Devoir de Philosophie

Mélanésie.

Publié le 20/04/2013

Extrait du document

Mélanésie. Mélanésie, une des trois principales divisions ethno-culturelles (avec la Micronésie et la Polynésie) de l'ensemble océanien. Communément admis, ce découpage relève en réalité de raisons bien plus pratiques que rationnelles. La Mélanésie (littéralement « îles noires «) correspond à un univers de « grandes terres «, îles hautes et archipels volcaniques répartis, pour l'essentiel, le long de la « ceinture de feu « du Pacifique, où éruptions et tremblements de terre sont fréquents. La Mélanésie regroupe l'île-continent de Nouvelle-Guinée, les îles de l'Amirauté, les archipels Bismarck et de la Louisiade, les îles Salomon, la Nouvelle-Calédonie, Vanuatu (autrefois les Nouvelles-Hébrides), Fidji et l'île Norfolk. Dans ces archipels tropicaux aux sols souvent fertiles, de petites sociétés terriennes et farouchement indépendantes se sont constituées dans l'univers moral et politique relativement « égalitaire « des Big Men (« Grands Hommes «) dont le pouvoir repose sur la compétition, la négociation et le partage du pouvoir économique, politique ou magique. En d'autres termes, la hiérarchie s'établit davantage selon des critères d'adresse et de valeur personnelle que selon des critères héréditaires et de filiation. La Mélanésie a connu deux phases de peuplement. Les Australoïdes se sont installés en Nouvelle-Guinée, en Australie et dans les îles avoisinantes il y au moins 30 000 ans et les Austronésiens, autrefois appelés Malayo-Polynésiens, de type mongoloïde, y sont arrivés il y a à peine 6 000 ans. Le site archéologique le plus ancien, Kosipe, situé à l'est à 2 000 m d'altitude sur les hautes terres centrales, a livré des outils lithiques vieux de 19 000 ans atteignant parfois 26 000 ans. Témoignage de ces deux vagues de peuplement, le peuplement de la Mélanésie est aujourd'hui caractérisé par deux groupes linguistiques distincts, les langues papoue (voir Papous) et austronésienne (voir langues malayo-polynésiennes). Ces différences linguistiques tout comme la diversité actuelle des situations politiques n'empêchent pourtant pas les Mélanésiens de se sentir solidaires et animés d'une profonde unité, à la fois culturelle et ethnique. Les jeunes nations mélanésiennes disposent des plus grands espaces et des meilleures ressources agricoles et minières de l'Océanie. Elles pourraient se passer moins difficilement que les autres États insulaires du Pacifique des aides économiques extérieures, ce qui explique en partie le discours volontiers « radical « de quelques-uns des dirigeants mélanésiens.

Liens utiles