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Mistral, Frédéric - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Mistral, Frédéric - écrivain. 1 PRÉSENTATION Mistral, Frédéric (1830-1914), poète français, fervent partisan de la renaissance de la langue occitane. 2 DES RACINES PROVENÇALES Né à Maillane (Bouches-du Rhône), Frédéric Mistral, fils de petits propriétaires terriens provençaux, fait sa première rencontre avec la poésie à travers les comptines et chansons populaires. Dans sa famille, on parle communément l'occitan, langue dévalorisée socialement et littérairement. Après des études secondaires à Avignon, il étudie le droit à Aix-en-Provence et obtient sa licence en 1851. Ses deux premiers poèmes, publiés en 1848, sont écrits en français. Il s'essaie ensuite à rimer le provençal dans les Moissons (li Meissoun, inédit). 3 LE CHEF DE FILE DU FÉLIBRIGE En 1854, Frédéric Mistral crée le mouvement littéraire du Félibrige, avec d'autres poètes occitans, parmi lesquels Joseph Roumanille et Théodore Aubanel. Le Félibrige, de l'occitan félibre (« docteur «), est destiné à promouvoir des oeuvres littéraires écrites en occitan, mais aussi à régénérer cette langue et à établir des règles précises d'orthographe. Mistral contribue également à fonder l'Almanach provençal, auquel il collabore activement. 4 MIREILLE ET CANDELAL En 1859, Frédéric Mistral publie Mireille (Mirèio), un poème épique en douze chants et strophes régulières, écrit en occitan. Drame de l'amour et des inégalités sociales, Mireille connaît un vif succès. Mistral traduit lui-même l'oeuvre en français, qui inspire le livret de l'opéra éponyme de Charles Gounod (1864). Il devient l'ami de Stéphane Mallarmé et d'Alphonse Daudet, et se lie avec des écrivains catalans auxquels il dédie son ode Aux poètes catalans (I Troubaire Catalan, 1861). Après la Provence rhodanienne, théâtre des amours tragiques de Mireille, il chante la « Provence orientale « dans Calendal (Calendau), épopée rustique où le merveilleux s'allie au pittoresque, et donne dans le même ton, la Comtesse (la Coumtesso, 1866). Cependant, devant l'insuccès de Calendal, il se plonge dans la rédaction de son lexique occitan-français (le Trésor du félibrige [lou Tresor dóu félibrige], 1878-1886), vaste somme linguistique et lexicographique, ne composant que de rares pièces de circonstance, tel le Psaume de la Pénitence (lou Saume de la Penitènci), écrit après la défaite de 1870. 5 LE POÈTE DU RHÔNE Cette période s'achève avec la parution en 1876 des Îles d'or (lis Isclo d'or), une sélection de ses meilleurs poèmes lyriques écrits depuis 1848. Frédéric Mistral publie à nouveau des recueils, tels le Belvédère (l'Amiradou, 1877), le Lion d'Arles (lou Lioun d'Arle, 1877), Nerte (Nerto, 1884) et Éclaboussure (Espouscado, 1888), qui étoffe, entre autres pièces, l'édition définitive des Îles d'or (1889). Il signe ensuite un drame historique en alexandrins, la Reine Jeanne (la Rèino Jano, 1890) et entreprend une oeuvre importante, le Poème du Rhône (lou Pouèmo dóu Rose, 1897). En 4 000 décasyllabes groupés en chants, le poète évoque la descente du Rhône par un convoi de barques, depuis Lyon jusqu'à la foire de Beaucaire. Remonté par halage jusqu'à Pont-Saint-Esprit, il est heurté par un bateau à vapeur. À la parution, Mallarmé lui écrit : « Toi seul, t'emparant d'un des trois ou quatre thèmes absolus, un fleuve qui coule selon un livre vivant, chantant et débordant, si humain, grave et éternel, pouvais y égaler ton inspiration «. 6 ULTIMES « RÉCOLTES « En 1904, Frédéric Mistral partage le prix Nobel de littérature avec le dramaturge espagnol José Echegaray. Il fonde en 1906 le Museon Arlatan, musée de la Provence, en Arles, et publie la même année Mes Origines : mémoires et récits. En 1912, les Olivades (lis Oulivadou), qui désignent la dernière récolte d'olives avant l'hiver, rassemble en un ultime recueil des pièces diverses (chansons, madrigaux, sonnets). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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