Méthodologie de la dissertation : Comment faire UNE TRANSITION ?

Conseils : une transition ne doit pas être longue (pas plus de trois lignes), ni passe-partout (« Venons-en maintenant au second point de notre développement... »), ni pesante («Nous venons de parler de tel sujet, nous allons maintenant aborder tel autre... »). Elle sert de fil conducteur entre deux parties, permettant au correcteur de vérifier que la problématique suivie est bien solide et cohérente. La transition rédigée devra donc être à la fois concise, limpide et élégante. On recherchera des formules simples et bien tournées, qui attireront l'attention du correcteur. Afin de comprendre le travail d'élaboration d'une transition, vous sont proposées successivement une transition développée, permettant de saisir la problématique, puis une transition rédigée. Transition développée : cette première partie a montré que demeurer dans son quant-à-soi, dans son petit univers familier et douillet, est au départ un réflexe normal, parce qu'on a besoin, comme le jeune enfant, de repères et de stabilité. On a vu que cela pouvait devenir pour l'adulte une gêne, voire un handicap dans une société en perpétuel mouvement, et surtout, on a pu mesurer le risque que comportait une tendance à se recroqueviller en groupe sur une même identité nationale, sportive ou religieuse. A force de se rassurer dans son cocon, on finit par haïr et vouloir détruire l'autre, celui qui ne pense pas et n'agit pas comme soi — et comme ceux qui sont autour de soi, que le phénomène de groupe unifie et renforce —, alors que chacun est différent, qu'il soit près ou loin de soi. C'est donc l'apprentissage de l'autre que l'on doit faire, tâche extraordinairement difficile et longue, mais nécessaire et si enrichissante !