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Marajó.

Publié le 20/04/2013

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Marajó. Marajó, grande île alluvionnaire du nord du Brésil, située entre l'embouchure de l'Amazone et celles du Pará et du Tocantins, partiellement submergée par les crues et les plus fortes marées. Sa superficie est de 48 000 km2 pour une population de 187 000 habitants. Belém est située en face de la côte orientale de l'île. Marajó fait partie de ce que les Brésiliens appellent le Norte, l'Amazonie brésilienne. Au centre de cette grande île située exactement sous l'équateur s'étendent de vastes marais, les mondongos, autour du lac Agari. La côte septentrionale est gréseuse, couverte de campos, une savane herbeuse qu'on retrouve dans le sud-est de l'île, et qui est régulièrement inondée dans les parties déprimées. Marajó est faiblement peuplée avec une densité de population inférieure à 8 habitants au kilomètre carré. Elle fit partie du second programme de développement de l'Amazonie, le Polamazonia, conçu en 1974 par l'État brésilien et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Marajó était l'un des quinze pôles « agrominiers « ou « agropastoraux « censés fixer les paysans pauvres du Nordeste et intégrer le Bassin amazonien au reste du pays. L'élevage bovin et ovin, ainsi que la riziculture, sont les deux activités économiques principales. L'île fut le centre d'une civilisation amérindienne très développée, fondée sur la maîtrise de l'eau, dont l'apogée se situa aux XIIIe et XIVe siècles, et qui a laissé d'extraordinaires vestiges archéologiques, des tombes tumuli aux dimensions impressionnantes, ainsi que des poteries remarquables. Quand les Portugais débarquèrent sur l'île, cette civilisation avait déjà disparu. Au XVIIIe siècle, la Compagnie de Jésus y créa des reducciones (réductions), destinées à protéger les Indiens, et qui prospérèrent jusqu'à l'expulsion des jésuites en 1759.