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nouvelle se passant en France au XIXème siècle

Publié le 11/04/2012

Extrait du document

Chaud... Je vois un corps allongé sur le sol, et un homme se tenant debout devant celui-ci qui tient une dague ensanglantée à la main prononçant des paroles dénuées de sens pour moi : « Tu le mérite et tu le sais... Tu n'as pas voulut me laisser ta fille, alors dans la logique des choses tu prends sa place n'est-ce pas ?!. « . Chaud... Comment pourrais-t-on tuer pour moi, je n'ai pourtant rien fait. Et puis je me rappelle, ce corps c'est celui de mon père, ou du moins l’était. Quand à cet homme, Joseph VACHER, son visage me hante depuis ce jour, je m'étais cachée dans l’armoire sous l'ordre de père, mais je n'aurais jamais imaginé ce qui a suivit. Chaud... Le meurtre de mon père, le 16 novembre 1890, est le plus grand traumatisme de ma vie, mais cela m'a fait ouvrir les yeux et le mot innocence ne fait désormais plus partie de mon vocabulaire. « ...rie... Marie ! « Je me réveille en sursaut et transpirante sous les yeux apeurés de Laurent, mon maris depuis bientôt un an. Je suis donc passée de Marie PORTALIER à Marie VACHER. Et oui, qui aurait cru que je me marierais au frère de l'homme que je hais le plus au monde. Je dois avouer que lorsque je l'ai rencontré, j'ignorais sa condition puisque je n’ai appris le nom de l'homme qui à tuer mon père il n'y a que quelques mois lors d'un dîner en famille. Ce fut un véritable choc, je me noyer dans un cauchemar sans fin, même regard, même barbe, mêmes traits du visage mais avec quelques rides en plus, il faut dire que j'avais désormais 19 ans et il lui avait vieillit de 8 ans. Laurent avait remarqué que quelque chose n'allait pas et m'avait donc ramené à la maison aussi inquiet que si je m'étais cassé une jambe. Cet homme et la seule bonne note dans ma vie, après la mort de mon père, mère est tombée dans la dépression et dépérissait de jours en jours, jusqu'au moment où c'est arrivait. Et étant fille unique j’ai vécut chez mon oncle jusqu'à mes 18 ans, le vieil homme ne savait pas réellement comment s'occuper de moi alors il cédait à chacun de mes caprices sans jamais rien dire. C'est sûrement grâce à cela que j'ai réussit à devenir avocate sans trop de difficultés puisque mon oncle avait de bons contact, j'ai même eu l’immense honneur, un jour, de rencontrer Jeanne CHAUVIN, une femmes admirable qui m'inspire en tant que modèle. Enfin bon, lorsque j'ai raconté cette histoire à Laurent il m'a aussitôt soutenue. Dire que je croyais qu'il m'aurais insulté de menteuse et rejetée, je me trompée... C'est sûrement pour cela que je l'aime autant, il me croit et me soutient toujours. Il m'a donc conseillé de témoigner contre lui, même si cela créer un froid avec sa famille, je comptais plus qu'autre chose à ses yeux. « Tu devrais aller te rafraîchir ma douce. C'est aujourd'hui le grand jour tu sais. « « Oui tu as raison. Ne nous laissons pas abattre si près du but. « Je me lève et rejoint donc la salle de bain, plutôt spacieuse avec une baignoire à pieds au centre et rejoint le lavabo surmontait d'un grand miroir à bordures dorées. Cheveux en batailles, cernes dues à ce cauchemar, à ce souvenir... teint palot. Oui, il faut que je m'arrange, aujourd'hui est un des jours les plus important de ma vie. Aujourd'hui je ne serais pas au tribunal en temps qu'avocate, mais en temps que témoin, car oui, aujourd'hui je témoigne contre Joseph VACHER pour l'assassinat de Victor PORTALIER, mon père. Au cours de ces derniers mois, la police à découvert que Joseph n'avait pas seulement assassiner mon père, mais aussi au moins 20 femmes et enfants, il à d'ailleurs était surnommé Jack l’Éventreur français. Toutefois, le juge FOURQUET n’avait pu obtenir les pouvoirs nécessaires pour instruire officiellement tous les crimes. Je suis donc la seule personne ayant le pouvoir de le faire plonger dans les abysses où est sa place, et c'est aujourd'hui que je témoignerais contre lui. Je coiffe mes long cheveux ébènes en natte le long de mon dos, me met du rouge sur les lèvres et me rehausse le teint à l'aide far à joue et applique du khôl autour de mes yeux pour faire ressortie leur vert émeraude. Je m'habille d'un tailleur noir avec une chemise de soie beige et des escarpins noirs, je rejoins ensuite Laurent qui m'attends à l'entrée devant sa Panhard-Levassor qu'il aime tant, je l'observe quelques instants. Les cheveux bruns coupés courts, des yeux noisettes pleins de soutient à mon égard, des pommettes saillantes et des épaules protectrices qui m'offrent un coin de sérénité, le tout dans un costume des grands jours. Je monte dans l'automobile et nous commençons notre route vers le tribunal, nous avions un long trajet à faire jusqu'à la ville de Bourg-En-Bresse depuis Bordeaux, nous avons pus découvrir notre ville encore endormis avec pour seul signe de vie en dehors de nous, les chats errants et les fermiers. Une fois passé le centre-ville, nous avions devant nous sept heures de trajet. Une fois arrivés, Laurent me pris dans ses bras en me chuchotant que tout irai bien, même si cela ne serait pas une épreuve facile, j’allai l'affronter pour mon père, ma mère, pour moi et aussi tout ceux qui ont étés victimes de ses crimes. Le procès de Joseph Vacher s’ouvre ce 26 octobre 1898 à Bourg-en-Bresse, en présence de la presse nationale, mais aussi britannique et américaine. Lorsque Vacher entre dans le palais de Justice avec une pancarte sur laquelle on peut lire « J’ai deux balles dans la tête « et en chantant « Gloire à Jésus ! Gloire à Jeanne d’Arc ! «.  Cet homme était devenus fou, ou du moins son état avait empiré, et même si j'avais peur je n'étais pas seule. Durant le procès, on m'a demandé de raconter la scène qui s'était déroulée sous mes yeux il y a 8 ans. Lors de mon récit, mes larmes ont commencés à couler de mon plein gré, je n'arrivait pas à les arrêter et malgré le fait que pleurer en public est humiliant, cela aura au moins ému les jurés. Durant le procès, il se comporta comme un bouffon, comme un idiot, étonnant, émouvant et terrifiant. Il eut des crises de rage, éructant, bavant, menaçant. L’avocat de Vacher tenta de sauver son client, attaquant l’acte d’accusation, contestant les expertises et la légalité des débats, se battant contre l’indifférence des jurés... En vain ! Vacher fut reconnu coupable de meurtres avec préméditation, sans aucune circonstance atténuante, à l’unanimité des douze jurés. Joseph Vacher fut guillotiné le 31 décembre 1898, à 29 ans. Il n’a jamais été jugé pour les autres crimes qui lui étaient reprochés, et qui n’ont donc jamais été officiellement "résolus". Ma relation avec Laurent a été bouleversée, oui, mais dans le bon sens puisque il me trouve plus ouverte et rayonnante que jamais, et que, 10 ans après cette histoire, nous allons bientôt avoir un petit frère ou une petite s½ur pour notre petite Jeanne dans notre maison en face de la Garonne.

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