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Mme Bovary, une heroine complexe

Publié le 30/10/2015

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bovary
Emma la figure d’une héroïne complexe   Emma Bovary est une héroïne complexe, qui oscille entre l’idéal, les rêves et la médiocrité de son quotidien. Ayant un esprit résolument romanesque suite à ses lectures de jeunesse, notamment Paul et Virginie, de Bernardin de Saint Pierre, elle aspire à tout ce qu’elle n’a pas. Elle est incapable de trouver du bonheur, de la grâce, de la poésie dans ce qui l’entoure, elle pense que toutes ces choses sont là ou elle ne l’est pas, dans un endroit qu’elle ne peut atteindre suite à son mariage avec Charles Bovary. Cependant, nul homme n’aurait pu lui offrir ce qu’elle souhaite, seul les livres d’un romancier, et son imagination rêveuse peuvent lui procure ce semblant de bonheur. Alors elle proteste comme elle le peut, contre cette vie, médiocre, ennuyeuse, et insipide qu’est la sienne. Emma Bovary est d’abord une figure de protestation contre l’asservissement conjugal. Charles Bovary s’est présenté à elle et elle l’a épousé, croyant avoir trouvé l’amour issu de ses romans « Avant qu’elle se mariât, elle avait cru avoir de l’amour, mais le bonheur qui aurait du résulter de cet amour n’étant pas venu, il fallait qu’elle se fut trompé. « (page 50, première partie, chapitre VI) Mais Charles ne lui apporta que déception et ennuie, c’est un homme nul, à l’ extrême oppose d’elle-même. C’est un homme qui vit dans le présent, terre à terre, il est passif, son intelligence est nulle, sa volonté est nulle, et son imagination est nulle. Il n’a pas de rêves propres à lui, pas de volontés propres, il laisse les autres décidés pour lui et se satisfait de ce qu’il a, sans aspirer a plus. Contrairement à Emma, qui rêve de l’avenir, vit dans l’imaginaire, qui veut toujours plus et n’est jamais satisfait par lui et la vie qu’il lui offre, elle ne vit réellement que dans les lieux où elle n’est pas. Son mari représente précisément ce qu’elle exècre le plus, le réel. En l’épousant, elle pensait avoir du changement, une nouveau chapitre dans sa vie, elle l’a accepté dans ce but, mais elle a enchaine désillusions sur désillusions « Emma, en face de lui, le regardait, elle ne partageait pas son humiliation, elle en éprouvait une autre, c’était de s’être imaginé qu’un pareil homme put valoir quelque chose, comme si vingt fois déjà elle n’avait pas suffisamment aperçu sa médiocrité.« (page 233, deuxième partie, chapitre XI). C’est à cause de lui, que son existence est si misérable, c’est de sa faute si elle ne peut avoir accès au bonheur « N’était-il pas, lui, l’obstacle a toute félicité, la cause de toute misère, et comme l’ardillon pointu de cette courroie complexe qui la bouclait de tous côtés ? « (page 142, deuxième partie, chapitre VI). C’est après ce mariage que sa tristesse est apparu, elle avait envie de se rebeller « La médiocrité domestique la poussait a des fantaisies luxueuses, la tendresse matrimoniale en des désirs adultères « (page 142, deuxième partie, chapitre VI). Mais elle ne peut le détester, s’en venger, cet homme l’aime d’un amour sincère et indéfectible  « Elle aurait voulu que Charles la battit, pour pouvoir justement le détester, s’en venger. Elle s’étonnait parfois des conjectures atroces qui lui arrivaient à la pensée. Et il fallait continuer à sourire, s’entendre répéter qu’elle était heureuse, faire semblant de l’être, le laisser croire ! « (page 142, deuxième partie, chapitre VI) «. Elle est sa femme, et au début du roman Emma s’efforce à rester vertueuse et accomplir son rôle de femme, de l’aimer. Cet homme, ce mariage, sont la cause de toutes ces tristesses et de ses rêves brisés et désirs refoulés selon elle, « - Mais, moi, reprenait Emma, c’est après le mariage que ça m’est venu. « (page 143, deuxième partie, chapitre VI «. Dans Mme Bovary, Flaubert nous fait le portrait d’une femme insatisfaite, cherchant toujours plus, pleines de désirs qu’elle ne peut assouvir. Emma est toujours en quête de quelque chose pour la satisfaire, « Au fond de son âme, cependant, elle attendait un évènement. Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés […].(page 84, première partie, chapitre IX).Au début du roman se consacre à Dieu, puis elle découvre un monde imaginaire dans des romans, elle transfère sa passion pour dieu au monde romantique. Ainsi lorsque sa passion quitte son objet de désir, Dieu, elle se lasse du couvent et cherche un nouveau centre d’intérêt, qui sera alors Charles. Mais il ne comblera pas ses attentes comme elle l’espérait et suivront alors un tourbillon de rêves brises, d’espoir et de désirs brimés.  Dans l’ennuie de sa vie conjugal, elle recherche le rêve, elle souhaite voyager. Notamment à Paris, qui lui semble être une ville merveilleuse, sortie d’un de ses romans « Paris, plus vague que l’Océan miroitait donc aux yeux d’Emma dans une atmosphère vermeille.« (page 79, première partie, chapitre IX). Elle s’imagine flânant dans les rues, remontant les boulevards, vivre dans cette ville, « Elle avait envie de faire des voyages ou de retourner vivre à son couvent. Elle souhaitait à la fois mourir et habiter à Paris. « (page 82, première partie, chapitre IX). Mais elle ne peut voyager, elle est attachée a son mari éternellement, condamnée à  rester à ses côtés.  