ordre des macroscélides : rats à trompe Les rats à trompe forment un groupe à part qui réunit de petits animaux à l’allure de musaraignes, mais dont le museau se termine en forme de petite trompe plus ou moinsretroussée — ils sont également appelés musaraignes-éléphants.

Ils vivent en Afrique et se nourrissent d’invertébrés, mais aussi de graines ou de fruits. 7.3. 3 Les « édentés » (ordres des piloses, des cingulates, des tubulidentés et des pholidotes) Le terme « édentés » correspond à une ancienne division de la classification des mammifères, qui n’a plus court aujourd’hui.

Les édentés rassemblent en fait quatre ordresde mammifères, qui ont toutefois pour caractéristique commune de présenter une dentition différente de celle des autres mammifères.

À la suite d’un remaniement de laclassification de ces animaux, les ordres des piloses et des cingulates remplacent celui des xénarthres, aujourd’hui plutôt considéré comme un superordre. 7.3.3. 1 Ordre des piloses : fourmiliers et paresseux Les fourmiliers sont caractérisés par leur long museau en forme de tube, leur petite bouche dépourvue de dents et leur longue langue gluante grâce à laquelle ils capturenttermites et fourmis qui constituent leur nourriture quasi exclusive.

Les paresseux sont tellement bien adaptés à leur vie arboricole (ils passent leur vie accrochés aux. »

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