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Mascagni, Pietro - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Mascagni, Pietro - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Pietro Mascagni Photo du compositeur italien Pietro Mascagni dédicacée au chef d'orchestre Ennio Bossi, datant de 1894 et conservée au musée du Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan. Emilio F. Simion/Agenzia LUISA RICCIARINI--MILANO Mascagni, Pietro (1863-1945), compositeur et chef d'orchestre italien, auteur de Cavalleria Rusticana. 2 DÉBUT DE CARRIÈRE MODESTE Né à Livourne, Pietro Mascagni y entame ses études musicales, avant d'être admis en 1882 au conservatoire de Milan (où il suit l'enseignement d'Amilcare Ponchielli), mais dont il est renvoyé en 1884. Il devient contrebassiste au Teatro Dal Verme, dirige diverses compagnies lyriques itinérantes, puis, marié, se fixe à Cerignola (Pouilles), où il dirige l'orchestre, la fanfare et le théâtre municipal. Pendant ces années 1880, professionnellement fort modestes, il compose beaucoup : musiques de scène, musique religieuse, hymnes et cantates, mélodies, ainsi qu'un opéra, Guglielmo Rattciff, sombre drame écossais d'après Heinrich Heine. 3 CAVALLERIA RUSTICANA : L'EXPLOSION VÉRISTE En 1889, il remporte le concours d'opéras en un acte organisé par l'éditeur Sanzogno avec Cavalleria rusticana, dont l'immense triomphe, en 1890, au Teatro Costanzi de Rome, devient aussitôt mondial. Inspirée d'une nouvelle de Giovanni Verga, éminent représentant du vérisme en littérature, l'action ramassée de l'opéra en reprend les éléments fondamentaux : milieu contemporain, populaire et régional (un village sicilien), expression des sentiments ramenée à ses composantes primaire (amour, jalousie) et violente. Pietro Mascagni, sans rien bouleverser du langage musical habituel, y montre la vitalité d'une inspiration mélodique puissamment expressive, un sens certain des atmosphères, des contrastes et des paroxysmes. Sont à noter l'importance du choeur et l'utilisation généreuse de l'orchestre, dramatique, mais aussi très mélodique, dans une écriture souvent simple, qui ne s'interdit pas l'unisson. Autre caractéristique musicale importante et qui s'avérera pleine d'avenir : le célèbre intermezzo qui suspend le drame avant le rapide dénouement. 4 CONTRASTES DE L'APRÈS CAVALLERIA RUSTICANA Désormais compositeur phare de la « Jeune École « italienne, sollicité pour diriger ses oeuvres dans le monde entier, appelé à des fonctions académiques, Pietro Mascagni recherche la diversité dans ses douze opéras ultérieurs : charme d'une veine lyrique sans drame dans l'aimable comédie rustique l'Amico Fritz (1891), orchestration très légère dans Zanetto (1896), travail de couleur pour l'histoire japonaise d'Iris (1898), drame historique avec Isabeau (1911) ou il Piccolo Marat (1921). Avec Sì (1919), il en vient même à aborder l'opérette. Son écriture exige souvent d'amples ressources des chanteurs, particulièrement des ténors. Le succès, très brillant pour l'Amico Fritz, est ensuite plus inégal. Guglielmo Rattciff, créé en 1895, Le Maschere (1901), inspiré de la commedia dell'arte, et Parisina (1913), ouvrage complexe sur un livret de Gabriele D'Annunzio, sont des échecs. Dès les années vingt, il fait nettement figure de conservateur face à la nouvelle génération (Italo Montemezzi, Luigi Dallapicola). Reprenant certaines fonctions d'Arturo Toscanini à la Scala après 1929, il se lie de plus en plus au régime fasciste, qui soutient la création de son ultime opéra, Nerone, en 1935, et célèbre en grande pompe en 1940 le cinquantenaire de Cavalleria rusticana. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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