Minas Gerais

1 PRÉSENTATION Minas Gerais, État de l’est du Brésil. Sa capitale est Belo Horizonte. L’État de Minas Gerais est limité au nord par les États de Bahia et de Goiás, à l’ouest par l’État de Mato Grosso do Sul, au sud par les États de São Paulo et de Rio de Janeiro et à l’est par les États d’Espírito Santo et de Bahia. 2 GÉOGRAPHIE 2.1 Relief et hydrographie Le Minas Gerais se caractérise par l’importance des terres de hautes altitudes constituant un vaste plateau, dont les escarpements, sur la frange orientale, ont diverses appellations : Serra da Mantiqueira ou Serra do Espinhaço dans le centre de l’État. Le plateau minier présente une structure géologique diversifiée et complexe, dotée d’une grande variété lithologique (voir structure [géologie]) générant une importante richesse minérale souterraine — minerai de fer, manganèse, bauxite, calcaire, etc. Le Minas Gerais abrite, par ailleurs, une importante zone hydraulique où naissent les fleuves São Francisco, Grande, Paranaí (source du Paraná), Doce et Jequitinhonha ; ce vaste réseau de drainage, associé au relief et au régime pluvial élevé, est le garant du fort potentiel hydraulique de l’État. 2.2 Climat et végétation Le Minas Gerais présente une grande variété de paysages naturels et de conditions climatiques : climat semi-aride et brousse à épineux dans les zones situées aux confins du nord-est ; climat tropical avec une saison sèche prononcée et une végétation champêtre dans les zones frontalières de l’État de Goiás. Belo Horizonte (2 412 937 habitants en 2007) est la capitale du Minas Gerais, dont la densité de population atteint 32,7 habitants au km². 3 ÉCONOMIE À cette diversité du cadre naturel correspond une diversification des activités économiques qui place le Minas Gerais en position de force dans différents secteurs de l’économie nationale, notamment l’agriculture et l’élevage, qui se distingue par son cheptel bovin considérable destiné à l’abattage et à la production laitière. L’État du Minas Gerais occupe, par ailleurs, une place significative dans les domaines de la métallurgie et de la cimenterie. Le tissu économique du Minas Gerais a subi d’importantes transformations — notamment la modernisation des activités primaires — à partir des années 1950, lui assurant une croissance industrielle régulière et lui permettant de redéfinir son rôle dans le contexte économique national. La production agropastorale, associée à la production industrielle, a par ailleurs engendré la création de complexes industriels, par exemple dans la région du Triângulo Mineiro. Les gisements à haute teneur en minerai de fer ont également constitué un important facteur d’expansion industrielle. Exploités par la Companhia Vale do Rio Doce (CVRD), ils ont conditionné l’implantation d’usines sidérurgiques, tandis que la ligne ferroviaire Vitória-Minas a permis d’en écouler la production. La région d’Itabira, traditionnellement appelée zona metalúrgica (« zone métallurgique »), abrite des centres spécialisés dans l’exploitation minière et la métallurgie. La région sud / sud-ouest du Minas Gerais présente, quant à elle, une infrastructure économique moderne, plus spécifiquement développée dans les activités industrielles — fabrication d’hélicoptères et de composants électroniques — et agropastorales. L’industrie et les activités tertiaires se sont implantées dans la zone métropolitaine de Belo Horizonte. Malgré cette concentration, le développement de la métropole vers les communes voisines a pu s’opérer. Outre les créneaux fondamentaux liés à la sidérurgie, l’industrie minière non métallique et l’industrie pétrochimique, le complexe industriel de Grande Belo Horizonte reflète dans sa composition l’incorporation de nouvelles branches — métallurgie mécanique, matériel électrique et de communications — dans le processus industriel du pays. 4 HISTOIRE L’occupation du territoire débute à la fin du xviie siècle, avec la découverte de gisements miniers. Puis l’agriculture et l’élevage — de grandes fermes d’élevage apparaissent dans le nord et dans l’ouest du Minas Gerais —, bénéficiant de la nouvelle prospérité de l’État et dont la production permet l’approvisionnement de la zone d’exploitation minière, se développent à la périphérie des villes. À partir du xixe siècle, de nouvelles zones situées sur les terres sauvages du sud et de la Mata, futures principales zones économiques de l’État, prennent leur essor grâce à la culture du café. Enfin, au xxe siècle, les régions de forêts situées sur le versant nord oriental du plateau sont dédiées à l’élevage. Superficie : 588 383 km2 ; population (2005) : 19 237 450 habitants.