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neurophysiologie (Biologie et Anatomie).

Publié le 22/04/2013

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biologie
neurophysiologie (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION neurophysiologie, branche de la biologie qui s'intéresse à la physiologie du système nerveux. La neurophysiologie, qui fait partie des disciplines groupées sous le vocable de neurosciences, entretient des relations étroites avec de nombreuses disciplines : la neurologie (qui traite les maladies du système nerveux), la neuroanatomie (anatomie du système nerveux), la neurobiologie (étude des neurones), la psychophysiologie (étude des bases biologiques des grandes fonctions du cerveau), la neuropsychologie (étude des pathologies associées aux fonctions cognitives chez l'homme comme les troubles du langage ou de la mémoire), la psychiatrie et la psychologie. 2 PREMIÈRES ÉTUDES Il est possible de faire remonter les prémices des sciences du système nerveux à la préhistoire, avec les premières trépanations. Celles-ci avaient cependant un caractère plus symbolique et religieux que scientifique. Les Égyptiens, bien que leurs connaissances anatomiques du cerveau aient été très rudimentaires, décrivent des pathologies neurologiques. Certains papyrus témoignent ainsi de la description de quelques paralysies sensitives (cécité, par exemple) ou motrices, tandis que d'autres se rapportent au traitement des céphalées. Les Grecs attribuent généralement au coeur des fonctions cérébrales comme la sensibilité, mais Hippocrate (460-377 av. J.-C.), le père de la médecine, étudie avec une précision étonnante diverses maladies neurologiques. Avec Aristote (384-322 av. J.-C.), en revanche, la fonction du cerveau se limite au refroidissement du sang. Pourtant, à cette même époque, des dissections et des expérimentations sur des condamnés apportent des informations, bien que parfois confuses, sur le rôle des nerfs et du cerveau. Galien apporte une contribution capitale à la discipline et ses travaux feront référence pendant de nombreux siècles. Pour lui, le cerveau est le siège de la motricité volontaire et de la sensibilité. Il reconnaît le rôle d'intermédiaire de la moelle épinière entre le cerveau et les muscles et identifie le phénomène de croisement anatomique existant entre paralysie et atteinte neurologique (lésion à gauche, paralysie à droite, et inversement). Comme c'est le cas pour pratiquement toutes les autres sciences en Europe, le Moyen Âge est une période peu féconde pour la neurophysiologie et la neurologie. Seuls les médecins arabes, comme Avicenne, apportent une contribution notable. Leurs travaux serviront d'ailleurs de référence jusqu'au 3 XVIe siècle. RENAISSANCE À la Renaissance, Laurent Joubert (1529-1582), médecin du roi de France, avance des idées remarquables : il considère que le langage est le fruit d'un apprentissage et non d'une connaissance innée se révélant peu à peu. Ambroise Paré, ainsi que ses contemporains, chirurgiens et anatomistes, font faire des progrès considérables à l'anatomie descriptive. René Descartes introduit, sans la nommer, la notion de réflexe. L'Anglais Thomas Willis (1622-1675) se distingue tout particulièrement en différenciant la substance grise de la substance blanche, en décrivant la vascularisation de l'encéphale ou encore en étudiant des pathologies très diverses comme les tumeurs cérébrales, les méningites, les hémorragies ou l'épilepsie. Marcello Malpighi, médecin et anatomiste italien, réalise les premiers travaux d'anatomie microscopique du cerveau. 4 Le PÉRIODE MODERNE XVIIIe siècle est marqué par des progrès importants dans le domaine de l'anatomie, avec Félix Vicq d'Azyr (1748-1794), comme dans celui de la physiologie, avec Albrecht von Haller. Les propriétés électriques des tissus, nerveux et musculaires, sont reconnues grâce à Luigi Galvani et Alessandro Volta. Le XIXe siècle assiste à l'explosion de la discipline. Franz Joseph Gall développe la phrénologie, théorie qui postule que la forme du crâne permet d'évaluer les aptitudes intellectuelles de chaque individu. Cette théorie erronée sera pourtant à l'origine de la découverte que toutes les grandes fonctions sont localisées dans des zones spécifiques du cerveau. François Magendie met en évidence les fonctions de la moelle épinière. Charles Bell étudie les paralysies, tandis que Hermann von Helmholtz mesure la vitesse de l'influx nerveux sur un nerf de grenouille. Nombre de neurologues apportent leur contribution aux progrès du savoir : François Broussais, Auguste Waller, James Parkinson, Marshall Hall, Duchenne de Boulogne, Karl Friedrich Burdach, Moritz Romberg, Ramón y Cajal, Édouard Brown-Séquard, Huglinghs Jackson. Paul Broca fait progresser les recherches anatomo-cliniques. Carl Wernicke découvre les bases neurophysiologiques du langage. 5 Au XXE SIÈCLE XXe siècle, la neurophysiologie bénéficie des nouvelles techniques d'exploration du corps humain et des avancées de la physiologie. Charles Sherrington et Edgar Adrian (1899-1977) obtiennent, en 1932, le prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur la physiologie du système nerveux. La neurochimie élucide le mystère de la synapse et de la régulation de la transmission chimique entre neurones. Le développement des techniques (radiographie, scanner, cultures cellulaires, microscopie, électroencéphalographie, résonance magnétique nucléaire...) permettent à présent de mieux comprendre les mécanismes physiologiques régissant les fonctions du système nerveux. Seul le phénomène de la conscience échappe encore à une véritable explication rationnelle et scientifique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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