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Maulpoix, Jean-Michel - écrivain.

Publié le 30/04/2013

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Maulpoix, Jean-Michel - écrivain. 1 PRÉSENTATION Maulpoix, Jean-Michel (1952- ), poète, essayiste et universitaire dont l'écriture se réclame volontiers d'un « lyrisme poétique «. 2 LA POÉSIE COMME UN « TRAVAIL AU NOIR QUI TIRE LA LANGUE AU CLAIR « Né à Montbéliard, Jean-Michel Maulpoix est le fils d'un journaliste à l'Est républicain, qui lui communique son goût pour l'écriture. Il développe une oeuvre exigeante qui cherche à cerner le visage de la poésie moderne. Il est l'auteur d'ouvrages poétiques dont Une histoire de bleu (1992), l'Écrivain imaginaire (1994), Domaine public (1998), l'Instinct de ciel (2000) et Chutes de pluie fine (2002). Il publie également des études critiques sur Henri Michaux, Jacques Réda et René Char, ainsi que des essais généraux de poétique parmi lesquels la Poésie malgré tout (1995), la Poésie comme l'amour (1998), Du lyrisme (2000) et le Poète perplexe (2002). Il fonde en 1993, avec le poète Yves Charnet (1962- ), le Centre de recherche sur la création poétique, et dirige la revue trimestrielle de littérature et de critique le Nouveau Recueil. Il enseigne par ailleurs la poésie moderne et contemporaine à l'Université Paris X-Nanterre. 3 « ÉCRIRE SUR LE LYRISME, SANS DOUTE EST-CE DONC OSCILLER SANS CESSE ENTRE L'ADHÉSION ET LE REFUS. « Jean-Michel Maulpoix élabore une réflexion autour de la poésie en s'interrogeant sur la nature du poète et sur le poète lyrique en particulier. Mis à mal par la plupart des modernes du XXe siècle (à l'exception notable du surréalisme), suspecté plus que jamais après le nazisme, le lyrisme est l'objet d'un certain regain d'intérêt, et plus encore dans la prose que dans la poésie. Le poète s'attache à en donner une définition pour éclairer cette notion vague et suspecte : « lyre fut naguère le nom de l'instrument qui accordait les contraires et pacifiait les monstres infernaux «. Et de constater que « cette magie-là n'existe plus «. Néanmoins, « le lyrisme ne se résigne pas. Jusqu'à l'heure de notre disparition, il se souviendra que nous avons rêvé «. Le lyrisme d'aujourd'hui est, selon Jean-Michel Maulpoix, « turbulent, aggravé par l'époque, désireux d'en découdre «, « plus larvaire que sublime «, « se déguisant volontiers en ses contraires : le vulgaire et le prosaïque « ; « mordu par l'ironie, mécréant, équivoque, prompt à se fourvoyer «. 4 « UN ENDROIT INTIME ET OUVERT COMME LE POÈME « De cette critique du lyrisme naît pourtant la poésie de Jean-Michel Maulpoix. Le poète ne cesse de graviter autour de ce pôle où fleurissent les mots « coeur «, « amour « et « mélancolie «, et où se mêlent les thèmes de l'amour et de la mort, du désir et du renoncement et enfin du « moi «. Il tend vers un lyrisme empreint d'infini, de sublime, de ciel, d'élévation ou de nature, car comme le dit lui-même le poète : « Je m'acharne à ne plus écrire que des choses très douces quand tout tire en moi vers le silence et la mort. «. En effet, l'homme est pénétré de la notion d'achèvement, de la présence obsédante d'une mort douce, du silence, de la désagrégation des choses et des êtres. Hanté également par le geste de l'écriture et par là-même de la feuille blanche et du travail de l'encre, le poète en « transit dans la vie « compare le lieu de l'écriture à un terrain vague, sans chemin, sans repère, un « acte funambule «, non sans déchirure. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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