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névrose - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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névrose - Mécedine. 1 PRÉSENTATION névrose, maladie mentale entraînant des troubles permanents de la personnalité, dont le sujet est conscient, sans que soient profondément altérées ses fonctions mentales essentielles. Les névroses sont notamment caractérisées par de l'anxiété, une modification de l'humeur et un comportement social inadapté. Cependant, les troubles ne sont généralement pas assez graves pour empêcher la personne névrosée de s'intégrer dans la vie sociale et de reconnaître la réalité extérieure (contrairement aux troubles psychotiques). 2 HISTORIQUE DE LA NOTION DE NÉVROSE L'histoire des névroses est intrinsèquement liée à celle de la neurologie puis de la psychiatrie. Le terme de névrose (neurosis en anglais) est forgé dans les années 1770 par un médecin écossais, William Cullen, pour désigner l'ensemble des maladies nerveuses. Par la suite, Philippe Pinel, considéré comme le père de la psychiatrie française, regroupe sous ce terme à la fois des maladies neurologiques organiques, telles que la maladie de Parkinson ou l'épilepsie, et des maladies auxquelles il attribue des causes morales, telles que la mélancolie, l'hystérie ou encore le somnambulisme. Tandis que se développe la médecine anatomopathologique, qui relie des lésions organiques à des maladies, la catégorie des névroses rassemble des syndromes divers dont la caractéristique commune est de ne présenter ni lésions tangibles ni fièvre. Cette définition par la négative, entre neurologie et psychiatrie, perdure jusqu'à la fin du XIXe siècle. Le champ des névroses connaît une évolution décisive avec les avancées cliniques et pathogéniques de deux élèves et successeurs de Jean Martin Charcot, célèbre pour ses travaux sur l'hystérie, Fulgence Raymond (1844-1910) et Pierre Janet (1859-1947). Le premier met en avant le rôle du psychique dans l'origine des névroses ; il observe cependant que les névroses se distinguent des psychoses par l'absence d'aliénation et de délire. Pierre Janet divise quant à lui les névroses en deux grands groupes principaux (les hystéries et les psychasthénies) ; surtout, il envisage une dimension dynamique dans la compréhension des maladies mentales et, pour expliquer les névroses, évoque le rôle d'un conflit à l'intérieur du sujet qui inhibe les conduites sociales. C'est cependant l'apport des travaux de Sigmund Freud, au tournant du XXe siècle, qui se révèle déterminant dans la description, la compréhension et la classification des névroses, au coeur de la théorie psychanalytique. Les distinctions qu'il établit entre quatre grandes catégories de névroses (névrose d'angoisse, névrose phobique, névrose obsessionnelle et névrose hystérique) marquent durablement la psychiatrie, avant qu'elles ne soient rejetées, sous l'effet du déclin de l'influence de la psychanalyse et de la montée, notamment, des thérapies cognitives et comportementales. Ainsi, en 1980, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, DSM IV), publié par l'Association psychiatrique américaine -- référence internationale en la matière -- exclut-il de sa classification le terme de névrose, remplacé par plusieurs troubles névrotiques définis en fonction de signes cliniques précis et répartis en cinq grandes catégories : les troubles anxieux, paniques et phobiques ; les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ; les troubles hystériques ; les troubles somatoformes et l'hypocondrie ; les troubles dépressifs et réactionnels au stress. 3 APPROCHES THÉORIQUES DE LA NÉVROSE Plusieurs modèles coexistent pour appréhender la névrose et sa constitution. Le plus fécond demeure le modèle psychanalytique, qui met en avant l'importance des conflits inconscients et des forces psychiques. Dans les années 1910, Sigmund Freud propose une théorie psychoaffective des névroses, qui s'inscrit dans sa théorie de l'inconscient, des pulsions et de la libido. Il distingue deux types de phénomènes névrotiques : les « névroses actuelles «, produites par une absence de satisfaction sexuelle contemporaine au trouble, et les « psychonévroses de défense «, trouvant leurs racines dans l'histoire sexuelle infantile. Dans ce second cas, il considère que les symptômes expriment un conflit psychique entre des désirs inconscients, associés au complexe d'OEdipe, et un mouvement inconscient d'opposition à la réalisation de ces désirs ; les symptômes névrotiques constituent ainsi des « compromis entre le désir et la défense « (Vocabulaire de la psychanalyse, J.-B. Pontalis et J. Laplanche, 1967), via un processus de refoulement. Le mécanisme de retour du refoulé provoque des symptômes névrotiques, qui peuvent être de type obsessionnel, phobique ou hystérique. La crise hystérique, par exemple, découlerait d'un trop-plein d'énergie psychique lié à un conflit refoulé et s'exprimant brutalement par la somatisation. Le modèle comportemental et cognitif, depuis les années 1950, met en lumière des dysfonctionnements dans les mécanismes de la pensée. Les spécialistes s'intéressent aux perturbations en matière de schémas cognitifs (les connaissances sur soi et sur l'environnement, qui modulent la pensée et influencent les comportements). Par exemple, l'individu est poussé à agir par son sentiment d'efficacité personnelle ; si celui-ci est perturbé, un trouble névrotique peut s'installer. D'autres éléments sont apportés par l'approche ethnopsychiatrique, qui cherche à comprendre la dimension culturelle des troubles mentaux (par exemple, des études montrent que des phobies données se retrouvent plus fréquemment dans certaines cultures). De son côté, la neurobiologie s'attache à décrire la chimie cérébrale propre à chaque type de trouble névrotique, et à comprendre les interactions entre le développement du système nerveux central et l'environnement. 