Devoir de Philosophie

Nin, Anaïs - écrivain.

Publié le 29/04/2013

Extrait du document

nin
Nin, Anaïs - écrivain. 1 PRÉSENTATION Nin, Anaïs (1903-1977), romancière américaine, célèbre surtout pour le journal intime qu'elle tint tout au long de sa vie et qui représente un témoignage sur une époque et sur les milieux artistico-littéraires. 2 VIE D'ANAÏS NIN Née à Neuilly-sur-Seine le 21 février 1903, Anaïs Nin était la fille du compositeur cubain Joaquín Nin y Castellano. Son enfance, cosmopolite et déracinée, lui donna le goût de l'errance et l'habitude des milieux artistiques ; aussi le reste de sa vie fut-il partagé entre Paris et les États-Unis, où elle se trouva toujours au coeur de la vie intellectuelle. À l'âge de 11 ans, elle trouva dans l'écriture la seule issue salvatrice possible à son drame intime -- sa fascination amoureuse pour son père et la conscience de son incomplétude ; elle commença alors à tenir un journal, publié ultérieurement sous le titre Journal d'enfance et distinct de celui qu'elle continua à tenir une fois adulte. Amie de Henry Miller (dont elle préfaça Tropique du Cancer en 1934) et de son épouse June, elle entretint également une correspondance avec D. H. Lawrence. À Paris, où elle faisait partie de la communauté des intellectuels américains en exil, elle se lia avec le psychanalyste Otto Rank et eut une liaison avec Antonin Artaud. Elle mourut à Los Angeles le 14 janvier 1977. 3 OEUVRES La rédaction de son Journal, qui représente une somme de plusieurs milliers de pages, répondait, pour Anaïs Nin, à une nécessité impérieuse. Ce journal, qui tient du carnet de bord et de l'auto-analyse, relate aussi bien ses conversations avec ses proches, écrivains, artistes et intellectuels, que ses préoccupations esthétiques ; elle y consigna aussi ses réflexions quotidiennes sur les êtres et les choses et son analyse minutieuse de ses propres motivations et de ses émotions. On doit aussi à Anaïs Nin un texte de prose poétique, la Maison de l'inceste (1936), divers recueils de nouvelles (Sous une cloche de verre, 1944) ainsi qu'un recueil de Contes érotiques, dont Henry Miller fut le cosignataire. Cinq romans (les Miroirs dans le jardin, 1946 ; les Enfants de l'albatros, 1947 ; Une espionne dans la maison de l'amour, 1955 ; le Coeur aux quatre logis, 1959 ; la Séduction du minotaure, 1961), réunis sous le titre les Cités intérieures, sont exemplaires, comme son Journal, de son goût pour l'introspection et pour l'analyse des sentiments. Ils mettent en place un univers fantasmatique où les héroïnes sont des alter ego de la romancière elle-même, en ce sens qu'elles sont en quête d'elles-mêmes et qu'elles incarnent la féminité face au monde des hommes ; plus spécifiquement, elles sont les figures démultipliées de la femme moderne. L'accent est mis sur ces personnages féminins grâce à des procédés narratifs tels que celui de la focalisation (ou technique du « point de vue «, voir Narration), qui donne à voir la réalité et les événements à travers le regard des femmes. Le style d'Anaïs Nin se caractérise par la recherche d'une extrême limpidité, par une simplicité concertée qui n'exclut pourtant pas le recours à des procédés tels que la métaphore ( voir Rhétorique, figures de), mais aussi par le soin extrême accordé à la restitution des paroles ou des pensées des personnages. Dans sa correspondance comme dans son Journal, Anaïs Nin développe de façon fragmentée sa poétique et sa stylistique, qui pour l'essentiel tournent autour du concept de modernité et du concept d'écriture féminine. C'est ce dernier concept qui domine et organise toute sa réflexion sur l'art et sur l'écriture romanesque. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles