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Monaco

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Monaco, pays d’Europe enclavé dans le département des Alpes-Maritimes, dans le sud-est de la France, au bord de la Méditerranée. Son territoire est entièrement urbain.

2 GÉOGRAPHIE

La principauté de Monaco couvre 1,95 km² de superficie, ce qui en fait l’État le plus petit du monde après la Cité du Vatican. Le territoire monégasque est constitué par une bande littorale rocheuse s’étirant sur 4 km sur la côte liguro-provençale. De ce fait, Monaco est souvent appelée le Rocher.

Monaco est divisée en cinq quartiers : Monaco-Ville, sur le Rocher, qui abrite l’ancienne forteresse, la cathédrale, le palais royal, le siège du gouvernement et le musée océanographique de Monaco fondé en 1910 par le prince Albert Ier ; Moneghetti ; La Condamine, la zone portuaire ; Fontvieille, le quartier industriel construit sur la mer ; et Monte-Carlo, où s’élèvent le théâtre et le casino. Le territoire de Monaco a été agrandi de 20 p. 100 avec la construction d’un polder de 34 hectares, sur lequel se trouve la zone industrielle.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

La principauté de Monaco comptait 32 796 habitants en 2008. La densité de peuplement de la ville est la plus forte du monde : 16 398 habitants au km² en 2008. Le territoire de la principauté étant entièrement urbain, Monaco présente la particularité d’avoir un taux de population urbaine de 100 p. 100.

Moins d’un cinquième des résidents de Monaco sont d’origine monégasque (6 000 nationaux pour 32 000 habitants en 2000) ; la plupart sont des étrangers qui ont acquis la nationalité monégasque et le droit de résidence, en raison du régime fiscal avantageux de la principauté qui ne connaît pas l’impôt pour les résidents monégasques (à l’exception des Français).

4 INSTITUTIONS

Jusqu’en 1962, la principauté de Monaco était une principauté de droit divin. Ce n’est qu’avec l’octroi par le prince Rainier III de la Constitution du 17 décembre 1962 (modifiée par la loi du 2 avril 2002) que Monaco est devenue une monarchie constitutionnelle, où le prince héréditaire conserve cependant des pouvoirs importants. En 2005, à la mort de Rainier III, son fils Albert lui a succédé sous le titre d’Albert II.

Le prince exerce le pouvoir exécutif, assisté d’un ministre d’État et d’un conseil de gouvernement. Jusqu’à l’avènement d’Albert II, le ministre d’État était choisi parmi une liste de trois noms proposés par le gouvernement français et devait être de nationalité française. À compter de 2005, le souverain peut nommer librement le chef de son gouvernement et il peut nommer un Monégasque. Il partage le pouvoir législatif avec un Conseil national de vingt-quatre membres élus au suffrage universel pour cinq ans. Il peut dissoudre le Parlement et promulgue les lois. Il est également assisté par le Conseil de la couronne, composé de sept membres, qu’il peut consulter sur un certain nombre de questions, notamment celles touchant aux intérêts de l’État. Le Conseil d’État, composé de douze membres choisis et nommés par le prince, est chargé de donner son avis sur les projets de loi et d’ordonnance qui sont soumis à son examen par le prince. La naturalisation est du ressort exclusif du prince, et seuls les citoyens monégasques ont le droit de vote. En outre, la principauté de Monaco ne forme qu’une seule commune, gérée par le Conseil communal, composé de quinze membres élus au suffrage universel pour quatre ans et présidé par le maire.

L’article 1er de la Constitution stipule que la principauté est un « État souverain et indépendant dans le cadre des principes généraux du droit international et des conventions particulières avec la France «, alors qu’un traité d’amitié et de protection lie Monaco et Paris depuis 1918. En vertu de ces accords, la France « garantit l’intégrité du territoire monégasque comme s’il faisait partie de la France «.

5 LANGUES ET RELIGIONS

La religion catholique est la religion d’État et la langue officielle est le français. Certains Monégasques parlent encore le dialecte local, qui est un mélange de français et d’éléments d’un dialecte italien, le ligurien.

6 ÉCONOMIE
6.1 Généralités

Le produit national brut (PNB) et le produit intérieur brut (PIB) de Monaco sont intégrés à ceux de la France. En 2004, son chiffre d’affaires s’élevait à 9,8 milliards d’euros. L’économie monégasque florissante — le chômage y est inexistant — repose sur le tourisme et le secteur bancaire. Elle prospère essentiellement grâce à une main-d’œuvre migrante, provenant surtout de France et d’Italie. Dix mille frontaliers viennent travailler chaque jour à Monaco.

6.2 Tourisme

Les 5 millions de visiteurs par an génèrent plus de 25 p. 100 du revenu national. La saison touristique s’étale sur toute l’année en raison de la douceur du climat. Elle comprend en outre un grand nombre d’événements, comme le Rallye automobile de Monte-Carlo, le Grand Prix de Formule 1, le Festival international du cirque et l’Open de tennis. Les quatre grands casinos, notamment le célèbre casino de Monte-Carlo qui a été repris par Monaco en 1967, génèrent 5 p. 100 des revenus de la principauté. Le tourisme est le premier employeur de Monaco.

