Devoir de Philosophie

Meyerbeer, Giacomo - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

Extrait du document

Meyerbeer, Giacomo - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Giacomo Meyerbeer Library of Congress/Corbis - compositeur de musique. Meyerbeer, Giacomo (1791-1864), compositeur allemand dont la carrière s'est déroulée en Italie et en France et dont le sens dramatique a influencé Richard Wagner. 2 UN MUSICIEN PRÉCOCE Né à Vogelsdorf, près de Berlin, Jakob Liebmann Beer, dit Giacomo Meyerbeer, étudie tout d'abord le piano, en particulier avec Muzio Clementi, et débute à Berlin en 1802. Il aborde la composition avec Carl Zelter puis avec Anselm Weber (18051807). Il compte déjà une création à son actif (le ballet-pantomime Der Fischer und das Mildmädchen, au Théâtre royal de Berlin, le 26 mars 1810) lorsqu'il entreprend de travailler avec l'Abbé George Joseph Vogler, à Darmstadt, auprès duquel il fréquente Carl Maria von Weber. Il essuie plusieurs échecs comme compositeur d'opéras (Wirth und Gast, oder Aus Scherz Ernst, Stuttgart, 6 janvier 1813, révisé sous le titre Die beyden Kalifen, Vienne, 20 octobre 1814, puis connu sous le titre Alimelek) mais connaît le succès à Vienne comme pianiste de salon. Il entreprend alors de voyager, en France, à Londres et enfin, en Italie. 3 DES DÉBUTS ITALIENS Lorsqu'il arrive en Italie, au début de l'année 1816, Meyerbeer se lance dans la composition d'opéras dont le style se rapproche de celui de Gioacchino Rossini et qui lui valent immédiatement succès et renommée : Romilda e Costanza (Padoue, 19 juillet 1817), Semiramide riconosciuta (Turin, mars 1819), Emma di Resburgo (Venise, 26 juin 1819), Margherita d'Angiù (la Scala de Milan, 14 novembre 1820), l'Esule di Granata (la Scala de Milan, 12 mars 1821), il Crociato in Egitto (Venise, 7 mars 1824). Cette dernière oeuvre lui vaut d'être représenté à Londres et à Paris et acclamé dans toute l'Europe. 4 PARIS Meyerbeer vit désormais à Paris et, après l'adaptation de deux de ses oeuvres italiennes, entame une longue et fructueuse collaboration avec le librettiste Eugène Scribe (à l'Opéra de Paris : Robert le Diable, 21 novembre 1831 ; les Huguenots, 29 février 1836 ; le Prophète, 16 avril 1849). Son style évolue, développant la dimension rythmique du texte tout en conservant aux mélodies la souplesse italienne et aux harmonies la recherche germanique. Couvert d'honneurs, célèbre et puissant, il voit cependant mourir ses enfants et s'acharner contre lui un jeune compositeur auquel il a pourtant accordé soutien et protection : Richard Wagner. La vigueur des oeuvres -- et des accusations -- de Wagner éclipse bientôt les grands opéras de Meyerbeer dont la somptuosité des mises en scène et des ballets met pourtant en valeur une écriture taillée sur mesure pour des chanteurs précis et une conception originale de l'orchestre. 5 VOYAGES Après ces déboires, Meyerbeer revient en 1842 à Berlin, y assumant les fonctions de Generalmusikdirektor jusqu'en 1848. Toujours en quête de chanteurs de qualité pour répondre aux exigences de ses partitions, il découvre Jenny Lind et remanie totalement son Prophète pour Pauline Viardot-Garcia et Gustave Roger. Au début des années 1850, de nouveau à Paris, il crée avec un succès immense l'Étoile du Nord (16 février 1854) et le Pardon de Ploërmel (4 avril 1859) à l'Opéra-Comique et reprend la partition de l'Africaine dont la création posthume le 28 avril 1865 à l'Opéra de Paris remporte un vif succès. 6 L'INSTANT D'UN TRIOMPHE Meyerbeer connaît de son vivant une popularité fort rare, essentiellement due à la richesse monumentale de ses spectacles qui flatte le goût des riches abonnés de l'Opéra et dont les Huguenots demeure sans doute le meilleur exemple. Bénéficiant d'une large fortune personnelle, il subventionne en partie ses productions, ce qui lui permet d'être souvent joué et de disposer de précieux appuis. Cette attitude n'a guère suscité de compassion chez ses contemporains qui, de Robert Schumann à Felix Mendelssohn, sans oublier Hector Berlioz, sont restés de marbre devant un art essentiellement rhétorique qui n'a guère résisté à l'épreuve du temps. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles