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Masereel, Frans - dessin & gravure.

Publié le 15/05/2013

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Masereel, Frans - dessin & gravure. Masereel, Frans (1889-1972), graveur sur bois, illustrateur et peintre belge. Né à Blankenberghe (Flandre), Frans Masereel est issu d'une famille prospère de Gand, ville où il fait ses études à l'Académie des beaux-arts. Le peintre animalier Jean Delvin l'incite à voyager. C'est ainsi qu'il découvre Paris, Londres, l'Afrique du Nord et plus particulièrement la Tunisie. Jules De Bruycker l'initie aux techniques graphiques et l'oeuvre de Masereel reste pendant longtemps fidèle à l'art naturaliste dans lequel il a évolué. Les thèmes développés par Théophile Steinlens (la vie et le petit peuple de la rue) constituent pour lui une source d'inspiration. Pendant la Première Guerre mondiale, Masereel vit en Suisse où il travaille pour des journaux pacifistes et réalise des illustrations d'ouvrages (Romain Rolland, Georges Duhamel, Stefan Zweig, Tolstoï et Henri Barbusse). En 1920, il fonde les éditions du Sablier et commence à publier une série d'histoires illustrées (sans texte) optant pour des images fortement contrastées en noir et blanc : Vingt-cinq Images de la passion d'un homme (1918), Mon livre d'heures (1919), le Soleil (1919), Histoires sans paroles (1920) et l'Idée (1920). Masereel choisit d'y représenter l'homme au coeur de la mégalopole et du monde industriel dans une langue imagée lapidaire et anguleuse. Masereel restera fidèle à cette forme qui rappelle la xylographie de la fin du Moyen Âge, comme l'attestent les recueils suivants (publiés chez l'éditeur Kurt Wolff). S'y retrouvent les thèmes récurrents de son travail : la guerre et la misère, l'injustice et la lutte des opprimés. Les illustrations qu'a réalisées Masereel pour Jean-Christophe (1925-1927) de Romain Rolland et Thyl Ulenspiegel (1926) de Charles De Coster en font incontestablement l'un des illustrateurs les plus marquants du XXe siècle. Il peint à Paris entre 1924 et 1926 de nombreuses aquarelles consacrées à la vie nocturne de la capitale ainsi que des paysages de Montmartre. À Équihen-sur-Mer où il séjourne fréquemment jusqu'en 1939, il peint des aquarelles et des huiles. Dans ces deux techniques, il s'avère être un remarquable artiste en même temps qu'autonome. Pendant l'Occupation, il se réfugie au pied des Pyrénées. Il produit alors une importante suite de dessins où il dresse contre la guerre : Danse macabre (1941), Erde unter dem Zeichen des Saturn (1943), la Colère (1944-1945) et Remember ! (1944-1945). Après la guerre, il est retourné de nouveau à ses recueils de xylographies (Der Weg der Menschen, 1964). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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