Elle désire ardemment également être reconnue socialement, « Elle aurait voulu que le nom de Bovary, qui était le sien, fut illustre, le voir étalé chez les libraires, répète dans les journaux, connu par toute la France « (page 84, première partie, chapitre IX). Elle aspire aussi, a une vie mondaine et vit alors par procuration à travers des journaux « Elle dévorait, sans en rien passer, tous les comptes rendues de premières présentations, de courses et de soirées, s’intéressait aux débuts d’une chanteuse, à l’ouverture d’un magasin. « (page 79, première partie, chapitre IX). Plus tard un nouveau désir va poindre en elle, celui de l’adultère, avec Léon, « Mais elle était pleines de convoitises, de rage, de haine. Cette  robe aux plis droits cachait un cœur bouleversé, et ces lèvres si pudiques n’en racontaient pas la tourmente. Elle était amoureuse de Léon […] « (page 140, deuxième partie, chapitre V).Mais, elle ne peut y succomber, elle est mariée, elle doit rester vertueuse. Elle refoule donc ce désir, «  Mais plus Emma s’apercevait de son amour, plus elle le refoulait, afin qu’il ne parut pas, et pour le diminuer.« (page 141, deuxième partie, chapitre V «. Et toutes ces choses inaccessibles, dont Emma a envie mais qu’elle ne peut avoir sont de la faute de Charles, « Elle se rappela tous ses instincts de luxe, toutes les privations de son âme, les bassesses du mariage, du ménage, ses rêves tombant dans la boue comme des hirondelles blessées, tout ce qu’elle avait désiré, tout ce qu’elle s’était refuse, tout ce qu’elle aurait pu avoir ! et pourquoi ? pourquoi ? […] C’était pour lui cependant, pour cet être, pour cet homme qui ne comprenait rien, qui ne sentait rien ! « (page 233, deuxième partie, chapitre XI). Emma aspire à une ascension sociale féminine impossible dans le roman. Elle s’ennuie éperdument et ses ennuis et ses regrets n’ont pas de sujet précis, elle s’embourbe dans une langueur sans fin, elle ne sait quoi espérer. Jusqu’à qu’un évènement se produise, Emma est invitée à Vaubyessard, chez le marquis d’Andervilliers, dans un noble château pour un bal. Elle découvre alors la haute vie pendant quelques heures, elle admire le luxe, les hommes distingués, les belles toilettes, le marbre, toutes ces choses belles et délicates. Ses idées se fixent, ses rêvent deviennent plus concret. Elle souhaite faire partie de ce monde, et croit qu’elle ne se sentira pas déplacée dans cette atmosphère dorée, « Elle regarda les fenêtres du château longuement, tachant de deviner quelles étaient les chambres de tout ceux qu’elle avait remarqué la veille. Elle aurait voulu savoir leurs existences, y pénétrer, s’y confondre. « (page 74, première partie chapitre VIII). Mais ce monde est inaccessible, ce n’est pas le sien, et ce bal si merveilleux lui fait paraitre sa vie encore plus basse et triste, c’était comme si elle avait été maudite, que le destin s’était trompée sur sa personne, « C’était une existence au-dessus des autres, entre ciel et terres, dans les orages, quelque chose de sublime. Quant au reste du monde, il était perdu, sans place précise et comme n’existant pas. […] Tout ce qui l’entourait immédiatement, campagne ennuyeuse, petits bourgeois imbéciles, médiocrité de l’existence, lui semblaient une exception dans le monde, un hasard particulier ou elle se trouvait prise, tandis qu’au-delà s’étendait a perte de vue l’immense pays des félicités et des passions. « (page 80, première partie, chapitre VIII). Mais elle se résigne néanmoins et s’accroche aux souvenirs du bal, « Elle se résigna pourtant, elle serra pieusement dans la commode sa belle toilette et jusqu’à ses souliers de satin, dont la semelle s’était jaunie a la cire glissante du parquet. Son cœur était comme eux : au frottement de la richesse, il s’était placé dessus quelque chose qui ne s’effacerait pas.« (page 77, première partie, chapitre VIII). Cependant son rêve ne disparait pas, elle espère toujours échapper a cette vie qui est la sienne, et souhaite toujours faire partie de cette haute classe, ses gens aux vies faciles, pleins d’évènements, semblables a des personnages sorties de ces livres pour elle. « Est ce que cette misère durerait toujours ? Est ce qu’elle n’en sortirait pas ? Elle valait bien cependant toutes celles qui étaient heureuses ! […] elles enviaient les existences tumultueuses, les nuits masquées, les insolents plaisirs avec tous les éperdument qu’elle ne connaissait pas et qu’ils devaient donner.« (page 90, première partie, chapitre IX) Cependant durant toute sa vie, Emma va vivre à un niveau de vie plus élevé que ses revenus, en achetant des robes en tissus délicats, des accessoires, et toutes sortes de produits de luxe a Monsieur Lheureux. Ce qui la mènera dans une spirale infernale qui est l’endettement et qui causera sa perte.    
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« regardait, elle ne partageait pas son humiliation, elle en éprouvait une autre, c'était de s'être imaginé qu'un pareil homme put valoir quelque chose, comme si vingt fois déjà elle n'avait pas suffisamment aperçu sa médiocrité.» (page 233, deuxième partie, chapitre XI).

