Natal (Afrique du Sud).

Natal (Afrique du Sud). Natal (Afrique du Sud), région de la côte sud-est de la république d'Afrique du Sud, bordée au nord par les États du Swaziland et du Mozambique, au nord-ouest par le Transvaal, l'État libre d'Orange et le Lesotho, et à l'ouest par la province du Cap. Il est baigné par l'océan Indien. Le Natal regroupe plus de 5 millions d'habitants sur une superficie d'environ 85 000 km2. Il correspond approximativement à la province actuelle du KwaZulu-Natal. Le Natal fut découvert par Vasco de Gama le jour de Noël 1497 (d'où son nom), mais les premiers Européens ne s'y installèrent qu'en 1824. Les colons boers, d'origine hollandaise, refoulèrent les guerriers zoulous à la bataille de la Blood River en 1838, puis fondèrent une république indépendante, que le Royaume-Uni refusa de reconnaître. Les Britanniques s'emparèrent du territoire en 1843, pour en faire une colonie indépendante de la colonie du Cap en 1856, les Zoulous étant repoussés toujours plus loin sur les plus mauvaises terres et parqués dans des réserves. La révolte du chef Cetshwayo, en 1876, fut écrasée dans le sang, après que les troupes britanniques eurent subi de sanglants revers, comme à la bataille d'Isandhlwana. C'est au cours de cette guerre que le jeune prince Eugène Louis Napoléon (1856-1879), fils de Napoléon III, trouva la mort. La fin des guerres zoulous aboutit à la création en 1879 d'un protectorat du Zoulouland formé de treize principautés, annexé à la Couronne en 1887, puis au Natal en 1897. Les colonisateurs procédèrent à la mise en valeur des terres, en faisant venir de nombreux travailleurs indiens : Gandhi y résida de 1893 à 1914 ; il exerça comme avocat et défendit la communauté indienne contre la ségrégation raciale en vigueur. Lors de la guerre des Boers, la région fut envahie par les cavaliers du général Botha, puis, après la défaite de ceux-ci, revint au Royaume-Uni en 1902. En 1910, le Natal intégra l'Union sud-africaine. L'histoire contemporaine du Natal est celle de la lente progression vers la reconnaissance de l'égalité entre Blancs et Noirs. Soumise à l'apartheid le plus strict, la région forma à partir de 1948 un bantoustan autonome, dont la majeure partie de la population noire et métisse allait travailler dans les conurbations industrielles de DurbanPinetown et de Pietermaritzburg. L'émergence des mouvements de libération dans les années 1960 amena à la formation de mouvements rivaux, l'African National Congress (ANC) au recrutement multiracial, et l'Inkatha Freedom Party du chef Buthulezi qui recruta surtout parmi la population zoulou. S'appuyant sur le contrôle des structures administratives et des ressources du bantoustan, l'Inkatha affronta l'ANC de 1980 à 1993 ; les combats de rue entre les deux organisations firent plus de 10 000 morts et ne s'arrêtèrent qu'avec l'accession au pouvoir de Nelson Mandela. '