6.3 Monnaie et finances

Le secteur des services financiers a été développé sous la direction du prince Rainier III, dans le cadre d’une stratégie délibérée de diversification de l’économie. Les entreprises ont été attirées par des taux d’imposition sur les bénéfices très bas et par un secret bancaire rigoureux. 45 banques sont présentes à Monaco au début des années 2000. Le secteur financier gère 60 milliards d’euros, dont 70 p. 100 pour le compte de non–résidents, et contribue à hauteur de 25 p. 100 aux revenus de Monaco tandis que l’immobilier y contribue à hauteur de 30 p. 100. La principauté accueille de nombreuses stars, dans la mesure notamment où il n’existe pas d’impôt sur le revenu, ni sur la fortune ou sur les plus-values. L’émission de timbres postaux est également une source de revenus pour Monaco.

La monnaie de Monaco était, jusqu’au 1er janvier 2002, le franc français, date à laquelle l’euro est devenu la devise de la principauté en application d’accords négociés avec l’Union européenne dès 1998.

6.4 Industrie

L’industrie qui s’est développée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale repose sur la recherche pharmaceutique et chimique. Micro-État, la principauté ne pouvait se développer qu’en gagnant du terrain sur la mer. Le terre-plein de la zone industrielle de Fontvieille a permis d’accroître la superficie de la principauté de 34 ha.

7 HISTOIRE
7.1 Une principauté sous protection de la France

Comptoir phénicien dans l’Antiquité, Monaco entre dans le domaine génois au xiie siècle. En 1297, la seigneurie est conquise par la maison des Grimaldi, une famille de la noblesse génoise du parti des guelfes. Monaco ne fait définitivement partie du patrimoine des Grimaldi qu’en 1419. Au xviie siècle, les Grimaldi sont faits ducs de Valentinois (Drôme) et barons de Massy, titres et terres qu’ils perdent pendant la nuit du 4 août lors de la Révolution française. En 1793, les Grimaldi sont dépossédés et la principauté annexée par la France. Le traité de Vienne de 1815 fait de la principauté un protectorat du royaume de Sardaigne.

En 1861, Monaco redevient une principauté indépendante et se place sous la protection de la France. Le prince Albert Ier lui octroie en 1911 une Constitution. Depuis cette époque, la règle de dévolution veut qu’en cas d’extinction dynastique la France hérite de la principauté. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Rocher est occupé par les Italiens puis par les Allemands.

7.2 Le règne de Rainier III (1949-2005)

En 1949, à la mort de Louis II, son petit-fils Rainier accède au trône sous le nom de Rainier III. Il épouse en 1956 l’actrice Grace Kelly, avec laquelle il a trois enfants, Caroline, Albert et Stéphanie. L’engouement mondain suscité au cours des années 1960 et 1970 par ce mariage contribue à façonner une image irréelle de Monaco, qui alimente les gazettes. La princesse Grace se tue dans un accident de voiture en 1982.

En 1962, une crise oppose la France du général de Gaulle à Monaco, au sujet de l’imposition fiscale des Français résidant à Monaco, résolue par l’établissement d’une convention franco-monégasque (18 mai 1963) qui régit les relations entre les deux États. Avec l’octroi d’une Constitution en 1962, Rainier III transforme la principauté de droit divin en monarchie constitutionnelle. Sous son règne, Monaco subit la métamorphose d’une principauté d’opérette en un État florissant, remodelé sur le plan urbanistique, où le tourisme et le secteur bancaire sont les moteurs de l’économie. En 1993, Monaco devient membre de l’Organisation des Nations unies (ONU). En janvier 1997, le 700e anniversaire de la monarchie est célébré et, en 1999, le 40e anniversaire de l’accession au trône de Rainier III. En avril 1999, la principauté accueille le sommet de la Francophonie, à l’issue duquel est adoptée la « Déclaration de Monaco « sur la construction d’un espace de coopération économique francophone.

Soupçonné d’être un paradis fiscal, Monaco est mis en cause dans plusieurs rapports parlementaires français (1994 et 2000), qui soulèvent la question du blanchiment des capitaux, dans la mesure où l’anonymat bancaire est garanti sur le Rocher. Cette situation est susceptible d’évoluer vers plus de transparence avec l’adhésion de Monaco au Conseil de l’Europe en 2004.

7.3 L’avènement d’Albert II

À la mort de Rainier III, en mars 2005, son fils Albert lui succède sous le titre d’Albert II. Il est officiellement intronisé le 19 novembre 2005, jour de la fête nationale monégasque. La visite qu’il effectue en France quelques jours auparavant débouche sur la signature d’un traité stipulant que le prince a désormais la possibilité de nommer la personne de son choix au poste de ministre d’État (et non plus obligatoirement un Français choisi sur une liste de trois noms proposées par le gouvernement français). Entouré d’une nouvelle équipe de quadragénaires issus du monde de l’entreprise, il s’attache à donner à Monaco une impulsion novatrice et moderne, fondée sur la transparence.

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