miocène - géologie et géophysique.

miocène - géologie et géophysique. 1 PRÉSENTATION miocène, quatrième époque du tertiaire sur l'échelle des temps géologiques, s'étendant de - 24 millions d'années à - 5,5 millions d'années. Le miocène suit l'oligocène et précède le pliocène. 2 ACTIVITÉ GÉOLOGIQUE Au miocène, les continents et les océans sont déjà assez proches de leur situation actuelle. Le soulèvement de grandes chaînes de montagnes, résultat des collisions entre plaques à l'oligocène, se poursuit : apparaissent notamment les Alpes en Europe, l'Himalaya et le plateau du Tibet en Asie, ainsi que les cordillères du continent américain. Mais d'autres chaînes plus modestes (Carpates, Caucase, Pyrénées, etc.) s'élèvent à la même époque. L'érosion des flancs de certaines de ces chaînes en expansion forme des sédiments qui se déposent dans des bassins marins peu profonds, pour constituer finalement les réservoirs des riches champs pétrolifères de Californie, de Roumanie et des côtes occidentales de la mer Caspienne. 3 CLIMAT ET FLORE Le climat du miocène est plus froid et beaucoup plus sec que celui de l'époque précédente, l'oligocène. Un système général de courants océaniques commence à s'établir dans l'hémisphère Sud autour de l'Antarctique, isolant celui-ci des courants plus chauds du reste du globe. Il favorise le développement progressif d'une épaisse calotte de glace en Antarctique. Une conséquence majeure de ce refroidissement est l'apparition des saisons, alternativement froide et chaude ou humide et sèche (notamment en Asie) ; des conditions auxquelles les graminées sont particulièrement bien adaptées. Dans l'hémisphère Nord, de vastes zones autrefois couvertes d'épaisses forêts se transforment en prairies ou en steppes herbeuses. Depuis cette époque, les graminées exercent une nette domination sur les autres familles végétales dans la plupart des milieux ouverts. 4 FAUNE : L'APOGÉE DE LA DIVERSITÉ DES MAMMIFÈRES Le miocène marque l'apogée de la diversité des mammifères. L'extension des steppes à graminées s'accompagne ainsi d'un important accroissement de la diversité et de la taille des herbivores brouteurs. Les chevaux du miocène atteignent désormais les dimensions d'un poney. De l'Amérique du Nord, où ils sont restés confinés jusque-là, ils se répandent en Asie, puis dans tout l'Ancien Monde. En Amérique du Sud, d'autres ongulés aujourd'hui disparus, les litopternes, produisent des formes analogues aux chevaux, par un phénomène de convergence évolutive. Les ruminants explosent en de nombreux genres : cerfs primitifs ressemblant au cerf porte-musc, ancêtres des girafes, antilopes, camélidés, etc. Les mastodontes se diversifient, tandis qu'apparaissent d'autres groupes de proboscidiens, les dinothères (armés de défenses recourbées à la mâchoire inférieure) et les éléphants. De nombreux rongeurs modernes font également leur apparition (castors, marmottes, cabiais, cobayes, etc.). Telicomys, un rongeur du miocène supérieur d'Amérique du Sud voisin du mara actuel, atteint la taille d'un petit rhinocéros. Parmi les carnivores, le miocène voit notamment l'émergence des ratons laveurs et de la belette, des hyènes, ainsi que celle des phoques et des otaries. Enfin, au cours du miocène, un groupe de grands singes hominoïdes originaires d'Afrique se répand en Asie (où ils donnent les sivapithèques, ancêtres des actuels orangsoutangs) et dans le sud de l'Europe (où ils donnent naissance aux dryopithèques). Parmi les hominoïdes restés en Afrique, Moropithecus (il y a 16 à 18 millions d'années) et Samburupithecus (il y a 9 à 10 millions d'années), bien que fondamentalement arboricoles, montrent déjà de nettes prédispositions pour la locomotion bipède. Ils annoncent l'apparition de la lignée hominienne, à la limite entre le miocène et le pliocène, il y a 5 à 6 millions d'années. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.