4 PRINCIPAUX TROUBLES NÉVROTIQUES 4.1 Troubles hystériques La névrose hystérique se caractérise par la « conversion « -- selon la terminologie freudienne -- d'un conflit psychique durant l'enfance en symptômes somatiques : troubles des sens, du langage ou de la sexualité, paralysie. La personne hystérique ne simule pas ses symptômes physiques, qui diminuent son angoisse mais altèrent ses relations sociales et sa vie affective. Elle les juge généralement avec une « belle indifférence «, selon la formule de Jean-Martin Charcot. Le comportement est généralement modifié, avec des accès de théâtralisation et de transports affectifs, des signes de séduction, et toute manifestation d'un sens poussé de la représentation sociale. Les émotions et leur mode d'expression peuvent être mal adaptés aux situations et aux personnes rencontrées. D'autres symptômes peuvent également se présenter, sous des formes variées de perte de conscience, dont des amnésies passagères et des crises de somnambulisme. 4.2 Troubles anxieux On appelle « troubles d'anxiété généralisés « un état de malaise ou d'appréhension presque permanent et une réaction excessive à des stress légers qui n'affecteraient pas une personne non névrosée. Plusieurs symptômes caractérisent les troubles anxieux : l'appréhension et le pessimisme, la rumination mentale et les difficultés de concentration. Les spécialistes utilisent le terme de névrose d'angoisse lorsque les troubles anxieux s'accompagnent de crises de panique, qui sont des épisodes d'appréhension ou de peur aiguë accompagnée de symptômes physiques (palpitations, sudation excessive, sensation d'oppression, tremblements musculaires). 4.3 Troubles phobiques La phobie se caractérise par la peur d'un stimulus (objet ou situation) qui n'est habituellement pas considéré comme dangereux, et par son évitement. Pour poser un diagnostic de phobie, il faut que le trouble soit assez grave pour perturber la vie quotidienne. L'intensité de la réaction au stimulus faisant l'objet d'une phobie va du malaise à la panique. Le sujet est souvent conscient du caractère irrationnel de sa peur, tout en étant incapable de la contrôler. 4.4 Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) Les troubles obsessionnels convulsifs (TOC) se définissent par plusieurs signes, comme l'intrusion persistante de pensées inadaptées, les impulsions (obsessions) et les tendances impératives (compulsions) à accomplir certaines actions ou rituels qui visent à réduire l'anxiété. Obsessions et compulsions sont deux symptômes complémentaires. Par exemple, un sujet peut être obsédé par l'idée que sa maison va être cambriolée et sa famille attaquée, et pour contrer cette obsession, va vérifier sans cesse que portes et fenêtres sont fermées. Parmi les compulsions les plus courantes, la vérification et la propreté entraînent la répétition, jusqu'à plusieurs centaines de fois par jour, de gestes rituels (lavage de mains, vérification du gaz, etc.). La personne concernée par un TOC risque de développer un état dépressif et/ou un sentiment de dépersonnalisation (le sujet ressent son corps comme irréel). 4.5 Syndrome de stress post-traumatique Ce terme a été forgé au lendemain de la guerre du Viêt Nam pour décrire les symptômes psychologiques présentés par les anciens combattants à leur retour (les soldats de la Première Guerre mondiale étaient réputés « commotionnés «, et ceux de la Seconde Guerre mondiale souffrir de troubles mentaux causés par la tension éprouvée dans les situations de guerre). Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) peut cependant désigner des symptômes consécutifs à d'autres types de situations, comme les accidents d'avion ou les catastrophes naturelles. Les symptômes du SSPT englobent la tendance à revivre indéfiniment la situation traumatique, des troubles du sommeil incluant cauchemars et insomnies, de l'anxiété, un détachement par rapport au monde extérieur et un désintérêt pour les activités antérieures. 5 TRAITEMENT DES NÉVROSES Contrairement aux psychoses, la plupart des troubles névrotiques sont sensibles aux prises en charge thérapeutiques, qui peuvent considérablement réduire les symptômes perturbants. Les thérapies cognitivo-comportementales sont ainsi très utilisées pour traiter les phobies et les TOC, et modifier les comportements inadaptés et handicapants. Les psychothérapies analytiques peuvent permettre de comprendre l'origine de la névrose et son inscription dans l'histoire individuelle du patient. Les traitements pharmacologiques doivent être adaptés au type de névrose ainsi qu'à ses manifestations, différentes d'un individu à l'autre (les plus courants sont les psychotropes, de type anxiolytique, et les antidépresseurs pour les TOC). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« 4.4 Troubles obsessionnels compulsifs (TOC) Les troubles obsessionnels convulsifs (TOC) se définissent par plusieurs signes, comme l’intrusion persistante de pensées inadaptées, les impulsions (obsessions) et lestendances impératives (compulsions) à accomplir certaines actions ou rituels qui visent à réduire l’anxiété.

