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Morand, Paul - écrivain.

Publié le 30/04/2013

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Morand, Paul - écrivain. 1 PRÉSENTATION Morand, Paul (1888-1976), diplomate et homme de lettres français, surnommé le « globe-trotter de la littérature «. 2 « J'AI L'ÂGE DE LA TOUR EIFFEL. NOUS SOMMES JUMEAUX « Né à Paris, Paul Morand est issu d'une famille aisée. Son père, Eugène Morand, est un peintre et un auteur dramatique qui a notamment écrit des pièces pour Sarah Bernhardt. Après des études au lycée Carnot, Paul Morand échoue aux épreuves du baccalauréat de philosophie. Avec l'aide de Jean Giraudoux, son nouveau précepteur, il se représente et obtient son diplôme, grâce auquel il peut s'inscrire à l'École des sciences politiques et à la faculté de droit. En 1913, il est reçu premier au concours des ambassades et embrasse une carrière de diplomate. Quand la guerre éclate, il est mobilisé au 4 e Zouave, avant d'être envoyé à Londres comme attaché d'ambassade. 3 « L'ÂGE SNOB « Sa nouvelle affectation lui permet de venir souvent à Paris, où il fréquente les salons, fait connaissance avec Marcel Proust, se lie avec la princesse Soutzo, sa future épouse, rencontre Jean Cocteau et Darius Milhaud. Il fait une entrée remarquée dans le monde littéraire avec son premier recueil de poèmes, Lampes à arc (1919), bientôt suivi de Feuilles de température (1920). L'année suivante, il publie des nouvelles, Tendres Stocks, préfacées par Marcel Proust. Mais c'est surtout avec Ouvert la nuit (1922) et Fermé la nuit (1923) que Paul Morand connaît le succès des forts tirages. En congé à partir de 1925, il cultive sa passion pour les voyages. L'Europe galante (1926), New York (1930) et Londres (1933) saisissent l'inquiétude perceptible dans le monde de l'entre-deux-guerres. 4 LE DIPLOMATE DE VICHY En 1938, il reprend du service aux Affaires étrangères et approuve les accords de Munich. Après un passage à Vichy en 1940, il revient à Paris et publie l'Homme pressé (1941). Il représente la France à Bucarest en 1943, puis à Berne en 1944. Révoqué à la Libération, il vit en exil en Suisse. C'est le début d'une retraite extrêmement féconde sur le plan littéraire. 5 LA RÉHABILITATION En 1953, après décision du Conseil d'État, il est réintégré dans tous ses droits et connaît alors un regain d'influence : Hécate et ses chiens (1954), puis La Folle Amoureuse (1956) sont encensés par les jeunes Hussards de l'après-guerre. Plus tard, ses Nouvelles d'une vie (1965) lui valent la consécration. En 1968, à quatre-vingts ans, il est élu à l'Académie française. En 1971 paraît Venises, considéré comme le couronnement de sa carrière. Il meurt en 1976. Son Journal inutile, qui couvre les dernières années de sa vie, n'a été publié qu'en 2000, selon sa volonté : « Je n'ai que des riens à transmettre : d'où ce titre de Journal inutile ; ces riens, je les offre à l'an 2000, avec tout l'amour que j'ai gardé à ceux qui m'ont transmis quelque chose «, dit-il en 1974. Certains propos en font un journal assez controversé. 6 « LE ROMANCIER DU MOMENT « L'oeuvre de Paul Morand est abondante. Il a publié plus de soixante livres et abordé tous les genres : roman, nouvelle, poésie, théâtre, chronique, récit de voyage, biographie, essai et journal intime. Sa vie cosmopolite a largement inspiré son oeuvre, à tel point que ses nouvelles se situent chaque fois dans un pays différent. Entre désespoir lucide et pessimisme, il dépeint la réalité en s'efforçant de « surveiller la désorganisation du monde «. Tour à tour dandy, satiriste et moraliste, il maîtrise l'art de la formule brillante. L'écrivain Jacques Chardonne a dit de lui : « il est l'inventeur du style moderne. Le trait en éclair, le ton cassant, l'image qui fait sursauter viennent de lui. « Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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