C'est à cause de lui, que son existence est si misérable, c'est de sa faute si elle ne peut avoir accès au bonheur « N'était-il pas, lui, l'obstacle a toute félicité, la cause de toute misère, et comme l'ardillon pointu de cette courroie complexe qui la bouclait de tous côtés ? » (page 142, deuxième partie, chapitre VI).

C'est après ce mariage que sa tristesse est apparu, elle avait envie de se rebeller « La médiocrité domestique la poussait a des fantaisies luxueuses, la tendresse matrimoniale en des désirs adultères » (page 142, deuxième partie, chapitre VI).

Mais elle ne peut le détester, s'en venger, cet homme l'aime d'un amour sincère et indéfectible  « Elle aurait voulu que Charles la battit, pour pouvoir justement le détester, s'en venger. Elle s'étonnait parfois des conjectures atroces qui lui arrivaient à la pensée.

Et il fallait continuer à sourire, s'entendre répéter qu'elle était heureuse, faire semblant de l'être, le laisser croire ! » (page 142, deuxième partie, chapitre VI) ».

Elle est sa femme, et au début du roman Emma s'efforce à rester vertueuse et accomplir son rôle de femme, de l'aimer.

Cet homme, ce mariage, sont la cause de toutes ces tristesses et de ses rêves brisés et désirs refoulés selon elle, « - Mais, moi, reprenait Emma, c'est après le mariage que ça m'est venu. » (page 143, deuxième partie, chapitre VI ». Dans Mme Bovary, Flaubert nous fait le portrait d'une femme insatisfaite, cherchant toujours plus, pleines de désirs qu'elle ne peut assouvir.

Emma est toujours en quête de quelque chose pour la satisfaire, « Au fond de son âme, cependant, elle attendait un évènement.

Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés […].(page 84, première partie, chapitre IX).Au début du roman se consacre à Dieu, puis elle découvre un monde imaginaire dans des romans, elle transfère sa passion pour dieu au monde romantique.

Ainsi lorsque sa passion quitte son objet de désir, Dieu, elle se lasse du couvent et cherche un nouveau centre d'intérêt, qui sera alors Charles.

Mais il ne comblera pas ses attentes comme elle l'espérait et suivront alors un tourbillon de rêves brises, d'espoir et de désirs brimés.

 Dans l'ennuie de sa vie conjugal, elle recherche le rêve, elle souhaite voyager. Notamment à Paris, qui lui semble être une ville merveilleuse, sortie d'un de ses romans « Paris, plus. »

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