Obsessions et compulsions sont deux symptômescomplémentaires.

Par exemple, un sujet peut être obsédé par l’idée que sa maison va être cambriolée et sa famille attaquée, et pour contrer cette obsession, va vérifiersans cesse que portes et fenêtres sont fermées.

Parmi les compulsions les plus courantes, la vérification et la propreté entraînent la répétition, jusqu'à plusieurs centainesde fois par jour, de gestes rituels (lavage de mains, vérification du gaz, etc.).

La personne concernée par un TOC risque de développer un état dépressif et/ou un sentimentde dépersonnalisation (le sujet ressent son corps comme irréel). 4.5 Syndrome de stress post-traumatique Ce terme a été forgé au lendemain de la guerre du Viêt Nam pour décrire les symptômes psychologiques présentés par les anciens combattants à leur retour (les soldats dela Première Guerre mondiale étaient réputés « commotionnés », et ceux de la Seconde Guerre mondiale souffrir de troubles mentaux causés par la tension éprouvée dansles situations de guerre).

Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) peut cependant désigner des symptômes consécutifs à d’autres types de situations, comme lesaccidents d’avion ou les catastrophes naturelles. Les symptômes du SSPT englobent la tendance à revivre indéfiniment la situation traumatique, des troubles du sommeil incluant cauchemars et insomnies, de l’anxiété, undétachement par rapport au monde extérieur et un désintérêt pour les activités antérieures. 5 TRAITEMENT DES NÉVROSES Contrairement aux psychoses, la plupart des troubles névrotiques sont sensibles aux prises en charge thérapeutiques, qui peuvent considérablement réduire les symptômesperturbants.

Les thérapies cognitivo-comportementales sont ainsi très utilisées pour traiter les phobies et les TOC, et modifier les comportements inadaptés et handicapants.Les psychothérapies analytiques peuvent permettre de comprendre l’origine de la névrose et son inscription dans l’histoire individuelle du patient.

Les traitementspharmacologiques doivent être adaptés au type de névrose ainsi qu’à ses manifestations, différentes d’un individu à l’autre (les plus courants sont les psychotropes, de typeanxiolytique, et les antidépresseurs pour les TOC). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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