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modernisme (théologie et philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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modernisme (théologie et philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION modernisme (théologie et philosophie), en théologie et en philosophie, efforts entrepris par un groupe d'érudits et de théologiens catholiques pour réinterpréter la doctrine chrétienne dans les termes de la pensée scientifique du XIXe siècle. Bien qu'ils ne constituent pas un système, ces efforts collectifs furent appelés modernisme par le pape Pie X en 1907. 2 MODERNISME ET CATHOLICISME ROMAIN Les modernistes de l'Église catholique romaine eurent tendance à nier la valeur objective des croyances traditionnelles et à considérer certains dogmes de l'Église comme symboliques plutôt que vrais au sens propre. Les chefs de file de ce groupe furent le théologien irlandais George Tyrrell, le théologien britannique Friedrich von Hügel, et le théologien et orientaliste français Alfred Loisy. Des ouvrages comme la Vie de Jésus (1863) de Joseph Ernest Renan, contribuèrent à diminuer la portée des enseignements de l'Église sur le christianisme primitif. Hügel était en contact avec les modernistes français, l'historien de l'Église Louis Duchesne, le théologien oratorien Laberthonnière et le philosophe spiritualiste Maurice Blondel, auteur d'une philosophie de l'action. En Italie, en Grande-Bretagne et surtout en France, le modernisme suscita des controverses politiques. Ceux qui soutenaient les vues traditionnelles sur l'Église et l'État s'opposèrent aux modernistes et à leur volonté de réformes sociales. Au sein de l'Église catholique, la centralisation du gouvernement de l'Église à Rome et l'influence de la Curie se virent attaquées. Le contrôle de l'Église sur le clergé fut fortement contesté. Le plus remarquable mouvement fut celui des érudits revendiquant le droit de pouvoir travailler et publier hors du contrôle de l'Église. Le prêtre Alfred Loisy, professeur d'hébreu à l'Institut catholique de Paris, fonda la critique textuelle, mais fit part de ses doutes dans sa revue, l'Enseignement biblique. Contraint de démissionner en 1893, il fut excommunié en 1908. La censure du mouvement culmina en 1907. Le 3 juillet 1907, un décret Lamentabili sane Exitu (« avec de lamentables résultats «), fut émis par le Saint-Office avec l'approbation de Pie X. Il établissait une liste de soixante-cinq propositions, dont trente-huit se référaient à l'exégèse biblique et les autres au modernisme qu'il condamnait comme hérétiques, fausses, irréfléchies et offensantes. Le 8 septembre de la même année, le pape émit une encyclique, Pascendi dominici gregis (« Des obligations fondamentales «). Le modernisme, affirmait-il, est une synthèse de toutes les hérésies, « une alliance entre la foi et la fausse philosophie « surgissant de la curiosité et de « la fierté qui encourage l'esprit de désobéissance et exige un compromis entre l'autorité et la liberté «. Pie X mit un terme à ses attaques contre le mouvement le 1er septembre 1910, dans un motu proprio (message préparé à la seule initiative du pape) Sacrorum antistitum (« Profession de foi contre le modernisme «). Il apportait son soutien sans réserve à tous les articles de foi de l'Église catholique et désapprouvait toutes les doctrines que celle-ci avait condamnées de tout temps. Dans le même document, il réclamait un serment antimoderniste de tous les prêtres consacrés de l'Église catholique. 3 MODERNISME ET PROTESTANTISME Un mouvement similaire s'était également développé parmi les protestants. Du fait que l'on acceptait les découvertes historiques des exégèses bibliques et la soi-disant « haute critique «, de nombreuses questions émergeaient qu'il était impossible de résoudre dans les termes de la croyance traditionnelle. L'approche philosophique adoptée par les penseurs des Lumières à la fin du XVIIIe siècle et, à la même époque, le réexamen des sources de l'expression religieuse personnelle vinrent renforcer de telles interrogations. Parmi les principaux modernistes protestants, on compte les théologiens allemands Friedrich Schleiermacher et Albrecht Ritschl. Ces protestants tentèrent de trouver de nouvelles interprétations de l'expérience religieuse et d'élaborer une conception de l'histoire susceptible de s'accommoder des implications de la théorie de l'évolution et des découvertes en psychologie, en archéologie et en histoire ancienne. Pour la plupart, ils rejetaient l'interprétation littérale de la Bible et l'historicité du Jésus-Christ des Évangiles ( voir Exégèse biblique). Ils soulignaient l'importance de la conduite morale et éthique au détriment de l'adhésion à des croyances formelles déclarées essentielles pour la vie chrétienne. Aussi contribuèrent-ils à ce que l'Église accorde moins d'importance aux discussions théologiques et qu'elle privilégie les questions sociales. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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