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méandre (hydrologie).

Publié le 21/04/2013

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méandre (hydrologie). méandre (hydrologie), sinuosité marquée et régulière dans le tracé d'un cours d'eau. On distingue essentiellement deux types de méandres : les méandres libres ou divagants (Danube, Pô, Mississippi), caractéristiques des plaines alluviales, qui serpentent dans le lit majeur indépendamment du tracé de la vallée et qui entaillent à peine la plaine environnante ; et les méandres encaissés ou méandres de vallée (basse Seine, Meuse ardennaise), sculptés dans les plateaux de roches dures (la vallée décrit alors les mêmes sinuosités que la rivière). Un méandre présente une rive concave et une rive convexe, celle-ci enfermant un lobe plus ou moins rétréci à sa base (appelée racine, ou pédoncule, si la boucle est très accentuée). Une rivière dessine rarement des méandres sur de longues sections : des successions de sinuosités, ou trains de méandres, alternent généralement avec des sections rectilignes ou peu sinueuses. Les vallées à méandres encaissés présentent un profil en travers dissymétrique caractérisé par l'opposition alternée entre une rive concave aux versants raides (amphithéâtre) et une rive convexe basse à pente faible (lobe de méandre). Cette dissymétrie résulte de la dynamique fluviale, l'action de l'eau n'étant pas identique sur chaque rive. Le courant principal, déporté du côté extérieur du méandre par la force centrifuge, est en effet plus rapide le long de la rive concave : la vitesse, associée aux mouvements hélicoïdaux de l'eau, y favorise le sapement de la berge, l'érosion étant maximale non pas au sommet du méandre, mais légèrement en aval de sa courbure. Ainsi affouillée par le courant, la rive concave devient abrupte et ne cesse de reculer, exagérant ainsi la sinuosité. Sur la rive convexe en revanche, aux eaux plus calmes, la faiblesse du courant favorise l'alluvionnement et la construction d'une grève doucement inclinée. Cette dissymétrie a souvent été mise à profit par les populations : les rives concaves sont, en effet, plus favorables aux sites défensifs ou portuaires, en raison de la profondeur de l'eau et de l'escarpement du relief ; les lobes convexes, moins exigus, accueillent fréquemment les faubourgs ainsi que les activités agricoles et industrielles, malgré des risques d'inondation. Formes mobiles et dynamiques, les méandres évoluent plus ou moins rapidement selon le débit du cours d'eau et la résistance des berges : tout en s'accentuant, ils migrent vers l'aval, de telle sorte que, lorsque la boucle devient très marquée, ils finissent parfois par se recouper au niveau du pédoncule. Dans les plaines alluviales où sinuent des méandres divagants, un tel recoupement peut survenir à l'occasion d'une crue. L'ancien méandre abandonné par la rivière devient alors un bras mort en forme de croissant et aux eaux stagnantes (marigot, bayou, ox-bow, typiques de la vallée du Mississippi). Dans le cas des méandres encaissés, cette évolution a pour résultat de calibrer toute la vallée sur une largeur sensiblement équivalente au gabarit des méandres (distance, plus ou moins constante entre la base et le sommet de la boucle). Voir aussi fleuves et rivières ; hydrologie.

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